GMC Terrain 2021 : un VUS qui a du coffre
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Élégant et agréable à conduire, le GMC Terrain fait partie de ces utilitaires compacts qui obtiennent un succès relatif. Cela ne l’empêche pas de mettre de l’avant certains attributs désirables et même un qui est unique.
Le GMC Terrain est un des deux véhicules utilitaires compacts qu’offre General Motors en guise d’alternative aux champions incontestés de leur créneau : les Toyota RAV4 et Honda CR-V.
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Ce constructeur étatsunien a besoin, en effet, de deux modèles plutôt qu’un — le Terrain et le Chevrolet Equinox, son jumeau — pour réaliser une performance commerciale comparable à celle des Nissan Rogue, Ford Escape et Mazda CX-5. Cela met en perspective la popularité relative de ces produits GM par rapport à l’ensemble des modèles proposés dans ce créneau; un détail important à connaître au moment d’en négocier l’achat...
Le modèle actuel, de seconde génération, a fait ses débuts chez les concessionnaires de la marque au courant de l’été 2017. Ce Terrain remodelé troquait les formes anguleuses du modèle antérieur, qui n’avaient pas fait l’unanimité, pour une silhouette plus en rondeurs, plus attrayante.
En plus d’alléger sa masse de près de 200 kg, le constructeur avait remplacé les moteurs atmosphériques utilisés jusqu’alors (un 4 cylindres de 2,4 L et un V6 de 3,6 L) par des 4 cylindres à turbocompresseur de plus faible cylindrée : un moteur de 1,5 L pour les versions SLE d’entrée de gamme et un Ecotec de 2,0 L pour les SLT et Denali plus richement équipées. Un turbodiesel de 1,6 L peu gourmand a également été offert en 2019, mais il a rapidement été retiré du catalogue faute d’acheteurs.
Moteurs moins énergivores
Le portrait de cet utilitaire, que les ventes placent en milieu de peloton, serait incomplet si l’on omettait de préciser que ses deux moteurs à turbocompresseur se contentent d’essence ordinaire. Ce bienfait évident, pour le budget du conducteur, s’ajoute au fait qu’ils sont moins énergivores que ceux qu’ils ont remplacés.
D’après ÉnerGuide, le moteur de 1,5 L, qui livre 170 ch et autorise une accélération de 0 à 100 km/h en un peu moins de 10 s, aurait une consommation moyenne de 8,6 ou 9,0 L/100 km, selon que l’on choisit un Terrain SLE à deux ou quatre roues motrices. Cela représente une diminution d’environ 1 L/100 km comparativement au 4 cylindres de 2,4 L auquel on l’a substitué.
L’écart est plus substantiel dans le cas du moteur de 2,0 L, le plus populaire des deux. Réservé à des modèles à transmission intégrale, ce 4 cylindres qui produit 252 ch et procure des accélérations plus vives, avec un 0-100 km/h de 7 s, aurait une consommation moyenne de 10,2 L/100 km selon la même source (11,5 L dans le cas du SLT dont nous avons fait l’essai cet automne). Or, le V6 de 3,6 L qu’il a remplacé affichait une cote moins reluisante de 13,0 L. Vivement ces Terrain de seconde génération!
Appelée Traction Select, la transmission intégrale du Terrain est un système réactif. L’effet de couple observé lors de quelques départs arrêtés réalisés avec le modèle SLT dont nous avons fait l’essai nous le confirme. Ce système dispose de quelques modes de gestion de la traction (normal, hors route et remorquage) que l’on peut sélectionner à tout instant. Curieusement, le constructeur l’a muni d’un mode « tourisme » qui désactive la transmission intégrale et réduit le Terrain à deux roues motrices sous prétexte d’optimiser la consommation de carburant. Mais puisqu’au départ il s’agit d’un système réactif, ce mode nous apparaît redondant et, donc, inutile.
Capacité de remorquage attrayante
En revanche, les utilisateurs de petites remorques seront heureux d’apprendre que les Terrain SLT et Denali sont parmi ces rares utilitaires compacts ayant une capacité de remorquage de 1 585 kg (3 500 lb). Seules certaines versions du Toyota RAV4, du Ford Escape et du Jeep Cherokee (ce dernier peut même atteindre 2 041 kg) en font autant.
L’intérieur spacieux du Terrain accueille confortablement quatre adultes. Ses utilisateurs aiment les nombreux espaces de rangement que l’on retrouve çà et là. Le coffre modulable figure aussi parmi ses principaux attraits. Avec un volume utile maximal de 1 792 L, dont on dispose après avoir replié les dossiers « 60/40 » de la banquette arrière, le Terrain ne dépasse pas le RAV4 (1 976 L) ni la Subaru Forester (2 155 L). Par contre, il se situe dans la bonne moyenne avec plusieurs autres modèles rivaux. Le constructeur a, par ailleurs, prévu un espace ingénieux sous le plancher du coffre pour ranger le rideau cache-bagages et, ainsi, éviter de l’égarer ou de l’abîmer.
Attrait unique
Le GMC Terrain a un autre attribut, unique celui-là, qui lui donne un avantage sur tous ses rivaux en matière de polyvalence. Comme dans un Chevrolet Trax, le dossier du siège du passager avant peut être basculé vers l’avant. Cela permet de charger des objets mesurant jusqu’à 2,4 m de long. Pour certains bricoleurs, cette particularité unique et pratique pourrait suffire à faire du GMC Terrain le choix idéal.
Agréable à conduire, cet utilitaire bénéficie d’une suspension souple qui masque efficacement les défauts du revêtement. En outre, son système d’arrêt-démarrage au ralenti s’avère plutôt discret, contrairement à celui de la Subaru Forester, par exemple. La servodirection pourrait cependant être un peu moins légère et une meilleure isolation sonore du train arrière rendrait plus agréables les balades sur les routes secondaires.
La finition intérieure est satisfaisante, du moins pour un modèle de grande diffusion. De plus, les systèmes d’infodivertissement offerts (avec un écran de 7 po pour les SLE et de 8 po pour les SLT et Denali) incorporent les systèmes Bluetooth, CarPlay d’Apple et Android Auto. Les sièges avant chauffants sont de série, alors qu’il faut opter pour une version SLT ou Denali pour avoir aussi un volant chauffant. Quant à l’ensemble de dispositifs d’aide à la conduite des Terrain SLE, il est beaucoup moins complet que celui réservé aux deux autres moutures. Il comporte, entre autres, des systèmes de détection d’obstacle dans les angles morts et de trafic transversal arrière si utiles.
Le talon d’Achille du Terrain se trouve à bas du pan central du tableau de bord. C’est là que ses concepteurs ont logé les boutons-poussoirs actionnant la boîte de vitesses.
Loin du champ de vision naturel du conducteur, petits et faciles à confondre, ils font preuve d’une conception désolante. Pourtant, d’autres constructeurs ont fait preuve d’ingéniosité en réalisant des systèmes de ce genre, à commencer par Honda. Les boutons-poussoirs de forme ergonomique et intuitive qu’ont certains produits Honda et Acura sont l’exemple à suivre!