Nissan Sentra 2020 : nouvelle de fond en comble
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Pour 2020, la Nissan Sentra adopte une allure nouvelle qui s’harmonise à celles des autres berlines de la marque. Du même coup, elle jouit d’une motorisation plus puissante et d’une dotation plus complète qu’auparavant.
La Sentra, l’automobile la plus populaire chez Nissan, fait peau neuve pour 2020. Elle se présente maintenant sous les traits élégants et réussis d’une Altima miniaturisée. Cette refonte esthétique ne se limite pas qu’à la carrosserie, puisque l’habitacle aussi bénéficie d’une modernisation substantielle. Et c’est sans compter la nouvelle mécanique plus puissante qui fait son apparition sous le capot.
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Cette refonte survient, on le sait, alors que les consommateurs délaissent les compactes au profit des petits utilitaires de tout acabit. Ce phénomène paraît amplifié par la disparition de deux marques importantes dans ce créneau, Chevrolet et Ford, pendant que Honda et Toyota continuent de le dominer largement avec les populaires Civic et Corolla.
Une allure plus expressive
Dans un contexte pareil, la Sentra de huitième génération devait se démarquer. Voilà pourquoi son constructeur lui a dessiné une carrosserie au style expressif, plus basse (de 5 cm) et plus large (de 6 cm), qui lui donne plus de prestance.
Un style qui mise, entre autres, sur des ailes arrière renflées et un pavillon arqué qui adopte le concept du « toit flottant », caractéristique de nombreux véhicules de la marque, de l’Altima à la Maxima, en passant par la Leaf, le Kicks, et le Murano.
De nouvelles roues en alliage de 18 po réservées aux Sentra SR, plus cossues, rehaussent naturellement l’apparence de cette compacte, plus que les roues de 16 po des autres versions. Les phares à DEL et les peintures deux tons à toit noir , deux autres caractéristiques exclusives aux SR, distinguent aussi cette nouvelle venue (la combinaison Orange monarque métallisé et Noir intense est particulièrement seyante). Rappelons que les Sentra SR (SR et SR Privilège/Premium) ne figuraient pas au catalogue du modèle 2019. Le constructeur n’offrait alors que deux versions d’entrée de gamme S (manuelle et automatique) à l’allure bon marché et une SV plus intéressante.
Dans le nouvel habitacle, on retrouve dorénavant des sièges baquets « Zéro gravité » qui supportent bien le corps, un volant à boudin plat dans sa partie inférieure et un tableau de bord redessiné, qui n’est pas sans rappeler celui de l’Altima. Ce tableau de bord est rehaussé de surpiqûres dans les SV (blanches) et SR (orange). Plus dégagé que l’ancien, il fait place à un écran tactile flottant de 8 po dans ces dernières, alors qu’avec les versions S on doit se contenter d’un écran de 7 po moins ergonomique, puisqu’il a des touches tactiles plus petites. Le système d’infodivertissement des versions d’entrée de gamme Sentra S et S Plus incorpore la fonction Bluetooth et des systèmes de reconnaissance vocale, mais pas Android Auto et CarPlay d’Apple. Ces deux systèmes aujourd’hui très populaires demeurent l’apanage des Sentra SV et SR plus chères.
L’intérieur procure quatre places, cinq au besoin. À l’avant, les sièges baquets sont amples et confortables, alors qu’à l’arrière la banquette convient plutôt à des enfants puisque le dégagement pour les jambes y est limité. Comparativement à la Sentra 2019, le nouveau modèle a d’ailleurs perdu 6 cm de dégagement pour les jambes à l’arrière. Les adultes préfèreront nettement les places avant. En revanche, toutes les versions disposent de dossiers rabattables 60/40 à l’arrière. Ceux-ci permettent de moduler le volume du coffre selon les besoins du moment; un coffre qui, par ailleurs, procure un volume utile parmi les plus importants des berlines compactes du genre.
Dotation attrayante
Il faut reconnaître que la nouvelle Sentra bénéficie d’une dotation de série plutôt convaincante. Elle comprend, entre autres, un climatiseur, un régulateur de vitesse, des vitres et rétroviseurs électriques, de même qu’une panoplie de dispositifs de sécurité et d’aide à la conduite réunis sous l’appellation « Nissan Intelligent Mobility ». Ces dispositifs comprennent, entre autres, un système de freinage d’urgence avec détection de piétons, un système de détection d’obstacles dans les angles morts, une alarme de trafic transversal arrière avec freinage d’urgence et un dispositif de détection de louvoiement. Quant aux sièges avant chauffants, ils font partie de la dotation de série dans presque toutes les versions, même la Sentra S Plus. Mais la Sentra S d’entrée de gamme, elle, doit s’en passer.
La Sentra S se distingue d’abord par son prix de base alléchant : 18 798 $; presque 2 000 $ inférieur à celui de la S Plus. Ensuite, c’est la seule à offrir une caractéristique mécanique de plus en plus rare : une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. Réservée au marché canadien, cette boîte est jumelée à un 4 cylindres de 2,0 L qui livre 149 ch. Ce moteur atmosphérique, que partage l’utilitaire Qashqai, rétablit enfin l’équilibre entre la Sentra et ses principales rivales, car avec ses 125 ch, le 4 cylindres de 1,6 L de sa devancière ne faisait pas le poids. De plus, puisqu’il livre 17 % plus de couple, ce nouveau moteur rend cette compacte un peu plus pimpante à l’accélération et aux reprises. Une qualité que met en valeur une boîte automatique à variation continue Xtronic améliorée (de série pour toutes les versions sauf la S d’entrée de gamme).
Cette boîte automatique permet à la Sentra d’être plus écoénergétique. Du même coup, elle rend la manuelle moins désirable. En effet, d’après ÉnerGuide, l’automatique enregistre une consommation moyenne de 7,1 à 7,3 L/100 km, selon la version, alors que la boîte manuelle (réservée à la Sentra S, rappelons-le) donne une moyenne de 8,0 L. Cela représente tout de même une consommation supérieure de 10 %.
Sans constituer une panacée, la nouvelle Sentra se révèle plus agréable à conduire au quotidien. Sa nouvelle servodirection à double crémaillère est précise et pas surassistée. Le freinage se module bien, du moins sur les SV et SR (celle que nous avons essayée) qui ont des disques aux quatre roues, alors que les versions S sont dotées de tambours.
La suspension désormais indépendante aux quatre roues (pour toutes les versions) masque efficacement les défauts du revêtement. De plus, grâce à une étanchéité améliorée des portières et des vitres, et à l’ajout de matériaux acoustiques dans la structure de la carrosserie, les bruits et vibrations parasites se font rares. La petite berline de Nissan procure ainsi une atmosphère de quiétude rendant les déplacements d’autant plus agréables. En somme, par cette refonte, la Sentra est à présent plus concurrentielle face à des rivales peu nombreuses, mais particulièrement populaires.