Toyota Prius Prime 2021 : l’éloge du pragmatisme
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Quand on magasine une Toyota Prius, c’est parce que l’on souhaite réduire sa consommation de carburant et que l’on recherche un véhicule fiable et sans histoires.
Pour l’année-modèle 2021, Toyota effectue des changements dans la continuité. Quelques modifications dans les nuanciers de couleurs, l’arrivée d’Android Auto de série avec le système multimédia doté d’un écran de 7 pouces, de nouvelles jantes spécifiques pour les versions ayant l’ensemble Technologie ainsi que la détection des angles morts avec alerte de trafic transversal arrière dans la version Upgrade.
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Toutes les Prius Prime reçoivent également l’ensemble de système de sécurité active Safety Sense 2.0, qui inclut un système de prévention des collisions avec détection des piétons et des cyclistes, une aide au maintien dans la voie, des feux de route automatiques et un régulateur de vitesse adaptatif.
Notre modèle d’essai est une Prius Prime Upgrade munie du groupe Technologie optionnel. Ainsi équipée, l’auto coûte 40 609 $ toutes taxes incluses et rabais gouvernemental de 6 500 $ déduit.
En finançant ce montant sur 72 mois, on arrive à des mensualités de 650 $. Une somme plutôt élevée, qui s’explique par un taux élevé (5,09%) comme souvent chez Toyota. Pour une location de 48 mois et 20 000 km par année, le montant total s’élève à 523 $ par mois.
Économique, surtout pour des petits trajets
Grâce à sa batterie de 8,8 kWh, la Prius Prime peut parcourir 40 kilomètres sans utiliser une seule goutte d’essence. Durant notre essai, la voiture a roulé 41 kilomètres avant que le moteur à essence ne s’enclenche.
Même avec une température plus basse, la charge de la batterie se maintient plutôt bien. Lors d’un précédent essai, avec une température de 0°, l’auto était toujours capable de parcourir 38 km avec une pleine charge, ce qui reste intéressant.
La recharge complète nous a demandé 2 h 10 sur une borne de recharge de 240 V du Circuit électrique. Selon Toyota, il faut compter 5 h 30 quand on utilise une prise de courant domestique de 120 V.
Une fois la batterie épuisée, la consommation moyenne oscillait entre 4,5 et 5 L/100 km selon les conditions rencontrées. Mais il est difficile de donner un chiffre précis puisque la consommation moyenne dépendra surtout du nombre de recharges que vous ferez avant d’avoir consommé un plein d’essence complet. L’autonomie totale (batterie et réservoir d’essence additionnés) est annoncée à 1 035 km, ce qui offre un excellent rayon d’action.
Mais pour bénéficier des qualités de la Prius Prime au maximum, il est plus intéressant de faire de petits trajets quotidiens pour profiter de la propulsion 100% électrique. Si vos déplacements quotidiens ne dépassent pas 40 km et que vous pouvez recharger l’auto chaque soir, la Prius pourrait être très économique à l’usage.
Confortable et bien amortie
Même sur des routes très abîmées, rien ne semble pouvoir troubler le confort des occupants assis dans la Prius Prime. Les suspensions souples permettent évidemment d’isoler les passagers des vilaines routes québécoises, mais ne pénalisent pas la tenue de route qui reste bonne. La Prius n’a aucune prétention sportive et ne se montre pas particulièrement dynamique, mais s’acquitte de sa tâche sans se plaindre.
La direction, légère, demeure suffisamment précise, la stabilité est bonne dans les courbes, et la puissance de ralentissement adéquate. Toutefois, le dosage de la pédale pourrait être amélioré, un défaut partagé par beaucoup de véhicules hybrides.
Du côté de la motorisation, on retrouve un 4 cylindres atmosphérique de 1,8 litre associé à une motorisation électrique. La puissance combinée s’élève à 121 chevaux, ce qui est assez pour se rendre du point A au point B, mais pas pour vous faire tripper.
Lorsque la batterie est chargée, les accélérations et les reprises sont bonnes, et l’habitacle s’avère plus silencieux. Une fois la batterie épuisée, le moteur se fait un peu trop entendre et les reprises perdent un peu de vigueur. Silencieuse à basse vitesse, la Prius Prime fait entendre des bruits de vent et de roulement sur l’autoroute.
Intérieur spacieux mais petit coffre
Dans l’habitacle, l’espace est très bon pour les occupants assis à l’avant, que ce soit pour la tête ou les jambes. Même de grands conducteurs se sentiront bien à son volant. L’espace est un peu moins important à l’arrière, mais demeure adéquat.
Face au conducteur, notre modèle d’essai propose un tableau de bord intégrant un grand écran vertical de 11,6 pouces. Disposé verticalement à la manière d’une Tesla Model S ou d’un Ram 1500, son maniement est moins intuitif que les deux modèles précédemment cités.
Contrairement à la première Prius Prime qui ne possédait que quatre places, Toyota a ajouté une banquette traditionnelle qui reçoit trois ceintures de sécurité. Une place centrale à utiliser pour du dépannage, mais qui améliore la polyvalence de l’auto.
En revanche, les grosses batteries empiètent sur le volume du coffre. Doté d’un volume de 561 litres, c’est aussi sa forme aplatie qui complique le chargement d’objets volumineux. Pour vous donner une idée, une Prius classique a un volume maximal de 776 litres. Une différence qui n’est pas négligeable.
Puisqu’il est question du coffre, sachez que le hayon en deux parties, avec une barre séparatrice, diminue la visibilité vers l’arrière. La vitre arrière creusée n’est pas très pratique en hiver car la neige a tendance à s’y accumuler.
En conclusion, si vous parcourez de petits trajets quotidiennement, que vous n’avez pas besoin de charger des objets volumineux et que vous cherchez un véhicule pragmatique, la Toyota Prius Prime pourrait très bien vous convenir. D’autant plus que sa fiabilité prévue est très bonne, les Prius ayant largement fait leurs preuves ces dernières années.