Subaru Crosstrek Outdoor 2021 : au sommet pour y rester
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Dans la catégorie des VUS sous-compacts, la Subaru Crosstrek fait figure de favorite.
En produisant une Subaru Impreza haute sur pattes, avec des éléments en plastique qui rappellent la conduite hors route et un design dans l’air du temps, le constructeur répond à la demande de la majorité des consommateurs dans ce créneau.
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Abritant un moteur à quatre cylindres à plat de 2 litres développant 152 chevaux, la Crosstrek ne proposait pas d’autres options mécaniques. Ce n’était pas trop grave quand la catégorie était encore balbutiante, mais l’arrivée du Hyundai Kona et du Kia Seltos - qui ont plusieurs motorisations - a obligé Subaru à répliquer, surtout que Mazda a aussi réagi avec son CX-30 qui peut désormais recevoir trois blocs différents.
Si le lancement d’une Crosstrek hybride rechargeable il y a quelques mois était une bonne idée, sa faible autonomie 100% électrique (27 km seulement) et son prix élevé ne jouent pas en sa faveur.
En revanche, l’arrivée du moteur de 2,5 litres sous le capot de la Crosstrek est une belle promesse. Sur papier, les 30 chevaux et 31 lb-pi supplémentaires gomment le principal défaut de la Crosstrek, à savoir des performances un peu justes avec le moteur de base.
Ainsi équipé, le véhicule domine-t-il ses adversaires de la tête et des épaules? C’est ce que nous avons voulu savoir en prenant le volant du modèle Outdoor.
On en a pour son argent
Quand on regarde la grille tarifaire de Subaru, on constate qu’une Crosstrek de base à moteur 2 litres coûte 25 908 $. Pour les modèles Tourisme, plus cossus, il faut compter au moins 28 308 $, auxquels il convient d’ajouter 2 000 $ pour la version Eyesight dotée des équipements de sécurité active.
Pour profiter du moteur 2,5 litres sans passer par le modèle haut de gamme, il faut obligatoirement opter pour le modèle Outdoor. Facturé 32 108 $, ce dernier reçoit le système Eyesight de série, bonifié grâce à un système de détection des angles morts et une alerte de circulation transversale arrière. Cette version se distingue également par sa couleur jaune spécifique, qui ne peut être commandée sur aucune autre Crosstrek de la gamme.
Peu importe la couleur extérieure choisie, le modèle Outdoor reçoit plusieurs éléments jaunes dans l’habitacle, comme le bas du volant, les surpiqûres du tableau de bord, la broderie « Crosstrek » sur les sièges, etc.
En considérant un financement sur 60 mois, acheter une Crosstrek Tourisme Eyesight à moteur 2 litres coûte 619 $ par mois. Pour une location de 36 mois et 20 000 km/année, il faut compter 419 $.
De son côté, le modèle Outdoor coûte 655 $ par mois pour le même financement et 439 $ par mois si vous décidez de le louer. Une différence qui reste tout à fait acceptable pour profiter du moteur optionnel de 2,5 litres.
De l’espace et du coffre
Bien que le volume de chargement n’égale pas celui du Kia Seltos (752 litres), les 588 litres disponibles dans le coffre de la Crosstrek sont plus que raisonnables. D’autant plus qu’une fois la banquette arrière abaissée, on dispose de 1 565 litres de contenance.
L’habitacle, suffisamment spacieux lui aussi, peut accueillir quatre adultes confortablement. L’espace pour la tête et les jambes est adéquat, à l’avant comme à l’arrière. Sur ce point, la Crosstrek fait mieux que le Mazda CX-30 et le Hyundai Kona pour les occupants arrière.
La qualité de finition, qui a beaucoup progressé depuis la première mouture de la Crosstrek, donne entière satisfaction dans le modèle Outdoor. Si les insertions et surpiqûres jaunes ne plairont peut-être pas à tous, le choix des matériaux et leur assemblage n’appellent aucune critique.
On peut adresser les mêmes compliments au système multimédia, facile à utiliser et muni de boutons physiques sous l’écran. Et si les modèles d’entrée de gamme sont équipés d’une interface de 6,5 pouces, les versions Outdoor, Sport et Limited profitent d’un modèle de 8 pouces de diagonale.
La principale qualité de la Crosstrek est sans aucun doute sa qualité de roulement. Grâce à ses éléments suspenseurs particulièrement bien adaptés aux routes québécoises, elle fournit un haut niveau de confort, et ce, sans nuire à la tenue de route. La direction, un peu moins tranchante que celle d’un Mazda CX-30, demeure précise et bien calibrée pour ce type de véhicule.
Moins sportif et trippant qu’un CX-30, le VUS de Subaru lui oppose sa polyvalence au quotidien, surtout l’hiver. Bien que Mazda propose également un très bon rouage intégral (non permanent), rien ne résiste au système à prise constante monté dans la Crosstrek.
Chaussée glacée, légère couche de neige, poudrerie, le rouage intégral est impérial, quelles que soient les conditions rencontrées. Le véhicule donne l’impression de ne jamais forcer, procurant un sentiment de sécurité accru au conducteur.
Du côté du moteur, les 30 chevaux apportés par le bloc de 2,5 litres sont notables et rehaussent sensiblement l’agrément de conduite. La transmission CVT, un choix technique qui diminue très souvent le plaisir du volant, fait son travail adéquatement. C’est moins agréable qu’une bonne boîte automatique conventionnelle, mais cela reste acceptable pour une utilisation quotidienne.
Finalement, le principal défaut de la Crosstrek, c’est sa consommation de carburant élevée. Lors de notre essai, réalisé en hiver par une température comprise entre -3 et -0°C, nous avons relevé une consommation moyenne de 10 L/100 km. C’était encore pire en ville, avec une moyenne qui oscillait entre 11 et 12 L/100 km.
Avec une température plus clémente et dans des conditions plus favorables, il doit être possible de consommer entre 8 et 9 L/100 km.
En conclusion, la Subaru Crosstrek se trouvait déjà au sommet de la catégorie des VUS sous-compacts. En ajoutant le moteur 2,5 litres sans augmenter le prix de manière déraisonnable, Subaru offre un véhicule plus agréable à conduire, tout en conservant le bon espace intérieur, le roulement confortable et la meilleure traction intégrale de la catégorie. Une très bonne proposition d’ensemble.