Hyundai Sonata N-Line 2021 : plus de performances, mais pas d'intégrale
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Dernièrement, la marque Hyundai a clairement annoncé son intention de développer le créneau de la performance par le biais de variantes N, ainsi que par des variantes N-Line moins typées sur le plan technique.
La première salve de cette offensive a pris la forme de la Veloster N au caractère très affirmé, et la gamme de la nouvelle Elantra comprendra elle aussi des variantes N-Line et N. La Sonata reprend ce flambeau avec l’arrivée imminente de sa déclinaison N-Line.
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On l’a dit et on le répète, Hyundai a su prendre les moyens de ses ambitions en débauchant Albert Biermann de la division M de BMW pour lui confier le département de la recherche et du développement au sein du groupe Hyundai/Kia. Les résultats ne se sont pas trop fait attendre, la Veloster N causant une certaine surprise dans le créneau des autos sport de taille compacte. Bien que la Sonata N-Line ne soit pas aussi radicale qu’une authentique N, il n’en demeure pas moins qu’elle ne manque pas d’atouts, notamment celui de la dotation de série et du prix, puisque la N-Line est vendue à 37 999 $ avec un équipement complet.
Une recette éprouvée
Côté look, la nouvelle Sonata N-Line extériorise sa spécificité avec sa calandre, ses bas de caisse et ses rétroviseurs latéraux de couleur noire, ainsi que par ses jantes inédites et ses tuyères d’échappement doubles, ce qui représente la recette classique adoptée par à peu près tous les constructeurs lorsque vient le temps de proposer une version plus sportive d’une berline ordinaire. Idem pour l’habitacle, où l’on remarque le pédalier au look alu et les sièges en cuir Nappa avec inserts en suède.
On observe également le premier bémol, soit la hauteur de l’assise du siège du conducteur. Pour une voiture à vocation sportive, ce que l’on appelle en anglais le hip point, ou la hauteur du bassin du conducteur, est une donnée très importante. Plus le bassin du conducteur est bas dans la voiture, plus il est en mesure de bien ressentir les réactions du châssis. C’est un principe élémentaire, mais fondamental, pour la conduite sportive.
Malheureusement, le siège de la Sonata N-Line ne s’abaisse pas suffisamment, ce qui nous prive d’un excellent feedback, et c’est dommage… Pour le reste, on est en terrain connu, l’écran tactile en couleurs de 10,3 pouces et le sélecteur de vitesses étant tous deux empruntés à la Sonata conventionnelle. Le volant et les sièges chauffants font partie de la dotation de série, de même que l’affichage tête haute, ainsi que les systèmes avancés d’aide à la conduite.
Un moteur qui a du souffle
Emprunté à la berline Genesis G80 ainsi qu’au VUS GV80 de la même marque, le moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres anime la Sonata N-Line avec aplomb en développant 290 chevaux à 5 800 tours/minute ainsi qu’un couple maximal chiffré à 311 livres-pied, lequel est disponible sur une large plage qui s’étend de 1 650 à 4 000 tours/minute.
La cavalerie est livrée au seul train avant par l’entremise d’une boîte à double embrayage à huit rapports. Ce moteur n’est pas très sonore, mais permet à la Sonata N-Line d’atteindre 100 km/h sous la barre des six secondes et, surtout, le couple abondant qui est livré très tôt facilite les manœuvres de dépassement sur les routes secondaires.
Plusieurs modes de conduite sont au programme, ce qui nous a permis de constater que la sélection du mode Sport Plus désactive complètement le système de contrôle électronique de la stabilité provoquant parfois le patinage de la roue intérieure en accélération franche à la sortie d’un virage serré, voire même en entraînant le sous-virage en sortie de courbe.
Pour corriger cet impair, il vaut mieux choisir le mode Sport, lequel garde le système ESC en fonction. Cependant, la conduite dynamique de la Sonata N-Line met en lumière l’absence d’un différentiel à glissement limité, lequel serait salutaire, ainsi que l’absence d’un rouage intégral, qui tarde à apparaître dans la gamme Sonata, et qui rendrait la voiture plus stable.
Cela étant dit, le comportement routier est bon dans l’ensemble, et la Sonata N-Line se montre plutôt joueuse avec un roulement qui demeure ferme, grâce à des amortisseurs monotube, sans toutefois devenir pénalisant. Elle est nettement plus d’attaque qu’une Sonata conventionnelle, mais la N-Line n’est pas une bagnole sport pure, cette mission risquant d’être réservée à une éventuelle Sonata N si une telle variante fait son apparition un jour.
Finalement, la N-Line permet d’élargir la gamme des Sonata en répondant aux attentes des amateurs de conduite avec une voiture faisant preuve de belles qualités dynamiques et d’un rapport équipement/prix très satisfaisant. Il ne manque qu’un différentiel à glissement limité, ou un rouage intégral, ainsi qu’un siège pouvant s’abaisser plus bas, pour que nos attentes soient vraiment comblées.