Acura MDX 2022 : sans grand bouleversement
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Après avoir renouvelé le RDX avec succès en 2019, puis la TLX pour 2021, Acura débarque avec la quatrième génération du MDX pour 2022. Eh oui, le MDX 2022 circule déjà sur nos routes, même si nous sommes encore dans le premier quart de 2021.
Alors que les premières unités arrivent chez les concessionnaires du Québec, Le Guide de l’auto a pu prendre le volant d’un MDX Platinum Elite 2022. Voici ce que nous en avons pensé.
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Une motorisation que l’on apprécie
On ne tombe pas en bas de sa chaise en ouvrant le capot du MDX 2022. En effet, on est en terrain connu puisque l’on y retrouve le moteur i-VTEC V6 de 3,5 L qui équipait le modèle de précédente génération.
Développant une puissance de 290 chevaux et un couple de 267 livres-pied, ce bloc est jumelé à une transmission automatique à dix rapports. Il s’agit d’un rapport supplémentaire comparativement à la génération qui vient de nous quitter. Cette mécanique était performante par le passé et elle le demeure sans l’ombre d’un doute. Les accélérations de même que les reprises sont plus que satisfaisantes.
Si l’on voit le verre à moitié plein, on peut se réjouir qu’Acura n’ait pas sous motorisé son véhicule avec un bloc à quatre cylindres turbocompressé. Si on voit le verre à moitié vide, on peut toutefois se plaindre du faible niveau d’innovation du constructeur japonais et d’une consommation de carburant possiblement plus élevée.
Après 400 kilomètres au volant du MDX, l’ordinateur de bord affichait une consommation de 13,9 L/100 kilomètres. De son côté, Acura annonce une consommation de 11,2 L/100 kilomètres en conduite combinée. Bien que l’essai ait été réalisé en période hivernale, il nous paraît ambitieux d’espérer obtenir une cote si basse.
Notons que le fabricant recommande l’essence super, soit de niveau d’octane 91.
Rouage intégral efficace
Alors que le MDX a été mis à l’essai en contexte hivernal, nous avons pu constater, une fois de plus, l’efficacité du système à quatre roues motrices SH-AWD d’Acura. Par ailleurs, comparativement au modèle de précédente génération, le système s’assure d’acheminer davantage de puissance aux roues arrière.
Quant à la direction, elle est précise et fidèle à ce à quoi Acura nous a habitués. N’oublions toutefois pas que l’on se trouve au volant d’un véhicule à vocation familiale et non à bord d’une authentique auto sportive comme nous le laisse croire sa publicité qui le place aux côtés des NSX et Integra Type R. Du beau marketing!
Un beau museau
Sur le plan stylistique, l’approche est relativement classique. On apprécie tout de même la nouvelle calandre, qui devient en quelque sorte la signature d’Acura. En forme de pentagone, elle donne l’impression d’un ciel étoilé. C’est bien plus élégant que ce qu’offre la concurrence la plus directe, soit Lexus avec son fameux sablier.
S’il est conservateur avec sa mécanique, le MDX l’est également au chapitre de l’habitacle. En même temps, il s’agit d’un VUS intermédiaire à trois rangées. Il n’y a pas de miracle à réaliser avec ça. Comme c’est pratiquement la norme dans ce segment, l’accès à la troisième rangée est difficile et le confort s’avère minimaliste.
À l’avant, c’est surtout le système d’infodivertissement qui vole la vedette… et pas pour les bonnes raisons. Alors que le monde moderne nous a habitués à des systèmes liés à un écran tactile, Acura s’entête à jumeler son écran à un pavé tactile. Laissez faire les jeux de cartes comme le solitaire pour exercer votre patience. Prenez plutôt place dans le siège du conducteur du MDX et tentez d’effectuer quelques manipulations de routine sans vous arracher les cheveux ou prononcer des mots appartenant au champ lexical religieux! C’est carrément impossible.
Non seulement son utilisation est catastrophique, mais son développement semble avoir été bâclé. En effet, pas moins de deux fois sur une distance de 400 kilomètres, le système a planté, exigeant ainsi le redémarrage du véhicule...
Mentionnons tout de même que nous apprécions l’instrumentation entièrement numérique du tableau de bord ainsi que la présentation pour le moins réussie.
Quatre niveaux d’équipement
Dans sa version de base, l’Acura MDX 2022 est vendu à partir de 56 405 $. Quant à la mouture mise à l’essai, soit la Platinum Elite, elle trône au sommet de la gamme. Elle comprend notamment les phares antibrouillard à DEL, la sonorisation de l’habitacle CabinTalk et l’affichage tête haute en couleur. Le prix de cette version la plus cossue s’élève à 67 405 $.
Une variante Tech est aussi offerte. Elle affiche un prix de départ de 60 405 $ et elle est dotée du système de navigation, de la chaîne audio ELS Studio Premier ainsi que de sièges arrière chauffants à la deuxième rangée. En revanche, nous estimons que la déclinaison A-Spec sera la plus prisée par les consommateurs en raison de son habillage esthétique qui est dans le vent. En effet, on la reconnaît facilement par le noircissement de tous les éléments qui sont plutôt chromés sur les autres versions.
Une version Type S qui se fait attendre
Lorsque le MDX de quatrième génération a été dévoilé en décembre dernier, tous les yeux étaient rivés sur la version Type S. Misant sur les performances, celle-ci sera animée par un V6 turbocompressé de 3,0 L dont la puissance et le couple s’élèveront respectivement à 355 chevaux et 354 livres-pied. Elle promet énormément. Son arrivée sur le marché est prévue pour l’automne prochain.
En bref
À la lecture de ces quelques lignes, vous êtes à même de constater que le nouveau MDX ne provoque aucun grand bouleversement. S’il plaira assurément à ceux qui possèdent déjà un MDX âgé de quelques années, on s’imagine mal cette nouvelle génération conquérir de nouveaux cœurs.