Mazda3 Turbo 2021 : montée en grade
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C’est fait. Après des mois de rumeurs, les attentes d’une partie de la clientèle de la Mazda3 sont comblées avec l’arrivée de la variante à moteur turbocompressé, disponible en berline et en hatchback, qui trône maintenant au sommet de la gamme.
Cela étant dit, il est important de préciser que la nouvelle Mazda3 Turbo n’est pas une version moderne de la MazdaSpeed3 produite entre 2007 et 2013, laquelle était aussi animée par un moteur turbocompressé. Dans le cas de la MazdaSpeed3, on avait affaire à une voiture de type hot hatch à traction avec un caractère sport très affirmé. Avec la Turbo, les visées de Mazda sont de faire évoluer ce modèle encore plus vers le segment haut de gamme. En bref, moins Fast and furious et plus Audi-BMW…
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Si la Mazda3 Turbo arrive maintenant, c’est parce que la clientèle de la Mazda3 a évolué, et que la déclinaison la plus vendue de la gamme au Canada est aujourd’hui la GT, soit celle qui fait le plein d’équipements et qui commande le prix le plus élevé.
Et si beaucoup d’acheteurs de Mazda3 GT ont été séduit par le style extérieur, la Mazda3 a d’ailleurs remporté le prix de Design de l’année l’an dernier au World Car of the Year Awards, par la qualité de sa finition intérieure et sa dotation de série, il n’en demeure pas moins que certains d’entre eux souhaitaient avoir plus de puissance en réserve. La présence du quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres, livrant sa puissance et son couple à la route par l’entremise d’une boîte automatique à six rapports et le rouage intégral de série, vient combler cette lacune.
Beaucoup de couple
Fidèle à la tradition établie chez Mazda, ce moteur turbocompressé peut carburer avec de l’essence super ainsi qu’avec de l’essence ordinaire. Il y a cependant une variation de la puissance et du couple en fonction du carburant utilisé : 250 chevaux et 320 livres-pied de couple en consommant du super ou 227 chevaux et 310 livres-pied avec de l’essence ordinaire.
Aussi ce moteur fonctionne avec un taux de compression très élevé, établi à 10.5 pour 1, ce qui est voisin du taux de compression du six cylindres à plat turbocompressé de la Porsche 911 Carrera, lequel est de 10.2 pour 1.
Au volant, on sent immédiatement la contribution du turbocompresseur qui bonifie grandement les performances. La poussée est vraiment très linéaire, très soutenue et, surtout, les ingénieurs de Mazda ont réalisé un vrai coup de maître dans la mesure où la livrée de la puissance et du couple est directement reliée à la façon dont le conducteur agit sur la commande des gaz.
En clair, si la voiture roule à une vitesse constante et que le conducteur enfonce rapidement l’accélérateur, la boîte automatique commande immédiatement le rétrogradage et le turbo entre en action de façon à ce que le couple maximal soit livré dès les 2 000 tours/minute (carburant ordinaire) ou les 2 500 tours/minute (carburant super). Par contre, si le conducteur agit plus progressivement sur l’accélérateur, le rétrogradage n’a pas lieu et le souffle du turbo suffira à faire augmenter la vitesse.
Ce qui est prodigieux , c’est justement le fait que la motorisation répond parfaitement aux commandes du conducteur en faisant preuve d’une remarquable symbiose, et que ce quatre cylindres turbocompressé se comporte avec une souplesse qui est très similaire à celle des moteurs de Porsche et de BMW. De ce côté, c’est une très belle réussite.
Le bloc turbocompressé étant plus lourd de 60 kilos que les moteurs atmosphériques qui animent les autres variantes de la Mazda3, les ingénieurs ont augmenté la fermeté des ressorts avant de 15% pour que la Turbo génère la même dynamique affûtée que les autres déclinaisons, tout en revoyant la calibration des amortisseurs.
Aussi, le dispositif G-Vectoring Control adopte des calibrations plus agressives, ce qui permet à la Mazda3 Turbo de faire preuve d’une dynamique plus réactive et plus directe, sans pénaliser le confort. De plus, on note que l’interaction entre le système G-Vectoring Control et le rouage intégral de série est très harmonieuse.
En clair, le G-Vectoring Control réduit légèrement le couple livré au train avant dès que le conducteur tourne le volant, ce qui entraîne un transfert de poids sur le train avant, lequel permet à la voiture de bien s’inscrire sur la trajectoire idéale en virage, alors que le rouage intégral permet d’envoyer plus de couple au train arrière durant le virage afin de stabiliser l’automobile. Tout cela fonctionne brillamment sur la Mazda3 Turbo dont la conduite est vraiment inspirée. Le seul bémol de ce côté, c’est l’absence d’une boîte manuelle.
Sécurité avancée
La Mazda3 Turbo ajoute aussi plusieurs systèmes de sécurité avancés à une dotation de série très complète. Parmi eux, on note le Traffic Jam Assist conjuguant le régulateur de vitesse adaptatif au maintien dans le centre de la voie, ce qui permet de relaxer un peu dans la circulation dense.
Pour le reste, la Mazda3 Turbo, comme les autres moutures, impressionne par la qualité des matériaux et de la finition intérieure, et la nouvelle venue possède une chaîne audio très performante.
En ce qui trait au look extérieur, la Mazda3 Turbo fait dans la subtilité en ne se démarquant des autres variantes que par ses jantes en alliage de 18 pouces en noir, par ses rétroviseurs latéraux également en noir, par l’inscription « Turbo » apposée sur le hayon arrière, ainsi que par des tuyères d’échappement de plus grand diamètre.
L’échelle de prix varie de 32 900 (berline) à 37 100 $ pour la Mazda3 Sport Édition 100e anniversaire, et on note que la dotation de série est plus complète que celles des rivales Acura ILX A-Spec, Audi A3 40 Komfort, et Mercedes-Benz A220.
Finalement, avec la nouvelle variante Turbo, la Mazda3 devient encore plus haut de gamme tout en faisant preuve d’une dynamique et de performances rehaussées. En fait, la seule chose qui lui manque, c’est le logo d’une marque de luxe.