Mazda MX-5 RF 2021 : souvenirs d'un été de pandémie
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L’été 2020 restera longtemps gravé dans la mémoire collective du Québec, et par extension dans celle de la planète entière. Pourquoi? Parce que c’est l’été où il ne s’est à proprement parler rien passé. Festivals annulés, accès limités aux parcs et commerces, quasi-impossibilité de voyager, et pis encore, aucun rassemblement d’autos!
Ç’a été pour beaucoup de gens le grand retour aux sources, à la cour, aux voyages aux quatre coins de la belle province.
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Dans ce contexte particulier, la providence semblait être de mon côté! J’avais une semaine libre devant moi, et comme destrier, une Mazda MX-5 RF 2021.
Si vous n’êtes plus trop familier avec la gamme de la Mazda MX-5, celle que l’on appelait la Miata jusqu’à pas si longtemps, en est à sa quatrième génération, baptisée « ND ».
À ses débuts en 2016, cette MX-5 ND est sortie avec seulement un toit en toile, et un moteur dont la puissance ne faisait pas l’unanimité. Depuis, Mazda l’offre en version RF, que l’on pourrait qualifier de « Targa à toit dur ». À cela s’ajoute un moteur mieux programmé, et on se retrouve en présence d’un produit fantastique, qui procure à la fois la conduite la plus pure de l’industrie et l’expérience d’un cabriolet Targa haut de gamme.
Une conduite comme nul autre
Dans la presse automobile, à peu près tous les essayeurs encensent la Mazda MX-5. Mais pourquoi? À l’époque où les voitures sport sont ajustables, de la suspension au châssis, où la conduite est contrôlée par ordinateur, la MX-5 apparaît comme un vent de fraîcheur.
Contrairement à la masse, la MX-5 ne met rien entre le conducteur et la route. Assis derrière le volant, il suffit de rouler quelques centaines de mètres pour comprendre.
C’est surtout vrai avec la transmission manuelle, dont le comportement est absolument sans reproche. La MX-5 est également disponible avec une boîte automatique, mais il est difficile de voir qui serait intéressé par une telle transmission dans un véhicule de ce type, d’autant plus que la douceur de l’embrayage n’est pas un problème au quotidien.
Une bonne transmission ne serait rien sans un bon moteur pour la faire briller. La MX-5 ND est arrivée sur le marché mondial avec un petit quatre cylindres de 1,5 litre, développant 129 chevaux… Dans certains marchés, cette puissance semble convenir à la clientèle. Après tout, la MX-5 n’a jamais eu comme objectif d’être rapide en ligne droite. Elle a toujours visé à offrir une conduite dynamique, une excellente tenue de route, et c’est ce dernier point qui en fait justement une voiture performante sur la piste, appréciée par les puristes.
On doit toutefois se rendre à une certaine évidence. Il n’y a plus assez de puristes, des purs et durs, pour faire vivre un modèle de 120 chevaux, surtout à une époque où la course à la puissance est devenue ridicule.
La MX-5 ND est arrivée en Amérique avec un moteur plus approprié au marché, un quatre cylindres de 2,0 litres bon pour 155 chevaux. C’était pour mieux répondre aux demandes du marché de Mazda. Qui plus est, on est plus lourds en Amérique…
Mais ces 155 chevaux n’étaient pas suffisants. La MX-5 se faisait battre par une Camry en ligne droite… Par contre, depuis 2019, la puissance a grimpé 181 chevaux. Quelle différence! La MX-5 est encore plus amusante, même en ligne droite!
Tous ces ingrédients en font une voiture absolument divine à conduire, autant sur de belles routes sinueuses que sur l’autoroute.
Profiter de l’été
Avec une telle voiture, il fut donc facile pour moi de profiter des quelques belles routes qu’il y a au Québec. Inutile de se mentir, ici. Le Québec n’est pas surnommé « la Belle-Province » pour rien : on a droit à des paysages magnifiques quand on prend le temps de découvrir nos belles régions. Le Saguenay, les Laurentides, la Matapédia, Charlevoix, la Gaspésie, les Monts-Valin, pour ne nommer que ceux-là!
En cherchant un peu, on peut aussi tomber sur des routes sinueuses où il fait bon rouler en MX-5. Je pense notamment à la 327, qui va de Lachute à Tremblant, où il est possible de rouler légalement à bonne vitesse sur une route bien entretenue. Ici, une voiture comme la Mazda MX-5 prend tout son sens.
La version RF est encore mieux adaptée à notre marché. Son toit rigide procure une meilleure insonorisation, ainsi qu’une meilleure isolation, et lorsqu’abaissé, il donne autant l’impression de conduire une décapotable que la version roadster conventionnelle.
Grâce à toutes ces qualités, la Mazda MX-5 m’a permis de profiter de l’été et de faire un pied de nez à la pandémie, du moins pendant une courte semaine.
C’est une voiture qui rend chaque déplacement spécial, même s’il ne s’agit que d’aller faire des courses, les cheveux dans le vent. C’est pour ça qu’on l’aime tant, cette Mazda MX-5.