Honda CR-V 2020 : 5 choses qu’on aime et 5 qu’on aime moins
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L’an dernier, le VUS compact le plus vendu au pays, le Toyota RAV4, a fait un bond spectaculaire et grugé des parts de marché à plusieurs rivaux, mais pas à son plus proche poursuivant. Les ventes du Honda CR-V ont en effet augmenté légèrement, et ce, bien que la génération actuelle soit arrivée en 2016 comme modèle 2017.
Même en ayant bénéficié de quelques retouches et améliorations pour 2020, le CR-V a de quoi être jaloux de son grand rival, qui a vraiment le vent dans les voiles et qui s’avère le meilleur achat de sa catégorie selon l’équipe du Guide de l’auto. Si vous avez manqué notre comparo technique entre le RAV4 et le CR-V, prenez quelques minutes pour y jeter un coup d’œil.
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Récemment, nous avons mis à l’essai une version Sport du CR-V, qui propose l’une des meilleures valeurs de la gamme avec son prix de 34 990 $. Elle ajoute de belles roues en alliage de 19 pouces, un toit ouvrant, un hayon assisté, des sièges en tissu et similicuir avec 12 réglages électriques pour le conducteur, un volant chauffant, un afficheur d’angle mort côté passager et bien plus.
Voici donc cinq choses que l’on aime et cinq que l’on aime moins du Honda CR-V 2020.
On aime : l’espace
Pratique, le CR-V 2020? Et comment! L’accès à bord est facile et tant les places avant que la banquette arrière offrent un généreux espace – de quoi rendre jaloux des VUS intermédiaires.
Les rangements sont nombreux et bien pensés, comme dans la console centrale. Quant au coffre, il totalise 1 110 litres (points bonis pour le pneu de secours facilement accessible sous le plancher) et on obtient 2 146 litres en rabattant les dossiers arrière bien à plat.
On aime moins : la conception des sièges
Malgré leur assez belle apparence, les sièges avant du modèle Sport que nous avons testé procurent un confort et un soutien décevants – surtout pour un VUS compact aussi spacieux. On a plus l’impression d’être assis sur le siège que dedans, le coussin est plutôt ferme et court, tandis que les renforts latéraux pour les épaules sont trop serrés. Ces critiques sont valables avec un conducteur de taille moyenne; si vous êtes grand et corpulent, ça risque d’être plus pénible.
On aime : l’économie d’essence
Croyez-le ou non, le Honda CR-V 2020 à traction affiche une consommation officielle de seulement 7,7 L/100 km, soit un dixième de moins que son petit frère, le HR-V. Il se classe ainsi au premier rang des VUS compacts écoénergétiques… à égalité avec le RAV4, qui possède une cote identique!
Avec le rouage intégral, la moyenne augmente à 8,1 L/100 km. Notre essai majoritairement en circuit urbain s’est soldé par un résultat de 8,8 L/100 km, mais il faut dire que nous n’avons pas vraiment fait d’effort pour économiser de l’essence, et n’avons justement pas utilisé l’étouffant mode Econ.
On aime moins : un seul moteur
Le moteur turbocompressé de 1,5 litre fait du bon boulot avec ses 190 chevaux et surtout son couple de 179 livres-pied de 2 000 à 5 000 tours/minute, cependant, il est quand même bruyant à l’accélération (la boîte de vitesses à variation continue prend une part du blâme), son pseudo mode Sport ne change pas grand-chose et son dossier de fiabilité n’est pas super jusqu’à maintenant (problèmes de chauffage et de mélange d’huile avec l’essence).
Ce qui n’avantage pas non plus le CR-V, c’est qu’il n’offre pas d’alternative plus puissante ni de version hybride comme plusieurs rivaux. En fait, un CR-V hybride de 212 chevaux est vendu aux États-Unis depuis 2020, mais pas au Canada (assemblé en Indiana, il serait apparemment trop dispendieux une fois importé ici). Les consommateurs veulent du choix, alors c’est raté ici.
On aime : la sécurité de série
Pour 2020, la suite Honda Sensing s’ajoute à l’équipement de série de tous les CR-V. C’est génial parce qu’elle regroupe diverses technologies de sécurité et d’aide à la conduite : système de freinage à réduction d’impact avec alerte de collision avant et détection des piétons, système d’atténuation de sortie de voie avec avertisseur, régulateur de vitesse adaptatif avec réglage à faible vitesse ainsi que le système d’assistance au franchissement involontaire de ligne.
On aime moins : la sécurité aléatoire
Le système qui nous garde au centre de la voie gagnerait à être reprogrammé, car il est tantôt trop sensible, tantôt pas assez (trois niveaux de réglage sont proposés). Par ailleurs, bien que l’on apprécie l’afficheur d’angle mort côté passager (relié à une caméra sous le rétroviseur), celui-ci n’est inclus que dans deux versions et son usage est limité. Pour obtenir un vrai système de surveillance des angles morts des deux côtés avec alerte de circulation transversale arrière, il faut payer le gros prix.
On aime : la tenue de route
Fidèle à la réputation de Honda, le comportement routier du CR-V 2020 est fort agréable. La suspension est ferme mais pas trop, la direction est franche et bien dosée, tandis que le freinage est simple à moduler et efficace sans causer un effet de plongée excessif. En conséquence, le véhicule tient bien la route et se révèle maniable dans la plupart des situations.
On aime moins : le système d’infodivertissement
Vous ne raffolez pas des écrans qui ont l’air d’une simple tablette électronique collée à la planche de bord à la dernière minute? Nous non plus, et c’est ce que l’on retrouve dans le CR-V. Le design de l’interface est trompeur, car l’affichage se limite en réalité à sept pouces (pas d’option plus grande ailleurs dans la gamme). Pire encore, les innombrables menus et réglages s’avèrent trop distrayants en conduisant.
On aime : la qualité de fabrication
Que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur, le Honda CR-V montre qu’il est un produit de qualité et bien construit. Nous n’avons aucun reproche à lui faire en termes d’assemblage et le décor de l’habitacle – en version Sport ou supérieure – se veut un intéressant amalgame de matériaux et de textures. Si ce n’était pas du moteur, l’intérieur serait joliment silencieux.
On aime moins : le côté conservateur
Encore et toujours, le CR-V est un véhicule rationnel et conservateur. Les commandes et les commodités sont guidées par des considérations pratiques, comme l’ergonomie, par contre pour l’audace et l’avant-gardisme, on repassera. Un très bon exemple est l’affreux levier de vitesses juché au milieu du tableau de bord et désagréable à manipuler. Dans la mise à jour de mi-mandat, les designers de Honda l’ont remplacé par des boutons dans le CR-V hybride… mais pas dans le modèle à essence que nous avons ici, malheureusement.