Ford Mustang GT 2020 : le V8 dont on ne veut plus se passer
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À une époque pourtant pas si lointaine, il était courant de retrouver un V8 sous le capot d’une voiture pleine grandeur, familiale, intermédiaire ou même compacte.
Maintenant que les émissions polluantes et la consommation d’essence sont d’éternels enjeux dans la conception et le développement d’une automobile, ces moteurs ont laissé leur place à de bien plus petites cylindrées.
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Néanmoins, la Ford Mustang persiste et conserve jalousement son V8, pour le plus grand plaisir des puristes. On l’a mise à l’essai et voici nos impressions.
Un V8 génial
Si la Mustang est livrée de série avec un moteur turbocompressé à quatre cylindres, elle respecte la tradition en proposant un V8 de 5,0 L en option. Les accélérations sont plus que vives et les reprises sont époustouflantes et littéralement décoiffantes. Avec une puissance de 460 chevaux et un couple de 420 livres-pied sous le pied droit, ce n’est pas étonnant.
Il impressionne, certes, par son rendement, mais également par sa sonorité. À bord d’un cabriolet, on le ressent encore plus. En effet, lorsque l’on enclenche le mode de conduite Sport plus via la commande rappelant celles utilisées en aviation, on transforme carrément le système d’échappement. Celui-ci gronde, rugit et ne demande qu’à s’exprimer. Et ça, on en raffole.
Une désagréable transmission à dix vitesses
Si les moteurs V8 sont de plus en plus rares, il en est de même pour les transmissions manuelles. Et heureusement, la Mustang continue d’être offerte avec une boîte manuelle à six rapports. Bien étagée et précise, elle rend sa manipulation fort agréable.
En revanche, on ne peut en dire autant de la transmission automatique à dix rapports - il y en a assurément quatre de trop… - qui équipait notre véhicule d’essai. En plus d’être constamment hésitante - avec autant de choix, le contraire étonnerait ! -, elle donne de nombreux à-coups à la rétrogradation. Elle donne l’impression d’une boîte bâclée et dont la programmation a été effectuée à la va-vite. Franchement, cette transmission est carrément un handicap pour cette voiture aux qualités pourtant nombreuses.
Un confort à souligner
Contrairement à certaines autos sport, le confort n’a pas été négligé dans le cas de la Mustang. On peut parcourir de longues distances à bord sans avoir forcément à prendre un rendez-vous chez le massothérapeute.
Le tout s’explique par ses suspensions qui ne sont pas trop fermes, mais surtout par ses sièges en cuir dont le confort est remarquable. Pour une voiture sport, ne l’oublions pas.
Or, c’est seulement vrai pour les baquets à l’avant, car à l’arrière, le confort est totalement absent. Le dégagement pour les jambes est nettement insuffisant et celui pour la tête est carrément inexistant une fois le toit en place. D’ailleurs, le toit électrique est facile à actionner. Tout compte fait, la Mustang décapotable est un bolide fort agréable… à condition de s’asseoir à l’avant.
Une consommation raisonnable
Tout est relatif. Voilà le mot d’ordre avant de grimper dans les rideaux, car il est évident qu’une bagnole sport de 460 chevaux ne sera pas le véhicule le plus frugal qui soit. Au cours de notre période d’essai d’environ 1 000 kilomètres, l’ordinateur de bord a enregistré une moyenne de 13,3 L/100 km, ce qui est fort remarquable. À titre indicatif, Ressources naturelles Canada annonce une consommation, en conduite combinée, de 12,9 L/100 kilomètres.
Une facture salée ou non
La gamme de la Mustang est si étendue que l’on peut en obtenir une selon ses désirs aussi rationnels ou passionnels soient-ils. En effet, le coupé EcoBoost est offert à partir d’un peu moins de 31 000 $ alors que le prix de base de la Shelby GT500 frôle les six chiffres.
En ce qui concerne la version décapotable, il faut minimalement allonger un peu plus de 35 000 $ pour en obtenir une copie. La facture grimpe à près de 47 000 $ dans le cas d’une version GT à moteur 5,0 L décapotable.
En conclusion, s’il est souvent bien vu d’être en avance sur son temps, n’hésitez pas à demeurer conservateur lorsque vous commanderez votre étalon. Choisissez le V8 et jumelez-le avec l’excellente transmission manuelle. Ainsi, si vous avez des regrets, vous pourrez au moins les brûler en même temps que vos pneus arrière.