Genesis GV80 2.5T 2021 : pourquoi payer plus cher?
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Le GV80 est assurément un produit de conquête pour la marque Genesis. Les VUS intermédiaires de luxe, qui demeurent la chasse gardée des constructeurs allemands, sont des modèles populaires en Amérique du Nord, y compris au Québec.
Pour le fabricant sud-coréen, la vente de ce modèle est aussi l’occasion d’élargir sa clientèle et d’augmenter son volume de ventes, les grandes berlines statutaires comme les G80 et G90 n’ayant pas vraiment la cote.
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Comme de coutume avec Genesis, oubliez les dizaines de versions, d’options et d’ensembles « sécurité », « performance » ou « Grand luxe » que l’on retrouve chez Audi, BMW, Mercedes-Benz et Porsche.
Deux moteurs, quatre versions
Si vous souhaitez commander un Genesis GV80, vous avez le choix entre deux moteurs, et quatre déclinaisons. Les seules modifications possibles sont les couleurs de l’habitacle et la peinture de la carrosserie, qui peuvent être modifiées sans supplément.
Les appellations 2.5T et 3.5T font référence à la cylindrée des deux moteurs disponibles. Le premier est un 4 cylindres de 2,5 litres, le second un V6 de 3,5 litres, les deux blocs faisant appel à la turbocompression. La capacité de remorquage, curieusement similaire pour les deux moteurs, s’élève à 6 000 lb.
Le modèle de base 2.5T Select, déjà très bien pourvu, débute à 64 500 $. Pour ce prix, le véhicule reçoit des équipements habituellement optionnels chez ses concurrents comme le régulateur de vitesse intelligent, tous les systèmes de sécurité active, le toit ouvrant panoramique et un système multimédia avec écran de 14,5 pouces intégrant une chaîne hi-fi comptant 12 haut-parleurs.
Pour 6 500 $ de plus, vous obtiendrez la version 2.5T Advanced qui ajoute une sellerie en cuir, des jantes de 20 pouces au lieu de 19 sur la variante d’entrée de gamme, un affichage tête haute, des sièges ventilés et un système de régulation de la température bizone plus évolué. C’est ce modèle que nous a confié Genesis lors de notre essai routier.
Enfin, pour ceux qui souhaiteraient encore plus de luxe et de raffinement, les modèles 3.5T Advanced et Prestige se vendent 80 000 et 85 000 $.
Plaisant à l’intérieur
Au-delà du design, dont chacun pourra se faire un avis, le soin apporté à l’habitacle du GV80 impressionne. Que ce soit les matériaux employés, la qualité d’assemblage ou l’impression de solidité, Genesis a fait ses devoirs et n’a rien à envier à la concurrence germanique. C’est encore plus vrai des modèles 3.5T haut de gamme dont l’habitacle est absolument superbe.
Notre modèle d’essai faisait également bonne figure, en dépit de cadrans moins réussis, il en offre déjà beaucoup considérant le prix payé. Assez spacieux pour accueillir quatre personnes en tout confort, le GV80 peut recevoir une troisième rangée de sièges, uniquement livrable dans les modèles 3.5T. Le coffre, carré et spacieux, souffre juste d’un seuil de chargement un peu trop haut.
Suffisamment de chevaux sous le capot
Le moteur à quatre cylindres, fort de 300 chevaux et 311 lb-pi de couple, réalise des performances adéquates. Pas particulièrement enthousiasmant à utiliser, il fournit des accélérations et des reprises correctes pour un usage quotidien.
Contrairement au Kia Sorento que nous avons conduit récemment qui était doté du même moteur, la gestion de l’accélérateur fonctionne bien mieux chez Genesis que chez le cousin Kia.
Le fait d’utiliser une transmission automatique conventionnelle à 8 rapports en lieu et place du modèle à double embrayage du Sorento améliore sensiblement l’agrément de conduite. Quelques à-coups subsistent à bord du GV80, mais on est très loin du fonctionnement saccadé et désagréable de la boîte montée dans le Kia.
Du côté de la consommation de carburant, nous avons relevé une moyenne de 10,7 L/100 km (60% de route et 40% de ville) ce qui est cohérent pour un véhicule de cette taille.
En ce qui concerne les capacités dynamiques, le GV80 se démarque une nouvelle fois de la concurrence allemande. Si la direction se montre suffisamment précise dans l’absolu et guide convenablement le train avant, n’attendez pas le tranchant procuré par un BMW X5, par exemple.
C’est la même chose pour la tenue de route, où le VUS de Genesis préfère jouer la carte du confort plutôt que des prétentions sportives, qui s’accompagnent souvent d’un roulement trop ferme pour l’asphalte québécois.
À ce propos, notre modèle d’essai, doté de jantes de 20 pouces, préservait bien les occupants des agressions extérieures. Attention aux modèles 3.5T munis de jantes de 22 pouces, lesquelles sont loin d’être adaptées à notre réseau routier. C’est très joli à regarder, mais plus douloureux lorsqu’il faut remplacer une jante ou un pneu…
Comme dans la G80, Genesis a annoncé l’arrivée d’un système d’insonorisation particulièrement évolué à bord de son VUS. Alors que la berline nous avait impressionnés avec un silence royal, on est un peu déçu en montant dans le GV80. Bien qu’il soit très silencieux et agréable à conduire sur l’autoroute, des bruits d’air et de roulement demeurent plus présents qu’à bord de la G80, dont la meilleure pénétration dans l’air doit faire une différence notable à haute vitesse.
En conclusion, le Genesis GV80 propose des performances suffisantes, une bonne tenue de route, un habitacle agréable à vivre ainsi qu’un équipement pléthorique considérant le prix payé. À moins de vouloir absolument un véhicule très haut de gamme et un moteur V6, les modèles d’entrée de gamme à moteur 2,5 litres sont satisfaisants.
Opter pour les modèles 2.5T pourrait aussi être un achat plus malin, car il n’est pas certain que le surcoût des versions 3.5T soit un gros avantage à la revente, la valeur du GV80 étant difficile à évaluer au moment d’écrire ces lignes.