Toyota Venza 2021 : d'une grosse Camry à un produit phare
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Quand le premier Toyota Venza est arrivé sur notre marché en 2009, le terme «multisegments » était encore nouveau. Il désignait justement un véhicule entre la berline et le VUS. Justement, le Venza de l’époque n’était ni plus ni moins qu’une Camry à laquelle on avait collé une grosse cabine.
Disparu il y a quelques années, le Venza est de retour pour 2021, dans un paysage automobile qui a vraiment changé. En fait, les multisegments sont devenus la norme. Avec la disparition des berlines et des petites voitures, on voit de plus en plus de pseudos-VUS basés sur celles-ci.
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Dans cette nouvelle réalité, Toyota ramène le Venza, mais cette fois-ci, en tant que VUS intermédiaire premium uniquement offert en version hybride, niché entre le RAV4 et le Highlander dans la gamme du constructeur japonais.
Toyota n’emploie pas le mot premium dans aucune de ses communications, mais on parle tout de même d’un véhicule dont le prix varie entre 39 000 $ et 48 000 $. Qui plus est, Toyota dit s’adresser, avec ce produit, à une clientèle aisée, urbaine, qui veut un véhicule sans compromis. Ses concurrents directs? Pensons au Nissan Murano, au Ford Edge et au Chevrolet Blazer, des VUS de taille similaire eux aussi capables d’accueillir cinq passagers.
Un modèle phare, le Venza?
Un phare, on le sait, est un grand bâtiment qui sert à guider les navires. Dans l’automobile, on parle souvent de produits phares, c’est-à-dire de produits qui représentent ce qu’une compagnie a de mieux à offrir.
À bien des points de vue, le Venza 2021 offre ce qui se fait de mieux chez Toyota actuellement.
Premièrement, il est disponible avec le groupe motopropulseur du RAV4 hybride, l’un des plus avancés de l’industrie. Il met de l’avant un moteur à essence à quatre cylindres de 2,5 litres, assists de trois moteurs électriques, dont un qui est jumelé aux roues arrière. Cela fait en sorte que le Venza est livré de série avec un rouage intégral.
Le moteur à essence peut être employé comme génératrice, lors des accélérations légères. Dans des situations où l’accélération est plus prononée, il envoie la puissance directement aux roues. Fait intéressant, lorsqu’on part d’un arrêt complet, la majorité du couple est envoyé aux roues arrière, pour permettre une accélération électrique maximale. Le résultat? Une consommation moyenne que Toyota annonce à 6L/100 km. Même dans des conditions réelles, vous consommerez facilement moins de 7,5 L/100 km. Pour un véhicule de cette taille, c’est excellent!
Ce groupe motopropulseur développe 219 chevaux, et autour de 250 livres-pied de couple. En fait, Toyota ne communique pas le couple de l’ensemble, et il s’agit ici d’une estimation.
Sur la route, les accélérations du Venza sont souples et précises. Il n’y a jamais de délai entre le moment où on appuie sur l’accélérateur et le moment où la voiture se met à avancer. Il n’y a peut-être plus de moteur V6 comme par le passé, mais les performances du modèle actuel nous font oublier ce fait.
Par contre, si vous désirez remorquer, il faudra aller voir ailleurs. Toyota stipule que le remorquage n'est pas recommandé avec le Venza.
Un comportement routier irréprochable… ou presque
Le Toyota Venza d’ancienne génération était apprécié pour son confort, mais il était d’un ennui mortel sur la route. Qu’en est-il maintenant?
Par rapport à un RAV4, avec lequel il partage la plateforme, le Venza 2021 est plus bas et plus long. Ainsi, à peine installé au volant, on a plutôt l’impression de conduire une grosse berline, style Toyota Avalon. Mais rapidement, le débattement additionnel se fait sentir. Le Venza est d’un confort princier, et même sur des chaussées en piteux état, on ne ressent pas les déformations.
Heureusement, cette fois-ci, des suspensions confortables n’impliquent pas un ennui mortel! Grâce à une direction juste assez ferme et précise, le Venza est vraiment agréable sur une belle route. Ce n’est pas la conduite d’une Porsche, mais on arrive à un équilibre qui paiera autant aux acheteurs de l’ancien modèle, qu’à de nouveaux convertis arrivant de Ford et Nissan.
Quand on le pousse en virage, on sent un châssis rigide, et on peut admirer à quel point le système d’entrainement plutôt avancé du véhicule arrive à bien se comporter. Seul petit hic, lorsque certaines roues commencent à déraper, on sent que le système de sécurité de Toyota cherche activement à nous ramener vers le droit chemin, plutôt que de nous laisser nous amuser. Est-ce que ça va changer quelque chose dans la vie d’un acheteur de Venza et VUS du genre typique? Pas du tout.
Un petit mot sur l’habitacle. Il est spacieux et confortable, bien fini, et on apprécie la qualité et l’apparence des matériaux, particulièrement sur la version Limited. Le principal point faible se situe au chapitre du gros écran multimédia. Il aurait pu être mieux intégré à la planche de bord, mais ça, c’est vraiment une question de préférence personnelle.
Le système d’infodivertissement est assez facile à utiliser. Toyota pourrait toutefois offrir une interface graphique plus moderne, avec une meilleure résolution, mais tranquillement, on y arrive. De toute façon, la plupart des technophiles qui risquent d’être difficiles à ce chapitre utiliseront Apple CarPlay ou Android Auto.
Parlant de technologie, l’ensemble Safety Sense 2.0 de Toyota permet au véhicule, en plus d’éviter les collisions et les piétons, de se conduire seul sur la route, et ce, même lorsque les courbes sont prononcées. Seul hic, après quelques secondes, un bruit agaçant vous demande de reprendre le volant.
Le Venza, sur la version Limited, offre aussi un toit en verre qui peut devenir opaque lorsqu’on appuie sur un bouton, à l’aide d’une pellicule transparente qui change de couleur lorsqu’on lui envoie un faible courant électrique.
En conclusion, Toyota est arrivé à ressusciter le Venza et à en faire un produit hybride au comportement routier difficile à critiquer. Offert à un prix de départ de 38 490 $, le Venza 2021 arrivera chez les concessionnaires au cours des prochaines semaines.