Ram 1500 Classic 2021 : 50% des ventes?
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En 2019, Ram débarquait avec une nouvelle génération de sa camionnette pleine grandeur. Plus moderne, spacieuse, technologique et offrant de meilleures capacités, le Ram 1500 avait ébloui le public, même ceux qui n’avaient jusque-là opté que pour des camionnettes rivales.
Or, bien que 2019 constituait pour Ram un record absolu de ventes, avec 730 000 camionnettes écoulées à l’échelle nord-américaine, ce succès n’était pas nécessairement attribuable qu’à l’arrivée de cette nouvelle génération (DT).
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En effet, parce que cette dernière n’était à son arrivée disponible qu’en certaines versions de luxe et qu’on éliminait aussi les modèles à cabine ordinaire, plusieurs clients allaient jeter leur dévolu sur un modèle de précédente génération (DS), désormais baptisé Ram 1500 Classic. Un modèle de transition qui allait permettre l’arrivée progressive du nouveau, mais qui dès lors, allait connaître un succès insoupçonné. Et pour cause, un prix beaucoup plus attrayant, qui allait directement se comparer à celui des camionnettes intermédiaires vendues notamment chez Ford, GM et Toyota. Cela dit, il faut admettre que la plus récente génération de la camionnette coûtait cher. Beaucoup plus cher que par le passé, puisque l’on constatait à son arrivée en 2019 une hausse de prix moyenne d’environ 6 000 $.
Considérant que le Ram 1500 était - et demeure encore aujourd’hui - le modèle le plus populaire et le plus lucratif du constructeur, on peut ainsi comprendre les raisons qui motivent celui-ci à poursuivre la production d’une camionnette dont la conception remonte au milieu des années 2000.
Toujours d’actualité
Bien qu’on laissait initialement croire à un modèle de transition en 2019, la camionnette Ram 1500 Classic s’est vite taillée une place au sein de la gamme, pour rapidement atteindre le sommet des ventes du constructeur.
En effet, FCA allait vendre en 2019 et 2020 plus de modèles Classic que de Ram 1500 de nouvelle génération et que de Ram HD. Une information n’étant pas confirmée par le fabricant lui-même, qui n’a évidemment pas avantage à dévoiler ces chiffres, mais qui le fut par un concessionnaire, bien heureux de pouvoir offrir ces trois gammes en parallèle. D’ailleurs, en considérant aussi l’arrivée du Jeep Gladiator, on peut ainsi considérer que FCA possède la gamme de camionnettes la plus complète du marché. Et puisque les ventes du Ram 1500 Classic sont à ce point élevées, n’imaginez pas qu’il est prochainement appelé à disparaître. En fait, ce dernier risque de subir le même sort que la Dodge Grand Caravan, qui a été vendue durant cinq ans aux côtés de la Chrysler Pacifica... qui devait techniquement la remplacer.
Cinq versions
Naturellement, le Ram 1500 Classic n’est pas offert dans les versions de grand luxe, comme c’était le cas avant l’arrivée du modèle DT. Ainsi, oubliez les Laramie, Longhorn ou Limited. On ne sert désormais que des moutures proposant un bon rapport équipement/prix, allant des Tradesman au Warlock, en passant par la déclinaison Express, la plus convoitée. Puis, en milieu de gamme, les modèles SLT et Black Edition, qui connaissent eux aussi beaucoup de succès.
Fidèle à ses habitudes, FCA n’y va pas de main morte avec les options, aussi nombreuses que coûteuses. À preuve, notre camionnette d’essai s’accompagnait de près de 15 000 $ d’options, allant du moteur V8 à la lunette arrière coulissante, en passant par un ensemble de commodités électroniques et une peinture optionnelle.
Disponible comme à son arrivée avec un choix de cabine simple, allongée ou double, cette camionnette est désormais livrée d’emblée avec la boîte automatique à huit rapports et un moteur V6 Pentastar de 3,6 litres, produisant 305 chevaux. Une motorisation fiable, durable et peu coûteuse à entretenir. Maintenant, bien que la plupart des unités vendues au Canada soient dotées des quatre roues motrices, il s’agit d’une option sur la quasi-totalité des versions, exception faite du Warlock.
Puis, comme seule autre option mécanique, l’incontournable V8 HEMI, lequel commande un supplément de 1 600 $. Au Québec, cela implique également une surprime de près de 200 $ par année pour l’immatriculation, considérant la taxe à la cylindrée pour tout moteur de plus de 4,0 litres.
Toujours à la hauteur
Il est évident que le Ram 1500 Classic n’offre pas le niveau de raffinement du modèle de nouvelle génération. Par exemple, le niveau sonore y est plus élevé et, bien qu’il ne s’agisse aucunement d’un irritant, le degré de finition y diffère considérablement. Cela dit, en observant notre sujet d’un œil différent, on réalise rapidement ses avantages face à sa réelle concurrence. Par exemple, face à une camionnette Ranger, Colorado ou Tacoma de même facture, qui n’offre certainement pas le même niveau de confort, d’espace et de capacités, et chez qui la consommation par rapport du V6 Pentastar est directement comparable. Puis, même en effectuant un parallèle avec les versions de base des Chevrolet Silverado et Ford F-150, le Ram Classic n’a rien de gênant.
En fait, on apprécie toujours son confort, sa stabilité, son ergonomie d’ensemble ainsi que la grande efficacité de ses groupes motopropulseurs. Force est d’admettre que malgré son âge, ce camion a toujours fière allure.
Chez Ram, on indique une capacité de remorquage maximale de 10 680 lb ainsi qu’une capacité de charge dans la caisse fixée à 1 920 lb. Des capacités clairement supérieures à celles des camionnettes intermédiaires, mais aujourd’hui moindres que celles des camionnettes pleine grandeur vendues chez Ford et GM. Il faut dire que Ram conserve cette désormais traditionnelle suspension arrière à ressorts hélicoïdaux, qui, contrairement à celle du modèle DT (nouvelle génération), n’a pas été révisée.
Sur la route, on constate également que la désactivation des cylindres se fait plus fortement sentir que sur les plus récents modèles, signe que les ingénieurs ont travaillé afin d’amenuiser ces disgracieuses secousses causées par une technologie qui, au final, ne donne pas l’impression d’être réellement efficace. Et pour cause, une consommation avoisinant facilement les 15 L/100 km, dans un contexte de conduite tranquille, sans charge et sans remorque. Bien sûr, il est ici question du moteur V8, puissant et très agréable à l’oreille, lequel engendre cependant une consommation d’essence plus élevée d’environ 20% par rapport au V6.
15 000 $ de rabais!
Comme toujours, le prix de détail suggéré du manufacturier frise ici l’indécence. Or, Ram octroie, autant sur les modèles 2020 que 2021, des rabais atteignant près de 15 000 $ par rapport au PDSF. Voilà qui ramène donc le prix de notre véhicule d’essai à sa facture initiale, sans options, soit à 52 000 $ et des poussières. Pas mal pour un camion aussi puissant, performant et ainsi équipé, considérant de surcroît que sa revente à fort prix est quasi garantie. Car sachez que le marché d’occasion raffole de ces modèles. Maintenant, il serait sage de ne pas dépasser un terme de 72 mois au chapitre du financement, le taux se situant pour l’heure à 2,99%. Et de grâce, oubliez la location, le taux à 5,99% nous rappelant certaines pratiques de chez Toyota, qui ne sont guère plus recommandables.
En terminant, quelques petits trucs à savoir sur la camionnette Ram 1500 Classic. D’abord, une certaine vulnérabilité à la corrosion nous force à recommander un traitement antirouille, une faible résistance au niveau des freins et des pièces de suspension avant (à remplacer le cas échéant par des pièces de qualité supérieure ne provenant pas de chez Ram), ainsi qu’un éclairage quelconque des phares installés sur les versions Tradesman, Express, SLT et Black Edition. Pour régler ce dernier problème, l’ajout d’ampoule de remplacement à DEL est fortement recommandé.