Même smart veut devenir une marque de VUS!
Une chose bien étrange est sur le point de se passer avec la marque smart, sauvée grâce à une association entre Daimler et le groupe chinois Geely au milieu de 2019 avant d’être retirée du marché nord-américain au terme de cette même année-modèle.
Croyez-le ou non, smart va se réinventer en fabriquant des VUS!
- À lire aussi: Une smart fortwo usagée, une bonne idée?
- À lire aussi: En studio : c'est la fin des haricots pour Car2go
Évidemment, c’est le reflet d’une tendance lourde dans l’industrie. Un peu partout à travers le monde, les voitures traditionnelles sont en déclin, une forte majorité de consommateurs préférant les camions et les utilitaires. Buick et Lincoln sont récemment devenues des marques 100% VUS, du moins en Amérique du Nord, tandis que Chrysler, Mitsubishi et Fiat vont de l’avant avec un seul modèle de voiture. Cadillac et Ford n’en ont plus que deux.
N’empêche, c’est renversant de voir smart emboîter le pas, elle qui doit toute sa notoriété à la microvoiture fortwo, initialement entrée en production en juillet 1998.
Daimler et Geely vont travailler ensemble pour concevoir et fabriquer un VUS smart, possiblement deux. Le premier s’occupera du design et de la finition, tandis que le second fournira sa plateforme électrique adaptable appelée SEA (la même qu’utilisera Volvo pour un futur modèle compact). Des prototypes ont même déjà été construits et un lancement est prévu en 2022.
Cela dit, ne vous attendez pas à un véhicule très spacieux et aventureux, car smart demeurera fidèle à son orientation urbaine. D’après nos standards nord-américains, on parlerait d’un VUS sous-compact.
Assistera-t-on au retour de smart chez nous? Encore là, ne vous faites pas d’illusions. La marque va se concentrer sur la Chine et l’Europe, où le potentiel est beaucoup plus grand. Daimler, qui doit limiter ses dépenses comme bien d’autres pour financer le développement de ses futurs véhicules électriques, n’aurait aucun intérêt à relancer smart en Amérique.
Dans une entrevue pour le magazine allemand Automobilwoche, le patron de smart, Daniel Lescow, a d’ailleurs confirmé que cette avenue était à exclure.