Mercedes-Benz Classe C, en attendant 2007

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

Pour Mercedes-Benz, la Classe C représente le pain et le beurre. Cette série d’entrée de gamme devait être modifiée du tout au tout cette année, mais semble-t-il que nous devrons attendre l’an prochain pour profiter de cette refonte. Pourtant, la très germanique entreprise ne laisse pas végéter ses modèles même s’ils sont en fin de carrière. Pas moins de six nouveaux moteurs sont offerts dans la Classe C. Et même si plusieurs avançaient (ou souhaitaient ?) la disparition du Coupé en 2006, il n’en est rien. Mieux, il a droit à un nouveau moteur !

Chez Mercedes-Benz, la nomenclature des modèles est tout ce qu’il y a de plus simple… Outre la Classe C, on retrouve les Classe CL, CLK, B, G, E, M, R, S, SL, SLK et SLR. Et chacune de ces séries se décline en plusieurs modèles sauf la SLR, qui tient plus de la Formule Un que de l’automobile. Dans la Classe C, par exemple, il y a les C 230 Coupé Sport, C 230 berline, C 280, C 350 et C 55 AMG, chacun de ces modèles pouvant, bien entendu, présenter plusieurs variations. C’est trop facile… De plus, comme nous le verrons au prochain paragraphe, ce n’est pas toujours la cylindrée du moteur qui donne sa dénomination au modèle. Cette année, et sans que personne ne s’en plaigne, on ne rencontre aucun quatre cylindres dans la Classe C. Il est plus désolant, par contre, de ne plus retrouver de familiale. L’arrivée de la Classe B y est certainement pour quelque chose.

LE COUPÉ SPORT…

Si la Classe C Coupé Sport a toujours été un peu boudée en raison de sa configuration hatchback, il faut avouer qu’il s’agit d’une Mercedes-Benz à part entière. La solidité du châssis, les nombreux éléments de sécurité autant active que passive ainsi que le sentiment de conduite nous le rappellent constamment. Et l’arrivée cette année du V6 2,5 litres, le seul moteur proposé pour ce modèle, devrait redorer un peu le blason terni du Coupé Sport. De plus, ce V6 (qui équipe aussi les C 230 d’entrée de gamme) n’aura aucune difficulté à faire oublier le quatre cylindres de 2,3 litres ou pire, le 1,8 litre surcompressé, qui se révélait rugueux et pas assez performant. Les 201 chevaux du 2,5 litres se montrent à la fois plus volontaires, s’essoufflent moins rapidement et émettent une sonorité indéniablement plus musicale que celle des vieilles picouilles du quatre cylindres. Remarquez qu’on est encore loin de la sonorité du V8 de la SLR…

LES BERLINES…

Le modèle C 280 ajoute par contre un peu plus de punch avec son V6 de 3,0 litres associé à une automatique à sept rapports (dire qu’il y a à peine quelques années, les boîtes automatiques de certaines voitures ne disposaient que de trois rapports !). Cette transmission réduit la consommation d’essence tout en autorisant des passages de rapports plus rapides (je parle ici de la 7 rapports, pas de la 3…) La C 280 est aussi offerte avec l’excellent système intégral 4Matic qui ne s’arrime qu’à une automatique à cinq rapports, ajoutant environ 85 kilos à la voiture, mais qui améliore considérablement l’adhérence en virage ou sur surface glissante. Ce système répartit automatiquement, et sans intervention aucune du conducteur, la puissance aux roues en ayant le plus besoin, mais toujours en tentant de préserver les sensations uniques d’une propulsion (roues arrière motrices). Avec son V6 de 3,5 litres, la C 350 propose des accélérations et des reprises assez vives, merci. Encore une fois, cette livrée est proposée avec le système 4Matic.

… ET L’AMG !

Même si elle n’a pas droit à l’intégrale, la C 55 AMG demeure le modèle de Classe C le plus intéressant. AMG, une division de Mercedes-Benz qui « améliore » quelques-uns de ses véhicules depuis les années 60, donne ici à la Classe C toutes ses lettres de noblesse. Outre un moteur plus puissant, cette AMG a droit à des suspensions modifiées, des pneus plus larges et bien d’autres éléments axés sur la performance. Bien entendu, avec un prix largement au-delà des 70 000 $, on est en droit de s’attendre à un peu d’exclusivité.

Peu importe la version, tous les modèles de la Classe C possèdent des éléments communs. Le châssis fait preuve d’une rigidité exemplaire et les suspensions qui y sont accrochées sont à la fois fermes et confortables, un dosage rarement égalé dans l’industrie. Mais il ne faudrait pas croire que ces Mercedes peuvent « planter » une BMW de série 3 dans une série de courbes. Si cette dernière joue la carte de la sportivité à tout crin, Mercedes lorgne plutôt du côté du confort.

L’habitacle, à la fois austère et pratique, ne se distingue pas particulièrement concernant l’habitabilité. Les sièges réussissent à être fermes et confortables même si on souhaiterait qu’ils retiennent mieux le dos en virage. Le levier du régulateur de vitesse est souvent confondu avec le clignotant et il faut prendre un moment pour comprendre les subtilités de certaines commandes. Il est à noter que Mercedes semble avoir une phobie des lecteurs à six CD. Serait-ce une façon de nous faire payer le gros prix (1 490 $) pour obtenir en option ce que plusieurs coréennes offrent en équipement de base ?

Dans l’attente d’une refonte complète, la Classe C 2006 se veut sans doute la plus achevée à ce jour. Alors, rêvons à la prochaine génération !

Feu vert

Châssis rigide
Éléments de sécurité notables
Intégrale 4Matic performante
Finition exemplaire
Version AMG exclusive

Feu rouge

Familiale abandonnée
Options scandaleuses
Essence super seulement
Fiabilité écorchée
Version AMG dispendieuse

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