En vidéo : un achat de véhicule qui tourne mal
Pour une grande majorité de conducteurs, l'achat d'un véhicule neuf offre une tranquillité d’esprit. Pour d’autres, l’expérience tourne au cauchemar.
C’est ce qu’a vécu une mère de famille du sud-ouest de Montréal après être devenue propriétaire d’une minifourgonnette.
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«On entend la courroie qui sille quand on conduit. Il y a une odeur de brûlé quand on accélère. On a de la misère à monter des côtes avec une voiture neuve», a raconté Karine Duhamel à TVA Nouvelles.
Mme Duhamel a déboursé 36 000 $ pour son véhicule chez le concessionnaire Kia Brossard. Deux jours après la transaction, elle était de retour chez le détaillant.
«En l'espace d'un mois et demi, on a eu environ dix visites au concessionnaire, explique-t-elle. Le problème ne se règle pas. On nous dit toujours que notre voiture n'a rien.»
Comme les reçus de service le démontrent, deux autres concessionnaires Kia et un garagiste ont pourtant diagnostiqué des problèmes. Chacun de ces commerces a décelé un moteur au son anormalement bruyant.
Mme Duhamel a fait parvenir une mise en demeure à Kia Brossard, qui ne veut pas remplacer le véhicule. Il compte plutôt le réparer.
Dans une lettre de réponse expédiée à la cliente insatisfaite, le concessionnaire a rétorqué que «toute autre démarche ou procédure entreprise contre [eux] sera énergiquement contestée».
«Mis à part le bruit de roulement qui est normal, après notre analyse, vous savez que le véhicule, étant neuf, est entièrement garanti par le constructeur», peut-on lire dans le document.
Joint par téléphone, Karol Dusza, vice-président aux opérations chez Kia Brossard, a expliqué que l'entreprise n’a rien à se reprocher. Il a décliné de commenter l’affaire à la caméra parce que le dossier sera vraisemblablement judiciarisé.
Pendant ce temps, Mme Duhamel se sent lésée.
«On a vraiment le sentiment d'avoir un citron entre nos mains. C'est encore comme ça qu'on se sent aujourd'hui.»
Selon un avocat, le fabricant du véhicule a aussi des responsabilités dans pareille situation.
«Il se doit soit de réussir à réparer le véhicule ou de le remplacer s'il n'est pas réparable, étant donné son défaut», a commenté Me François-David Bernier.
«Lorsqu’on achète un véhicule, on ne s’attend certainement pas à ce qu’il soit brisé.»