Ford Fiesta: Et v'lan dans les dents!
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Les plus vieux d’entre vous se rappelleront la Ford Fiesta, vendue sur notre continent nord-américain de 1978 à 1980. C’est cette même Fiesta qui se ramène après 30 ans d’absence, mais dans une silhouette joliment moderne et offrant un comportement si bien évolué que les autres sous-compactes pâliront assurément d’envie.
Ce n’est que l’été prochain que la Fiesta de 7e génération nous arrivera, assemblée qu’elle sera à l’usine de Cuautitlan, au Mexique. Le constructeur Ford a néanmoins voulu nous en faire faire l’essai dès maintenant et bien lui en prit : la version européenne essayée n’a ab-so-lu-ment rien à voir avec quelque éconobox que ce soit.
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Pour tout dire, la Fiesta 2011 fera assurément un malheur sur notre marché. Et ce, malgré une compétition qui s’affine, notamment avec l’arrivée de la Mazda2 promise pour l’automne 2010 – et qui d’ailleurs partage sa plateforme d’assemblage avec la Fiesta.
Encore faudra-t-il que le prix d’étiquette de la petite Ford soit concurrentiel. Et pour le moment, difficile de croire que le constructeur américain pourra offrir pareille voiture à plus ou moins 13 000$...
Un risque calculé
Les meilleurs essais routiers qui soient sont ceux qui permettent la directe comparaison. Œil pour œil, dent pour dent, rien de moins.
En mettant en piste non seulement sa Fiesta, mais aussi la Honda Fit, la Toyota Yaris et la Nissan Versa, Ford prenait un risque, mais combien calculé : il savait que nous allions aimer.
Allez savoir pourquoi, il n’a cependant pas cru bon d’y balancer la Hyundai Accent. Peut-être parce qu’il s’agit là de la seule sous-compacte, sur notre marché du moins, à offrir les sièges chauffants (en option) – ce que fait d’ailleurs la Fiesta européenne.
Fit et Fiesta, ou vice versa…
Sur un tracé en slalom parsemé d’arrêts brusques, la Fiesta tire définitivement son épingle du jeu. Elle y a été nettement plus dynamique que la Toyota Yaris, qui a souffert d’une suspension beaucoup trop molle. Elle a également été plus précise que la Nissan Versa, qui a pâti d’une demi-seconde de délai dans la réaction de sa direction électrique – de quoi « tuer » au passage quelques cônes délimitant le parcours...
Et la Honda Fit? Eh bien, cette dernière s’est fort bien démenée et sera sans doute la plus sérieuse concurrente de la Fiesta. Ou vice versa…
Spécifications encore à ficeler
Avant d’aller plus loin, il faut vous dire que les caractéristiques techniques de la Fiesta nord-américaine 2011 ne sont pas encore toutes ficelées. Avare de commentaires, Ford se contente de dire que la voiture s’amènera en berline quatre portes et à hayon cinq portes (c’est cette dernière version que nous avons essayée).
Les motorisations non plus n’ont pas encore été dévoilées, mais gageons que c’est le quatre cylindres de 1,6 litre, le plus puissant moteur de la gamme européenne, qui déboulera chez nous avec ses 119 chevaux et ses 109 lbs-pi de couple.
Déjà là, la Fiesta tire les vers du nez d’une compétition dont la puissance varie de 106 à 117 chevaux. Avec elle, le 0-100km/h s’effectue en moins de dix secondes, soit une bonne seconde plus rapidement que la moyenne de la catégorie.
À la sauce européenne
La Fiesta essayée avait le mérite d’être adaptée à la sauce européenne. C’est-à-dire qu’elle présentait une belle fermeté de suspension (prions pour que les ajustements nord-américains ne la ramollissent pas!), une direction précise (difficile de croire qu’elle est électrique, celle-là) et un niveau d’équipements inégalé chez nos sous-compactes. Pensez revêtement de cuir, essuie-glace sensibles à la pluie, climatisation automatique, démarrage sans clé, sièges chauffants…
Sur l’autoroute, la Fiesta s’est montrée bien plantée, agile et plaisante à conduire. Après tout, 119 chevaux pour déplacer une petite voiture, ça ne vous laisse pas en plan.
La boîte manuelle (la seule proposée en essai) passe agréablement ses cinq rapports. Cependant, à vitesse de croisière sur l’autoroute et alors que le moteur tourne à 3000 tr/min, on lui cherche un sixième engagement. Évidemment, une boîte automatique sera offerte sur notre continent, mais il faut attendre encore un peu avant d’en connaître la technologie et/ou le nombre de rapports.
Une petite petite
Placée aux côtés de ses concurrentes, la Fiesta y paraît définitivement moins grande et sa sympathique bouille à la « jelly bean » est l’une, sinon la plus courte du lot. Heureusement, l’espace cargo n’en souffre pas trop : il accepte jusqu’à 965 litres de chargement une fois la banquette rabattue. Le hayon, léger, s’élève suffisamment pour ne pas heurter les grandes têtes.
La Fiesta est moins haute aussi, et ça se ressent dans un moins bon dégagement aux têtes à l’arrière. Par contre, à l’avant, même avec un grand gaillard assis tout à côté, on ne s’y sent pas à l’étroit.
La meilleure carte de visite de la petite Ford réside incontestablement dans son habitacle. Dans un effort de style très réussi, la planche de bord diffère de tout ce qui se fait sur le marché et le gros volant assure une présence dominante. Les sièges avant sont confortables et la qualité de l’assemblage, l’insonorisation, de même que les matériaux sont de loin supérieurs à ce que l’on est en droit de s’attendre de la part d’une sous-compacte.
Comme rien n’est parfait, critiquons cependant des appuie-tête trop proéminents pour être confortables à l’arrière et un climatiseur qui ne refroidit pas suffisamment l’habitacle.
Il faudra y voir…