Subaru Legacy, du nouveau
Mine de rien, Subaru continue d’améliorer sa gamme de produits. Après la spectaculaire Tribeca, les Forester et Impreza ont connu plusieurs améliorations esthétiques et mécaniques. Cette année, c’est au tour des Legacy et Outback dont certains éléments mécaniques ont été améliorés afin de relever les performances et l’agrément de conduite. Comme c’est toujours le cas chez ce constructeur, les changements sont évolutifs une fois le modèle redessiné du tout au tout comme ce fut le cas pour ce duo qui a fait peau neuve en 2005.
Lors de cette refonte complète, l’Outback tout comme la Legacy ont bénéficié d’une plate-forme plus rigide et plus légère. La silhouette a été modernisée tandis que l’habitacle était moins tristounet. Ce n’était pas aussi flyé qu’une Saab, mais la présentation d’ensemble est moins triste que précédemment. Car si ce constructeur est réputé pour ses moteurs boxer et sa traction intégrale fort efficace, ses stylistes ont souvent été ultraconservateurs dans leur approche. L’arrivée du designer en chef Andreas Zapatinas a amélioré les choses, mais il faudra attendre dans le cas de la Legacy et la Outback. Et il ne faut pas exagérer non plus, car c’est tout de même très correct en fait de design, surtout la Outback. Mais revenons aux améliorations mécaniques qui permettent de profiter de nouveautés qui n’étaient offertes que sur un modèle de petite série.
Une boîte six rapports
L’an dernier, la possibilité de commander une Legacy avec une boîte manuelle avait été réservée au marché des États-Unis. Cette fois, le modèle est offert sur tout le continent et il est présenté comme un modèle régulier. Ce que les ingénieurs ont fait est bien simple, ils ont tout simplement fait appel à la transmission manuelle de la WRX. Il faut préciser que cette boîte est couplée au moteur quatre cylindres 2,5 litres turbo dont la puissance est de 243 chevaux. Cela ne touche pas le moteur six cylindres également de type boxer. Comme il se doit, le rouage est intégral, mais cette version Spec B bénéficie en plus d’un différentiel Torsen à glissement limité afin d’assurer une meilleure motricité. En fait, les ingénieurs ont adapté plusieurs des éléments de la WRX sur le tandem Legacy et Outback qui se partage la même mécanique.
Mais ce n’est pas tout puisque ce groupe propulseur est doté du système SI-Drive (pour Subaru Intelligent Drive) qui permet de régler les performances du moteur en fonction de nos besoins et des circonstances. Ce système module les impulsions de la pédale d’accélérateur à commande par fil de même que l’alimentation en carburant et l’avance à l’allumage. Un bouton de réglage sur le tableau de bord permet de choisir parmi trois réglages. Le premier est le mode « Intelligent » qui réduit la puissance et le couple afin d’obtenir une meilleure consommation de carburant. Il est recommandé pour la conduite en ville et se rendre à son travail. Le second est le mode « Sport » qui permet des accélérations et des reprises nerveuses. Le moteur fonctionne comme prévu. Enfin, il y a le réglage « Sport S » qui permet d’accélérer plus rapidement et de compter sur de meilleures reprises. C’est le mode que l’on sélectionnera pour la conduite sportive sur une route sinueuse. Ce système fonctionne également avec les modèles équipés de la transmission automatique et modifie les passages des rapports en fonction du mode sélectionné. Finalement, ces modèles spéciaux sont nantis d’un habitacle plus luxueux qui inclut entre autres un écran de navigation par satellite.
Et les autres ?
N’ayez crainte, la gamme Legacy et Outback ne comprend pas que ce modèle qui tout intéressant qu’il soit ne convient pas à tous les consommateurs. Mais il ne faut pas oublier que ces deux voitures sont solides, bien assemblées et dotées d’un équipement de base plus que convenable. Comme toujours, la finition et la qualité des matériaux sont supérieures à la moyenne. Certaines personnes reprochent à ce constructeur d’afficher un prix élevé pour les Legacy et Outback, mais c’est le prix à payer pour une caisse solide et fabriquée avec soin. Par contre, plusieurs lecteurs nous ont souligné avoir eu des ennuis avec leur moteur quatre cylindres, notamment des bruits inquiétants au démarrage par temps froid.
Les versions à moteur Turbo ou équipées du six cylindres à plat assurent des accélérations inférieures à huit secondes et des reprises dans le même registre, tandis que les modèles propulsés par le moteur quatre cylindres atmosphérique ont plus de difficulté à nous impressionner à ce chapitre. Leurs performances sont correctes, mais il faut planifier les dépassements plus longtemps d’avance et les temps d’accélération dépassent le cap des 10 secondes. Mais peu importe le moteur choisi, le comportement routier de ces deux véhicules est sain et la tenue en virage est neutre avec un léger soupçon de sous-virage. Et il ne faut jamais oublier que toute Subaru qui se respecte se moque des pires conditions que l’hiver peut nous apporter. Il suffit d’affronter une grosse tempête de neige au volant d’une intégrale pour se convaincre des vertus de la transmission aux quatre roues. Et il ne faut pas faire l’erreur de croire que les Legacy et Outback ne sont vendues qu’en version luxueuse, les versions de base offrent une bonne valeur.
feu vert
Traction intégrale efficace
Plate-forme rigide
Boîte manuelle 6 rapports
Finition impeccable
Bonne tenue de route
feu rouge
Problèmes de moteurs
Certains modèles onéreux
Moteur de base un peu poussif
Direction trop assistée
Silhouette anonyme