Kia Sportage 2021 : une popularité qui se maintient
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Présent sur notre marché depuis une vingtaine d’années, le Kia Sportage n’a plus besoin de présentation. Proposé en plusieurs versions, cet utilitaire compact demeure relativement populaire malgré la multiplication des rivaux dans son créneau.
Chez Kia, le nom Sportage a une résonance particulière. Il désigne un des deux premiers modèles que cette marque coréenne a offert à ses débuts sur le marché canadien. C’était en 1999. Cette année-là, 43 concessionnaires ont vendu tout juste 1 417 véhicules : des berlines compactes Sephia et des Sportage, un véhicule plutôt rustique à l’époque.
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Au fil des ans, le Sportage s’est raffiné et la marque s’est enracinée dans notre marché. Son réseau de concessionnaires, qui en compte maintenant 195, a d’ailleurs vendu 6 220 véhicules en novembre, ce qui représente une hausse de 8,1 % par rapport au même mois de l’année dernière — malgré la pandémie de COVID-19. Fait à noter, un acheteur sur sept a choisi le Sportage, ce qui en fait le quatrième modèle le plus recherché des acheteurs canadiens après (dans l’ordre) la berline compacte Forte et les utilitaires Seltos et Sorento.
Un modèle qui se raffine
Lancé en septembre 2015 au Salon de Francfort, le Sportage actuel représente la quatrième génération de ce véhicule compact. Sa silhouette est une élégante évolution de la forme trapue à ceinture de caisse haute introduite par la génération antérieure. Pour cette refonte, on lui avait dessiné une calandre façon « museau de tigre », un design très médiatisé durant ces années-là. Puis, en 2020, le Sportage a bénéficié de légères retouches esthétiques modifiant principalement l’apparence de sa calandre, ses pare-chocs, ses blocs optiques et ses roues (en alliage pour toutes les versions).
Certains éléments de l’habitacle, comme le volant, les sièges et les buses de ventilation, ont également été enjolivés pour ce millésime. De plus, toutes les versions ont été dotées d’un écran tactile de 8 po avec un système d’infodivertissement incorporant les systèmes Carplay d’Apple et Android Auto.
Le constructeur a aussi rendu un peu plus accessibles certains dispositifs d’aide à la conduite qui, en 2019, étaient réservés aux versions haut de gamme EX et SX. Ainsi, les très utiles systèmes de détection d’obstacles dans les angles morts et de trafic transversal arrière se sont retrouvés dans la dotation de série de presque toutes les déclinaisons , sauf les LX à deux et quatre roues motrices d’entrée de gamme.
Pour le Sportage, la multiplicité de ces dispositifs demeure toutefois liée au statut de la version. En effet, les systèmes d’assistance à l’évitement de collision frontale et d’antilouvoiement sont l’apanage des trois mouture les plus chères : les Sportage EX S, EX Premium S et SX. Ironiquement, même les capteurs d’obstacles arrière avec alerte sonore sont réservés aux deux dernières versions, qui sont les plus luxueuses. Pourtant, avec un véhicule comme le Sportage, qui a une visibilité arrière limitée causée par la petitesse de la lunette du hayon et la surface importante des montants de toit arrière, ces capteurs sont essentiels à mon avis!
Après cinq ans sur le marché, l’arrivée prochaine d’une nouvelle génération de ce Kia semble évidente, d’autant plus qu’un Hyundai Tucson revampé est attendu en 2021. Ce jumeau du Sportage partage sa plate-forme et une de ses motorisations. Tout laisse croire donc qu’on verra apparaître un nouveau Sportage d’ici 2022.
Gamme diversifiée
Entre-temps, le constructeur continue de proposer une gamme très étayée constituée de près d’une dizaine de variantes. Cette diversité semble essentielle pour stimuler l’intérêt des acheteurs d’utilitaires compacts, une catégorie de véhicules où la concurrence est particulièrement vive. Ce créneau qui foisonne de concurrents demeure l’un des plus importants du marché et deux modèles extrêmement populaires le dominent : le Toyota RAV4 et le Honda CR-V, respectivement 3e et 5e véhicules les plus vendus au pays, toutes catégories confondues!
Pour intéresser les acheteurs, Kia offre donc neuf variantes du Sportage avec une échelle de prix attrayants, qui s’étale d’un peu plus de 25 000 $ à près de 40 000 $. Le moins cher n’a que deux roues motrices (avant), mais pour 2 000 $ de plus, il est également disponible avec la traction intégrale Dynamax (conçue par l’équipementier canadien Magna). Ce système réactif s’avère très désirable, autant pour la conduite dans la neige que sur pavé mouillé. Il est d’ailleurs de série pour les autres versions.
Deux moteurs
Le constructeur propose deux moteurs pour ce véhicule. Un 4 cylindres atmosphérique de 2,4 L jumelé à une boîte de vitesses automatique Sportmatic à 6 rapports anime presque toutes les versions, à part la SX qui sert de porte-étendard à la gamme. Cette motorisation - que partage le Hyundai Tucson - livre 181 ch et procure des performances moyennes convenant à un véhicule à vocation familiale, comme en témoigne l’accélération de 0 à 100 km/h que l’on accomplit en 9 s.
Pour sa part, le Sportage SX a l’exclusivité d’un moteur à turbocompresseur de 2,0 L. Fort de ses 237 ch et d’un couple très généreux, 260 lb-pi livrés à des régimes allant de 1 450 à 3 500 tr/min, il donne un caractère plus pimpant à ce petit véhicule, par exemple, en retranchant deux secondes au moins à son accélération de 0 à 100 km/h. De plus, ce moteur transmet sa fougue aux quatre roues par l’intermédiaire d’une boîte automatique très souple dont les 6 rapports profitent d’un étagement approprié à la horde plus nombreuse qui loge sous le capot.
Quel que soit le moteur, le Sportage ne brille guère en matière de consommation. Avec la transmission intégrale (le choix d’une majorité d’acheteurs), le moteur atmosphérique affiche une cote moyenne de 10 L/100 km et le turbo 11 L. Ces cotes sont naturellement moins attrayantes que celles des Toyota RAV4 à quatre roues motrices les plus écoénergétiques, qui font miroiter des moyennes de 7,9 et 8,0 L! Certains acheteurs se réjouiront toutefois de savoir que les deux motorisations du Sportage lui assurent la même capacité de remorquage, soit 907 kg.
Depuis l’arrivée du Seltos, le Sportage subit une concurrence à l’intérieur même de la marque. Les prix plus bas de ce nouveau venu, ses mécaniques moins énergivores, ses dimensions comparables et son habitabilité marginalement supérieure déprécient le Sportage aux yeux de certains consommateurs, avec raison. Par ailleurs, l’absence de motorisations hybrides dans son catalogue donne un avantage évident aux deux marques rivales Toyota et Ford, ce qui justifie leurs meilleures performances au palmarès des ventes. Parions que la cinquième génération de Sportage apportera des solutions à ces constats.