Aston Martin DB11 2020 : l'élégante GT anglo-allemande
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Anglo-allemande, l’Aston Martin DB11 l’est très certainement, depuis qu’un V8 biturbo AMG s’est ajouté au V12 biturbo maison pouvant animer cette GT. Les goûts ne se discutent pas mais, à mon humble avis, la DB11 est belle à faire damner un saint, et ce, malgré cette couleur appelée Sunburst Yellow... .
Si l’on fait abstraction de cette couleur un peu trop voyante, force est d’admettre que ses proportions sont l’archétype d’une voiture de Grand Tourisme avec un long capot avant, et que ses formes presque félines, sa ligne de toit de style fastback, ainsi que l’élément de carrosserie intégré aux ailes avant, ont tôt fait de créer une impression de vitesse même lorsque la voiture est à l’arrêt.
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Côté style, la DB11 est particulièrement exquise avec un cachet de pure élégance « haute couture » qui ne se dément pas. Un examen attentif révèle également qu’elle roule sur des jantes en alliage de 20 pouces chaussées de pneumatiques Bridgestone Potenza frappés de l’inscription S007, un joli clin d’œil à l’agent secret James Bond qui a toujours eu un faible pour la marque, depuis l’époque de la DB5 à celle d’aujourd’hui.
Moteur AMG
Le coupé DB11 AMR est animé par un moteur V12 biturbo de 5,2 litres déployant 630 chevaux, mais les simples DB11 Coupé et Volante font plutôt appel au moteur V8 biturbo de 4,0 litres et 503 chevaux développé par Mercedes-AMG. Cela s’explique par le fait que Daimler AG a pris, dès 2013, une participation au capital d’Aston Martin en échange de la fourniture des moteurs AMG à la marque anglaise. Voilà pourquoi cette voiture anglaise est aujourd’hui mue par un moteur allemand aux performances relevées et à la sonorité aussi évocatrice qu’affirmée.
Concernant les performances, le V8 biturbo AMG fait presque jeu égal avec le V12 maison, mais il permet surtout d’alléger le poids de la DB11 de 115 kilos, ce qui est loin d’être négligeable.
De plus, comme le moteur est monté presque derrière l’axe des roues avant, cela permet d’en centrer la masse : ça aide dans les courbes, le sous-virage étant grandement réduit par rapport à la DB11 abritant le V12. Aussi, ce moteur se démarque par sa tonalité affirmée et sa réponse rapide à la commande des gaz.
Bref, les conducteurs de Mercedes-AMG se retrouveront ici en terrain connu, même si la DB11 adopte une boîte automatique à huit rapports avec convertisseur de couple, en lieu et place des boîtes à sept et neuf rapports des voitures Mercedes-AMG hébergeant ce même moteur.
Plus GT que sport
Cela étant dit, la DB11 affiche un tempérament typé nettement plus Grand Tourisme que Sport. Les liaisons au sol adoptent des calibrations plutôt souples, et j’ai été surpris de voir qu’elles s’accommodaient relativement bien de l’état parfois dégradé de nos routes.
Il est aussi possible de passer à deux autres calibrations plus fermes à la seule pression d’un bouton de commande sur la branche gauche du volant. Idem pour ce qui est de la réponse de la motorisation qui devient paramétrable au moyen d’une autre touche semblable localisée sur la branche droite. Évidemment, les paliers de changements de rapport, bien profilés, répondent présents.
Un système multimédia d’une autre époque
Les sièges sont particulièrement jolis et confortables et l’habitacle, tendu de cuir, a une élégance toute britannique qui ne manque pas de charme.
On remarque aussi avec étonnement que l’accoudoir surplombant la console centrale se glisse vers l’arrière au moyen d’une commande électrique plutôt que manuelle pour découvrir le compartiment de rangement capable d’accueillir un téléphone intelligent. Puisqu’il en est question, précisons que la fonctionnalité Apple CarPlay n’est tout simplement pas offerte sur la DB11 qui est équipée d’un système mulltimédia d’une autre époque. Dans une voiture dont le prix de base est de 236 440 $, ça craint, comme disent nos cousins français…
On ajoute à cela des places arrière tout juste symboliques, et un coffre dont le volume n’est que de 270 litres pour comprendre qu’il vaut mieux apprendre à voyager léger.
Somme toute, l’Aston Martin DB11 séduit par son look haute couture, son comportement routier très civilisé et les performances aussi toniques que sonores de son V8 biturbo.
Mais, comme notre voiture d’essai coûtait 276 310 $, avec options, on en vient à se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle, quand des rivales directes sont en mesure d’offrir des performances comparables ainsi qu’un système multimédia à la page pour une somme nettement moins élevée. On ajoute à cela une valeur de revente qui tempère les ardeurs, pour comprendre que la DB11 fait payer assez chèrement son indéniable cachet d’exclusivité…