Les profits moyens des concessionnaires ont crû de 48 % malgré la pandémie
Même si les ventes de véhicules neufs ont baissé de 20% à l’échelle du pays au cours de l’année 2020 en raison de la fermeture temporaire des salles d’exposition et des autres restrictions imposées par la pandémie de COVID-19, l’industrie n’est pas si mal en point qu’on le pense.
En fait, 2020 a même été une année record à certains points de vue.
- À lire aussi: Balado : les concessionnaires s'en sortent bien malgré la pandémie
- À lire aussi: Véhicules électriques : des ventes en baisse en 2020, mais pourquoi?
Bien que la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA) n’ait pas dévoilé de chiffres spécifiques au marché canadien, son équivalent américain, la NADA, nous apprend aujourd’hui que les concessionnaires automobiles ont vu leurs profits avant taxes augmenter de 48% en moyenne par rapport à 2019.
En enregistrant 2,1 millions $US de profits moyens l’an dernier, ils ont même battu facilement le record datant de 2015, soit 1,5 million $US.
Comment est-ce possible?
L’économiste en chef de la NADA, Patrick Manzi, évoque plusieurs raisons, à commencer par une rareté accrue tant dans les inventaires de véhicules neufs que d’occasion.
Sauf en plein milieu de la première vague du coronavirus, les incitatifs remis aux clients ont été moindres dans l’ensemble, alors que de l’autre côté, ceux versés par les manufacturiers aux concessionnaires qui atteignent certains objectifs de performance ont été largement maintenus en 2020.
Par conséquent, même si les ventes ont baissé, les profits bruts réalisés sur chaque véhicule neuf vendu ont bondi de 22%, selon la NADA. Pour les véhicules usagés, la hausse est de 13%.
Les autres facteurs qui expliquent pareil succès des concessionnaires incluent une réduction des dépenses de personnel et d’exploitation, l’accélération de la vente en ligne et une diminution du coût unitaire (aidée par de plus bas taux d’intérêt) pour maintenir des véhicules en inventaire.
N’oublions pas bien sûr l’aide financière allouée par le gouvernement aux entreprises frappées par la pandémie.
Manzi ne s’attend pas à ce que le scénario se répète, toutefois. À son avis, les profits vont rester intéressants en 2021, mais on risque d’assister davantage à un retour à la normale.