Inspection : la Toyota Corolla 2021 nous livre ses secrets
Ah, la Toyota Corolla! À l’échelle mondiale, c’est le modèle qui a défini Toyota. En fait, c’est l’une des voitures les plus vendues chaque année dans presque tous les pays du monde.
Qu’on l’aime ou pas, la Corolla a une grande réputation de fiabilité qui lui colle à la peau. Qu’est-ce qui peut expliquer cela? Nous avons tenté de démystifier le tout en amenant une Corolla Hatchback 2021 chez notre mécano, Andy Elmaleh.
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Du nouveau sous le capot
La Corolla 2021 est livrable avec un choix de trois moteurs : un quatre cylindres atmosphériques de 1,8 litre, disponible sur la voiture depuis plus de 15 ans, un quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres, une nouveauté, et un groupe motopropulseur hybride, grandement inspiré de ce que l’on retrouve dans la Prius.
Sur les modèles à hayon, cependant, seul le moteur de 2,0 litres est offert, fort d’une puissance de 168 chevaux. Et comme il est récent, notre mécanicien Andy ne connaît le connait très peu.
Andy ne peut donc pas se prononcer sur la fiabilité du moteur. Toutefois, il constate, comme c’est le cas sur les autres véhicules Toyota qu’il a eu l’occasion d’entretenir, que tout est bien placé pour faciliter un éventuel entretien.
C’est le cas pour tout ce qui est dans le compartiment moteur. Toyota ne fait pas dans la créativité comme le font les marques allemandes. Même les phares sont facilement accessibles, tandis que certains modèles requièrent littéralement d’ouvrir les ailes pour y accéder.
Deux petites choses, cependant. Le moteur de 2,0 litres utilise de l’huile 0W-16, plutôt rare, que l’on retrouve habituellement dans des véhicules hybrides de marque Honda, Lexus et Toyota. On peut en commander un peu partout, mais ce ne sont pas tous les garages qui en tiennent en stock. C’est un peu la même chose pour le gaz de la climatisation, portant la désignation R-1234yf. On risque d’avoir du mal à en trouver, et il est pas mal plus dispendieux que le gaz traditionnellement utilisé, étant conçu pour être plus écoénergétique.
Pour le reste, que de simplicité
Mis à part le nouveau moteur que l’on devine déjà comme étant fiable, le reste de ce qu’on retrouve sur la Corolla est plutôt familier.
C’est le cas de la suspension avant, par exemple, essentiellement inchangée depuis des années. Cette configuration de type MacPherson est d’une simplicité désarmante et est très facile à entretenir. Certains diront que cette simplicité vient nuire à la conduite, mais honnêtement, cette Corolla se comporte tellement bien que l’on ne peut pas se plaindre.
À l’arrière, comme on a maintenant une suspension indépendante, on a droit à une nouvelle architecture mais, comme à l’avant, on fait dans la simplicité et il y a peu de pièces qui risquent un jour de devoir être changées.
Malheureusement, dans les deux cas, il n’y a à peu près pas de pièces en aluminium. Avec le temps, on risque d’avoir affaire à des problèmes de corrosion.
Sous l’auto, il y a un vaste espace plat, pour l’aérodynamisme, mais tout ce qui pourrait devoir être entretenu est facilement accessible. Sous le moteur, une petite trappe nous permet d’accéder aisément au carter d’huile et au filtre à huile. Étonnement, le carter d’huile est en aluminium, mais pas son couvercle.
La ligne d’échappement, elle, se compose de plusieurs sections. On pourra donc facilement remplacer les sections endommagées avec le temps, sans devoir tout changer. Point bonus pour le catalyseur qui est difficile d’accès afin de décourager les voleurs qui sévissent par les temps qui courent...
En résumé, difficile de déterminer ce qui fait la fiabilité de la Corolla en allant seulement au garage. Pour ce faire, il aurait fallu de puissants microscopes pour zoomer sur les pièces en action, et voir comment elles se comportent.
Ce que l’on a pu constater, cela dit, c’est à quel point tout est simple sur la Toyota Corolla. Elle a vraiment été pensée pour être facile à entretenir, et ça en dit long sur la mentalité des ingénieurs qui l’ont conçue.