Kia Seltos 2021 : un véritable coup de coeur
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En un temps record, le Kia Seltos est devenu un des petits utilitaires les plus populaires au Canada, un succès qui s’explique simplement dès qu’on le conduit.
En lançant le Seltos en mars dernier, le constructeur coréen Kia a ajouté un cinquième modèle à sa gamme d’utilitaires. Par ses dimensions réduites, ce modèle compact se retrouve entre la , plus petite, et le Sportage, plus grand. Il vise donc les acheteurs qui recherchent un petit VUS... qui n’est pas trop petit!
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On parle ici de nuances. Le Seltos mesure 4,4 m de long, la Soul 4,2 m et le Sportage 4,5 m. Pourtant, on observe un écart d’à peine 70 mm entre l’empattement du modèle le plus court et du modèle le plus long.
Ce concept d’entre-deux plaît néanmoins. Le succès commercial obtenu par Nissan avec le Qashqai et par Mazda avec le CX-30 le confirme. Pour le Seltos, c’est encore plus évident. Cette année, au terme du troisième trimestre, encore tout nouveau, ce Kia s’est approprié la cinquième place de sa catégorie derrière les Hyundai Kona, Subaru Crosstrek, Nissan Kicks et Qashqai, les quatre véhicules les plus en vogue (dans l’ordre). Cette popularité a aussi relégué au sixième rang le Honda HR-V, qui a longtemps été parmi les favoris.
Sa conception explique ce soudain vedettariat : c’est un produit original et esthétiquement réussi, bien qu’il utilise une plate-forme et des motorisations connues : celles du Kona.
Deux moteurs, deux personnalités
Les éléments communs sont donc à l’écart du regard, et cela commence par ce châssis rigide qui donne au Seltos un comportement routier sain. Pour les versions LX et EX, les plus abordables, à cela s’ajoute un 4 cylindres atmosphérique de 2,0 L. Ce moteur que partagent les Kia Soul et Forte produit 146 ch et 132 lb-pi de couple, de quoi livrer des performances correctes, et enregistre une consommation raisonnable.
À la version d’entrée de gamme LX à deux roues motrices, ÉnerGuide attribue une consommation moyenne de 7,7 L/100 km, alors que les Seltos LX et EX à quatre roues motrices ont une moyenne de 8,2 L. Ces cotes sont légèrement inférieures à celles des Kona utilisant le même moteur (7,9 L/2RM et 8,6 L/4RM) puisqu’ils ont une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Les Seltos, eux, bénéficient d’une boîte automatique à variation continue plus écoénergétique.
Le Seltos SX Turbo, le plus cossu de la gamme, a l’exclusivité d’un 4 cylindres suralimenté. Ce moteur de 1,6 L à turbocompresseur, qui sert aussi à la Kia Forte 5 à hayon, est jumelé à une boîte automatique à 7 rapports et double embrayage. Plus vif, il l’est. Notre véhicule d’essai nous l’a démontré. Fort de ses 175 ch, il développe 195 lb-pi de couple de 1 500 à 4 500 tr/min. Avec du couple à revendre, il permet à ce Seltos d’abattre les 100 km/h en 7 s environ, mais avec une accélération qui gagnerait à être plus linéaire. Pareille performance implique également une consommation un peu plus élevée, soit 8,7 L/100 km. Cette moyenne que nous avons obtenue est aussi celle qu’annonce ÉnerGuide.
Le double embrayage de cette version contribue à sa vélocité en réduisant, comme il se doit, le délai des changements de rapport. Malheureusement, il accomplit sa tâche en imposant d’occasionnels à-coups irritants aux départs arrêtés. De plus, le mode manuel de changements de rapport de cette boîte automatique ne permet pas au conducteur d’exploiter le frein moteur comme il le devrait. Dommage...
Vivement la Dynamax
La transmission intégrale Dynamax figure parmi les options du Seltos LX (2 000 $), alors qu’elle fait partie de la dotation des autres versions. Ce système réactif s’est révélé efficace sur pavé mouillé. Il n’exige aucune intervention du conducteur, sauf si ce dernier choisit de verrouiller le différentiel central (en appuyant sur un bouton) pour profiter d’un couple réparti à 50/50 entre les roues avant et arrière (tant que l’on roule à moins de 60 km/h). C’est le choix que l’on ferait en se déplaçant, par exemple, sur une route sablonneuse ou dans la neige profonde. Fait à noter, les Seltos à transmission intégrale ont aussi des systèmes d’aide au départ arrêté en pente ascendante et de contrôle de freinage en descente.
L’intérieur du Seltos est spacieux et accueillant. Il convient à quatre adultes de taille moyenne. Les sièges baquets confortables sont chauffants dans toutes les versions. Le design intérieur a une allure classique qui vieillira bien et la finition est soignée. En outre, la dotation de série comprend un écran tactile (de 8 ou 10,25 po selon la version), les systèmes de connectivité Bluetooth, CarPlay d’Apple et Android Auto, de même que certains dispositifs d’aide à la conduite importants, comme les systèmes de détection d’obstacle dans les angles morts et de trafic transversal arrière. Il faut cependant opter pour une version EX ou SX pour compléter cette quincaillerie avec, entre autres, un dispositif d’assistance à l’évitement des collisions frontales.
Lequel choisir?
L’acheteur n’a plus qu’à définir ses besoins et ses attentes pour savoir lequel des trois petits utilitaires Kia — Soul, Seltos ou Sportage — lui convient. Car ils sont plus différents qu’on ne l’imagine à première vue.
D’allure excentrique, la Soul n’a pas de transmission intégrale, mais sa consommation s’apparente à celle d’un Seltos à deux roues motrices, qui est un peu plus cher.
Le Seltos, par ailleurs, peut avoir quatre roues motrices et un moteur suralimenté vigoureux. Son coffre procure environ 100 L additionnels de volume utile quand les dossiers 60/40 de la banquette arrière sont en place. Mais s’ils sont repliés, son volume se rapproche de celui de la Soul.
Le Sportage, enfin, offre deux ou quatre roues motrices et des moteurs plus puissants et plus gourmands. Plus coûteux que les deux autres utilitaires, il est aussi le seul à pouvoir tirer une remorque (jusqu’à 907 kg), nous apprend le constructeur. Son coffre a environ 100 L de volume utile de plus que celui du Seltos lorsque des passagers occupent la banquette arrière, mais son volume maximal s’apparente à celui des deux autres modèles une fois les dossiers arrière repliés.
Il y en a donc pour tous les goûts chez Kia en matière de petits VUS. Or, si le Seltos domine ce trio actuellement (avec raisons), parions que le Sportage de cinquième génération, que l’on découvrira le printemps prochain, aura une allure un peu plus volumineuse, question de le différencier davantage de la nouvelle coqueluche de la marque!