Volkswagen Golf GTI 2020 : Toujours aussi désirable
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La GTI occupe une place de choix parmi les Volkswagen Golf. Prisée des amateurs de compactes sportives depuis quatre décennies, elle auréole l’ensemble de sa gamme par des performances surprenantes, un comportement routier agréable et une dotation attrayante.
Pour un amateur de produits Volkswagen, les lettres GTI comportent une charge émotionnelle comparable à WRX pour un passionné de Subaru. Elles désignent une version sportive de la populaire compacte à hayon Golf, le modèle le plus vendu de la marque au Canada en 2019. Parions toutefois que plusieurs propriétaires de GTI ignorent la signification de cet acronyme.
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Signifiant « grand tourisme injection », cet acronyme décrit tout simplement une grande routière munie d’un moteur à injection de carburant. Dans un monde automobile où l’injection est devenue omniprésente, cette appellation paraît pittoresque. Mais il faut se souvenir qu’en 1976, lorsque la GTI originale a fait ses débuts, c’était un attribut hors du commun pour une auto sport se voulant abordable.
Au fil des nombreuses générations de Golf qui se sont succédé, la popularité soutenue de cette variante l’a pérennisée. Son constructeur allemand a d’ailleurs déjà dévoilé sa huitième génération en Europe; une nouvelle GTI que nous espérons découvrir au courant de l’année prochaine.
Entre-temps, la GTI de septième génération demeure au catalogue canadien où elle sert de version haut de gamme à saveur sportive de la famille Golf. Comparativement aux modèles de grande diffusion, les Golf Comfortline et Highline, c’est donc un modèle plus cossu et plus puissant, mais moins que la Golf R, une intégrale de 288 ch servant de bolide à cette famille de compactes.
Malgré tout, la notoriété de la GTI continue de nourrir l’image de marque forte de la Golf, un attribut favorisant un autre modèle de la gamme : l’e-Golf électrique, qui plaît beaucoup malgré une autonomie limitée à 198 km qui la condamne à une vocation « intra-urbaine ».
Adorable, cette GTI!
Comment se présente la GTI après quarante ans d’existence? Sous une forme adorable! Pour un peu plus de 30 000 $, soit 8 000 $ de plus qu’une Golf de base (qui pourrait paraître dégarnie aux yeux de certains), cette compacte à 5 portes bénéficie d’une dotation intéressante, d’un habitacle spacieux et polyvalent, et d’une mécanique performante. En prime, son comportement routier irréprochable donne envie de multiplier les déplacements!
Au premier coup d’oeil, on reconnaît la GTI au bouclier avant de sa carrosserie qui arbore une longue nervure rouge au bas de sa grille supérieure, un élément de design récurrent des GTI. Son déflecteur massif loge aux extrémités des antibrouillards que les Golf ordinaires n’ont pas, pas plus d’ailleurs que ses élégantes roues en alliage : des Brooklyn de 17 po dans le cas de la version de base et des Milton de 18 po pour l’Autobahn plus richement équipée.
Ces deux versions partagent un moteur inspirant, la même que l’on retrouve sous le capot de la Jetta GLI. Il s’agit d’un 4 cylindres de 2,0 L à turbocompresseur qui livre 228 ch, soit 81 ch de plus que le moteur de 1,4 L des Golf ordinaires. Ce moteur procure des accélérations linéaires et permet à cette VW d’abattre les 100 km/h en 6 s et des poussières, soit 2 s de moins qu’il n’en faut à la Golf ordinaire.
Pour cette traction, le constructeur propose une boîte de vitesses manuelle à six rapports de série. Une boîte automatique à 7 rapports et double embrayage figure aussi parmi les options (+1 400 $). Munie d’un mode manuel commandé par des palettes fixées au volant, cette dernière élimine la pédale d’embrayage qui fatigue la jambe gauche durant les heures de pointe. Elle provoque cependant des à-coups agaçants aux départs arrêtés. Par ailleurs, les 258 lb-pi de couple que produit le moteur à partir de 1 500 tr/min servent bien l’utilisateur de la boîte manuelle qui a, de plus, un étagement judicieux.
Les performances appréciables de la GTI annoncent par contre une consommation élevée, comme en témoigne la cote moyenne de 8,7 L/100 km annoncée par ÉnerGuide (nous avons obtenu 9,0 L au terme d’un essai estival). C’est environ un litre de plus que la moyenne de la Golf ordinaire à boîte automatique (7,6 L). Fait à noter, le dispositif d’arrêt-démarrage au ralenti destiné à réduire la consommation de ce moteur s’avère plutôt discret.
Voiture sportive familiale
Derrière cette voiture sportive se cache une bagnole pratique à laquelle on peut même prêter une vocation familiale. Après tout, quatre adultes de taille moyenne trouvent dans cette compacte le confort voulu pour faire de longs trajets. De plus, le coffre transformable procure un volume utile parmi les plus importants de sa catégorie : 1 492 L. C’est plus que le coffre de la Civic Hatchback (1 308 L) et celui de la Mazda3 Sport (1 334 L), deux compactes ayant un gabarit comparable. Seul irritant lié au coffre : son seuil proéminent qui gêne lorsque l’on charge des objets lourds et encombrants.
Comme tous les produits Volkswagen, le tableau de bord de la GTI a un aménagement ergonomique. Les commandes sont simples à utiliser et faciles d’accès. Dans la GTI Autobahn, l’insonorisation efficace de l’habitacle permet aussi de profiter pleinement du son riche de la chaîne audio Fender. En revanche, l’intérieur qui est noir du plancher au plafond n’est pas très gai. Dans la GTI Autobahn, il est possible de corriger cela en optant pour les sièges sport recouverts du tissu Clark à motif écossais (« plaid »). Ils rehaussent beaucoup l’apparence intérieure, tout en rappelant la GTI de 1976 qui avait des sièges semblables. Dommage que cette option sans frais soit réservée à cette version.
Par contre, les sièges avant chauffants, les interfaces Bluetooth, CarPlay d’Apple et Android Auto, la caméra arrière cachée sous l’écusson pivotant VW (ce qui lui permet d’être toujours propre), le climatiseur à deux zones et l’agréable volant gainé de cuir sont communs aux deux versions.
Aide à la conduite… en option
Volkswagen offre aussi des dispositifs d’aide à la conduite, que réclament de plus en plus d’automobilistes. Tristement, toutefois, ils figurent parmi les options des deux versions, alors que d’autres constructeurs les incluent de série dans leurs modèles comparables. C’est le cas, par exemple, de la Honda Civic Sport Touring.
Pour cette Volkswagen, l’ensemble appelé Aide à la Conduite Plus coûte 1 750 $. Il comprend un dispositif de détection d’obstacles dans les angles morts, de même que des alarmes de circulation arrière transversale et de louvoiement dans la travée. À cela s’ajoutent des feux de route automatiques, un régulateur de vitesse adaptatif avec système de freinage d'urgence autonome, et un système de stationnement assisté. Parions que ces équipements feront partie de la dotation de série de la GTI de huitième génération!