Volvo XC60 T8 Polestar Engineered 2020 : la sportivité tranquille
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Bien que détenue par des capitaux chinois, Volvo demeure résolument européenne dans son approche. Plébiscitée pour son avance dans le domaine de la sécurité active et passive depuis de nombreuses années, la marque suédoise maintient cette direction pour ses modèles actuels.
Le XC60 n’y échappe pas, mais notre modèle d’essai ajoute une dose de sportivité puisqu’il s’agit de la variante Polestar Engineered. L’idée de Volvo, c’est de proposer un modèle plus dynamique que les VUS japonais ou coréens, mais pas aussi radical que les allemands. Peut-être une approche plus scandinave de la sportivité…
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Autre différence avec les véhicules signés AMG ou M, la version la plus sportive est dotée d’une motorisation hybride rechargeable ayant environ 30 km d’autonomie. Pour notre part, nous avons parcouru 27 km avant que le moteur à essence ne démarre. Précisons que la température était comprise entre 0 et -6°. En plus de la motorisation électrique, Volvo mise sur un 4 cylindres à essence de 2,0 litres.
Mais contrairement à la majorité des constructeurs qui choisissent entre turbocompresseur et compresseur volumétrique pour suralimenter leurs moteurs, Volvo a choisi d’associer les deux pour améliorer les performances. Avec une puissance maximale de 415 chevaux et un couple de 494 lb-pi, le rendement est élevé pour un bloc de seulement 2 litres de cylindrée.
Puissant mais moins rageur que les moteurs allemands
Derrière le volant, ce moteur est très agréable à utiliser grâce à son couple important et ses montées de régime rapides. Démarrer depuis l’arrêt ou dépasser un autre véhicule ne pose aucun problème, une petite pression sur l’accélérateur suffit à oublier 90% des véhicules qui circulent sur nos routes.
Le moteur possède suffisamment de réserve pour parer à toutes les situations. L’hybridation permet également de profiter d’un bon silence de fonctionnement quand la batterie est encore pleine. Lorsqu’elle est vide, le moteur laisse parfois échapper un bruit désagréable à bas régime, mais qui disparaît rapidement.
Le XC60 Polestar Engineered accélère fort, mais ne possède pas la hargne d’un GLC AMG ou un X3 M. Même chose pour la sonorité, plutôt quelconque à bord du Volvo, et très loin des pétarades et des hurlements d’un V8 allemand.
Si vous possédez un VUS et que sa sportivité toute germanique vous convient, le XC60 pourrait vous sembler trop timoré. Si au contraire, la discrétion vous plaît mais que vous voulez suffisamment de puissance pour faire la loi sur la voie de gauche, le XC60 pourrait être une alternative intéressante.
Du côté de la consommation de carburant, tout va dépendre de votre utilisation. Une fois la batterie vidée, le chiffre au tableau de bord oscillait entre 9 et 10 L/100 km sur la route. Une consommation correcte pour un véhicule de plus de 400 chevaux. Mais lorsque la batterie est vide, la consommation moyenne est montée jusqu’à 12 L/100 km dès que le moteur à essence fonctionnait seul.
Cela dit, il sera possible de diminuer sensiblement la consommation de carburant en rechargeant le VUS chaque soir.
Sportivité confortable
En dépit de ses prétentions sportives, le XC60 Polestar Engineered demeure axé sur le confort des passagers. Équipé de suspensions Öhlins plus fermes qu’un XC60 classique et d’une barre antirapprochement sous le capot, le VUS suédois se dote aussi de gros étriers de frein Akebono peints en jaune. Une couleur que l’on retrouve aussi dans l’habitacle avec les ceintures de sécurité.
Sur la route, le comportement dynamique ne ressemble pas du tout à celui d’un VUS allemand. Plus souple, le XC60 laisse entrevoir davantage de mouvements de caisse et sa direction ne possède pas le tranchant observé à bord d’un modèle BMW par exemple. Poussé dans ses derniers retranchements, le VUS de Volvo est incapable de suivre le rythme imposé par ses congénères germaniques. Il s’accommode d’une conduite « enroulée rapide » dans les courbes, mais pas plus.
En revanche, il est beaucoup plus agréable pour un usage quotidien sur les routes du Québec, où la fermeté des suspensions des véhicules allemands fatigue vite conducteur et passagers. Bien insonorisé, le XC60 se distingue par son silence de fonctionnement, y compris à haute vitesse.
Alors que notre modèle d’essai était muni des jantes optionnelles de 22 pouces, les bruits de roulement demeuraient très bien contenus, y compris sur l’autoroute. Là encore, Volvo marque des points face à Mercedes-Benz ou BMW, dont les gros pneus se font entendre au fur et à mesure que l’allure augmente.
Très belle finition, drôle d’ergonomie
L’habitacle du XC60 fait appel à des matériaux de qualité. La construction est sérieuse et on se sent bien une fois assis à bord.
Les sièges avant, réglables dans tous les sens, possèdent une forme particulière qui ne conviendra pas à toutes les morphologies. Et il manque quelques centimètres au réglage de la colonne de direction pour obtenir un ajustement parfait, surtout si vous conduisez assez près du volant.
Et comme le reste de la gamme Volvo, le système multimédia et l’ergonomie des principales commandes pourraient être améliorés. Il faut obligatoirement passer par l’écran central pour commander les sièges chauffants, la température, la ventilation, etc. Ce n’est guère plus intuitif pour changer de station de radio ou entrer dans les différents sous-menus de l’écran tactile.
Sinon l’espace dédié aux occupants est bon, à l’avant comme à l’arrière. Le coffre, dont le seuil n’est pas trop haut, offre une contenance de 598 litres. Si le volume n’impressionne pas particulièrement, la forme carrée permet d’optimiser le chargement.
Vraiment pas donné
Dernier point à aborder, et pas des moindres, le prix. Avec un PDSF de 89 150 $ sans compter les potentielles options, le XC60 T8 Polestar Engineered est vendu très cher. Autrement dit, cela représente 1 230 $ par mois pour financer le véhicule pendant 72 mois, ou 1 149 $ pour le louer pendant 48 mois (20 000 km/année).
Le XC60 Polestar Engineered a beau proposer des performances intéressantes, un habitacle accueillant et un bon confort de roulement pour un véhicule à tendance sportive, le tarif demeure trop élevé.