Alfa Romeo Stelvio 2021 : difficile d'expliquer son impopularité
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Vous voulez un VUS compact de luxe? Vous êtes loin d’être le seul! Ce segment est convoité par la majorité des acheteurs de véhicules de luxe. Suffit de prendre la route pour voir une panoplie de Mercedes-Benz GLC, Audi Q5, BMW X3, Acura RDX, etc.
Mais un joueur semble absent de ce tableau : l’Alfa Romeo Stelvio.
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La marque de luxe italienne, dans le giron de FCA, a tenté son retour en Amérique du Nord avec la berline Giulia. Les ventes n’étaient pas au rendez-vous, mais dans les hautes sphères de la compagnie, on avait déjà un plan B : un VUS. C’est ainsi que le Stelvio est arrivé chez nous, avec l’intention de bouleverser le marché. Résultat? C’est plutôt le Stelvio qui a été bouleversé. Les ventes sont désolantes. Pourtant, c’est un produit particulier qui mérite vraiment sa chance!
Un style racé
Ceux qui trouvent que tous les VUS se ressemblent doivent porter attention au Stelvio. Ses lignes sont uniques. Arrondi, mais agressif, le Stelvio sort du lot, surtout avec les superbes couleurs qui sont disponibles en option. Le noir que vous voyez sur la photo, par exemple, est métallique, rempli de flocons brillants, renvoyant différentes teintes argentées en fonction de l’éclairage.
Plusieurs roues sont disponibles en option. Celles de la version de performance, la Quadrifoglio, sont magnifiques. Notre version d’essai, la TI Sport AWD, ne manquait définitivement pas de style.
Cette ADN se poursuit à l’intérieur. L’habitacle du Stelvio n’emprunte pas son design à ses rivaux. Sa planche de bord intègre un gros écran multimédia, nous donnant vraiment l’impression d’être dans un véhicule de luxe, voire dans une voiture sportive.
Parlant du système d’infodivertissement, Alfa Romeo n’offre pas une version de Uconnect, malgré son lien de famille avec Chrysler. À la place, on a droit à un système maison très correct, mais pas particulièrement intuitif.
L’intérieur de notre modèle d’essai comprenait la magnifique garniture en cuir rouge, qui donne l’impression que le Stelvio se rapproche davantage d’une Ferrari que d’un Mercedes-Benz GLC. Les sièges fournissent un excellent support, cependant, aussi jolis soient-ils, les places arrière sont bien trop étroites, convenant à peine à des adultes. Mais dans ce segment, c’est un problème assez récurent.
Une mécanique relevée
Le Stelvio est bien connu pour son V6 biturbo dérivé du V8 biturbo de Ferrari, celui que l’on retrouve dans la version de performance Quadrifoglio. Cela dit, il ne faudrait pas bouder pour autant la mécanique de base, un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres.
On le dit souvent, la puissance et le couple, ce n’est pas tout. Ce qui compte, c’est comment cette puissance se transpose dans la réalité. Quelles sont les sensations que le moteur fait ressentir au conducteur? Comme cette force se traduit-elle en termes d’accélérations?
Ce quatre cylindres développe 280 chevaux et 306 livres-pied de couple. Accouplé à une transmission ZF à 8 rapports, il envoie sa puissance aux quatre roues de la voiture. Certains diront qu’il s’agit du même groupe motopropulseur que dans le Jeep Wrangler turbo, et c’est essentiellement vrai… mais la programmation n’a rien à voir!
Les ingénieurs d’Alfa Romeo ont réussi à prendre cette mécanique et à en faire une véritable petite bombe. Peu importe la vitesse, quand on appuie sur l’accélérateur, on a de fortes accélérations, accompagnées d’une magnifique sonorité.
La tenue de route est elle aussi inspirante. Combiné à une direction d’une précision tout simplement inédite, le Stelvio est aussi agréable à conduire qu’une auto sport. Sur une mauvaise chaussée, on aimerait une suspension peut-être un peu plus molle, mais le débattement additionnel dont bénéficie un VUS vient tout de même amoindrir les chocs.
Si vous voulez une expérience de conduite qui se rapproche d’une super voiture européenne, le Stelvio est un bien meilleur candidat que la majorité des produits qui nous viennent de l’Allemagne depuis quelques années.
À cette pureté s’ajoute une bonne couche de technologies. En option, on peut équiper son Stelvio de systèmes de sécurité avancés, qui permettent une conduite semi-autonome sur l’autoroute.
Le principal souci quant au Stelvio, c’est sa mauvaise réputation de fiabilité. Cela dit, la fiabilité d’Alfa Romeo est au même niveau que celle de Jaguar et Land Rover, et pourtant, on en voit plein de ceux-là.
De par son prix et sa conduite relevée, le Stelvio mérite un meilleur succès.