Toyota Corolla Hatchback 2021 : un pas en avant, un pas en arrière
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Faisons un exercice plutôt simple. Tenez-vous debout dans une pièce, faites un pas en avant, et faites un pas en arrière. Où êtes-vous? Au même endroit. Vous avez fait du surplace. C’est ce que Toyota a fait avec sa Corolla à hayon, et la Corolla en général.
Mise en contexte. La Corolla a toujours été appréciée pour sa fiabilité, son accessibilité et sa qualité générale, mais jamais pour son dynamisme. Or, quand Toyota a annoncé une nouvelle Corolla à hayon beaucoup plus dynamique, voire sportive, tout le monde s’est emballé, et les critiques ont universellement applaudi le produit que Toyota a présenté au public.
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Cela dit, ces critiques ne sont pas des experts en Corolla. Et bien humblement, j’affirme l’être! J’ai possédé une Corolla 2007, une 2013, et une 2017. Je les ai conduites sur des milliers de kilomètres. Je connais bien le modèle, et j’étais pleinement en mesure d’apprécier l’amélioration proposée par Toyota. Si la compagnie fait un pas en avant avec ce modèle, elle fait aussi un pas en arrière. Je m’explique.
Le pas en avant
La Corolla de génération précédente a été introduite en tant que modèle 2014, puis améliorée en 2017. Le look de la voiture, particulièrement après 2017, était plutôt réussi. Même si la beauté est derrière les yeux de celui qui regarde, on ne peut pas vraiment dire qu’il y a eu là une amélioration avec la nouvelle génération.
Dans l’habitacle, c’est une autre histoire! Si on reprend la Corolla 2017, et qu’on la compare à ce que faisait à la même époque Mazda, Honda ou n’importe quelle autre compacte, bien franchement, Toyota était très en retard. Non seulement il n’y avait pas d’Apple CarPlay, mais le design laissait à désirer.
La Corolla de dernière génération est bien mieux à ce chapitre, et même si le gros écran détaché à la manière iPad ne plaît pas à tout le monde, c’est une belle amélioration. Le système d’exploitation qui habite l’écran est bien plus fonctionnel, et ô combien plus pratique.
Côté espace, la version à hayon est pratique, mais ne comptez pas amener avec vous plus d’une personne adulte, parce que les places arrière sont limitées en termes de dégagement, ce qui est bien dommage, parce que la Corolla berline a toujours été une compact assez spacieuse. En Europe, nos cousins ont droit à une version familiale de la Corolla. C’est peut-être pour ça que notre version à hayon est étroite, parce qu’elle n’a pas été pensée comme étant une voiture pour trimballer ses amis.
Le pas en arrière
Au risque de vous décevoir, sachez que je considère que la conduite de la Corolla Hatchback est un bon pas en arrière. Cette Corolla était supposée être la plus dynamique depuis la XRS, qui avait le moteur de la Celica GTS, en 2005.
La Corolla Hatchback, contrairement à la version berline, n’a qu’un seul moteur, soit un quatre cylindres de 2,0 litres avec 168 chevaux et 151 livres de couple. Ça donne des performances plus intéressantes que les 132 chevaux de la version 2017, mais encore…
La Corolla 2017 avait été pensée pour être plus sportive. La direction était plus communicative, et les suspensions plus fermes, surtout si l’on optait pour les barres stabilisatrices offertes en option!
Or, la Corolla de dernière génération est ennuyeuse à conduire. C’est aussi triste que ça à dire. La direction est plus floue que dans la 2017, la suspension moins sportive, et si vous optez pour la CVT, vous pouvez oublier tout de suite la puissance additionnelle, à moins de la mettre en mode Sport, et encore là… La transmission manuelle rend la conduite un tantinet plus excitante, mais on ne dépasse pas celle d’une Corolla 2017.
Vous vous dites peut-être que la Corolla 2017 n’est pas une hatchback, que c’est une berline. Alors pourquoi ne pas la comparer à la berline moderne? Parce que la berline est encore plus terne que la version à hayon, c’est tout dire.
L’avenir s’annonce salutaire
Il est vrai que le plaisir de conduire n’a jamais été l’argument de vente d’une Corolla. Encore aujourd’hui, les gens qui achètent une Corolla veulent une voiture sans histoire, fiable, bien construite, et qui garde une certaine valeur.
Néanmoins, Toyota a tellement insisté sur l’agrément de conduite, dans ses communications, que mes attentes étaient hautes, et si, comme mentionné plus haut, l’habitacle est grandement amélioré, il en va autrement pour l’agrément de conduire. Bien au contraire, la bagnole est moins sportive que la génération précédente.
Maintenant, Toyota n’a pas dit son dernier mot. Il y a la version Apex qui arrivera bientôt, promettant une tenue de route plus intéressante, et éventuellement, tout semble indiquer que l’on aura droit à une version TRD ou GRNM (division haute performance de Toyota) avec près de 250 chevaux, et un rouage intégral, du moins si l’on en croit les rumeurs.