Nissan Versa 2021 : le nouveau bébé de Nissan
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La Nissan Versa succède à la Micra et devient le nouveau modèle le plus abordable de ce constructeur nippon.
Cette nouveauté ressuscite un nom dont plusieurs se souviendront. Après tout, la première Versa, un modèle à hayon, a été livrée au pays en juillet 2006. Quelques mois plus tard, une berline du même nom faisait son apparition pour compléter la gamme proposée à l’époque. La suite de son histoire devient confuse à cause du chevauchement de modèles aux appellations similaires. Le constructeur a d’abord commercialisé une seconde génération de berline Versa, mais seulement jusqu’en 2016, alors que la version à hayon a été remplacée par un modèle baptisé Versa Note vendu de 2014 à 2019. De quoi en perdre son latin...
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Aujourd’hui, il n’y a plus de modèle à hayon (dommage...), ni de Versa Note. Seulement une Versa à 4 portes. Un point, c’est tout! Et cette nouvelle venue nous revêt une silhouette élancée, très élégante. Elle s’harmonise parfaitement avec les autres berlines Nissan, à commencer par la Sentra, ne serait-ce que par son « toit flottant ».
Moteur bien connu
La motorisation de la Versa la situe clairement au bas de la gamme des voitures Nissan. D’ailleurs, son 4 cylindres de 1,6 L n’est pas un inconnu. Avant elle, il a servi à la Micra et à la Versa Note. Pour cette Versa, cependant, le constructeur a réussi à extirper un peu plus de jus de ce petit moulin atmosphérique réputé fiable : sa puissance est passée de 109 à 122 ch et son couple de 107 à 114 lb-pi.
Ce gain de puissance ne décoiffera personne, puisqu’il faut près de 10 secondes pour passer de 0 à 100 km/h avec une Versa munie de la boîte de vitesses automatique à variation continue Xtronic. Mais cette capacité d’accélération convient à la vocation de cette petite berline, que l’on a dotée d’un tandem de freins à disque à l’avant et à tambour à l’arrière. L’acheteur typique de ce genre de voiture ne demande pas plus; il recherche avant tout un bas prix. Quant au futur pilote de la Coupe Sentra, avec sa voiture de course, il aura à sa disposition un 4 cylindres atmosphérique de 2,0 L plus vif (149 ch et 146 lb-pi), une boîte manuelle à 6 rapports bien étagée et quatre freins à disque ayant tout le mordant nécessaire.
La Versa peut aussi avoir une boîte manuelle. De conception plus humble, elle n’a que 5 rapports. La Micra avait la même. Cette boîte est réservée à la Versa S, la version la moins chère de la gamme. La boîte automatique, qui bénéficie d’une excellente programmation, figure parmi les options de cette version et elle ajoute 1 500 $ à la facture. Pour les deux autres versions de la gamme, les Versa SV et SR (la plus cossue), la boîte automatique est de série. C’est la plus écoénergétique des deux, comme le suggèrent les chiffres d’ÉnerGuide, mais par une faible marge : la consommation moyenne de la Versa serait de 6,7 L/100 km avec l’automatique et de 7,7 L avec la manuelle.
Un créneau qui rétrécit
En vente depuis octobre dernier, la Nissan Versa dessert un créneau qui a fondu au cours des dernières années. La plupart des constructeurs en ont pris leur distance. Cette année, avec le retrait de la Honda Fit et de la Hyundai Accent, la Versa n’a plus que trois rivales : la Chevrolet Spark, la Kia Rio et la Mitsubishi Mirage. Oui, ces trois sous-compactes sont offertes uniquement avec une carrosserie à hayon, alors que la Versa est une berline classique.
La gamme de la Versa propose donc trois versions qui disposent toutes d’un climatiseur, de lève-vitres électriques, du système Bluetooth et d’un volant télescopique et inclinable permettant de mieux ajuster la position de conduite avec les sièges baquets, qui sont très confortables. La Versa S prend toutefois un air de modèle bon marché lorsque l’on constate que seules les Versa SV et SR disposent des systèmes CarPlay d’Apple, Android Auto et Nissan Connect, mais aussi de sièges chauffants.
De plus, s’il est vrai que toutes les Versa partagent un ensemble de dispositifs d’aide à la conduite surnommé « bouclier de sécurité à 360 degrés », qui inclut des systèmes de freinage destinés à éviter des collisions avant, seules les Versa SV et SR ont des systèmes de détection d’obstacles dans les angles morts et de trafic transversal arrière; deux systèmes qui sont, à notre avis, plus importants et utiles qu’une alarme d’antilouvoiement! Heureusement, ces deux versions mieux équipées demeurent très alléchantes grâce à leurs prix qui gravitent autour de 20 000 $.
Très agréable à conduire, la Versa a une direction précise, son roulis en courbe est limité et le roulement reste confortable même avec les pneus de 17 po de la version SR. Son habitacle convient à deux adultes et deux enfants, car il y a moins d’espace pour les jambes à l’arrière que dans une Micra (787 mm contre 860). Son tableau de bord, que le constructeur compare à un deltaplane, comporte un écran tactile de 7 po dans sa partie centrale et des commandes pour la radio qui sont faciles à employer. Le coffre, enfin, est moins volumineux que celui d’une Rio dont la banquette arrière est en place (416 à 425 L selon la version contre 493 pour la Rio). Heureusement, la banquette arrière de la Versa a des dossiers rabattables 60/40, sauf dans la version à boîte manuelle, tristement.
Dans l’ensemble, donc, ce nouveau bébé de Nissan a ce qu’il faut pour satisfaire l’acheteur d’une auto bon marché. Car, il existe encore un grand nombre d’automobilistes qui ne voient pas le besoin d’opter pour un VUS, un véhicule qui serait assurément plus cher qu’une sous-compacte amusante comme celle-ci.