Toyota Highlander hybride 2020 : l'électrification devient attrayante
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La quatrième génération de Toyota Highlander se présente sous des traits nouveaux et propose une nouvelle motorisation hybride qu’une consommation réduite rend particulièrement attrayante.
Lorsque Toyota a dévoilé la première génération de Highlander à New York, en avril 2000, personne ne pouvait imaginer, d’une part, qu’il deviendrait un jour plus populaire auprès des familles que la fourgonnette Sienna et, d’autre part, qu’il serait un des cinq modèles à motorisation hybride de la marque.
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Nous voici 20 ans plus tard au volant d’un Highlander hybride tout neuf. Un véhicule à la finition impeccable qui inaugure la quatrième génération de cet utilitaire de taille moyenne. Toyota offre une motorisation mixte (essence/électrique) pour ce véhicule depuis 2005 et, aujourd’hui en Amérique du Nord, un acheteur de Highlander sur dix choisit un hybride. Cette popularité explique pourquoi il existe quatre variantes hybrides aux côtés des cinq variantes thermiques — celles qui ont la motorisation ordinaire.
Assemblé à l’usine Toyota de Princeton, en Indiana, cet utilitaire utilise la plate-forme TNGA-K (Toyota New Global Architecture) que partagent une foule de modèles populaires de la marque, de la Camry à la Sienna, en passant par les nouveaux RAV4 et Venza, sans oublier la grande Avalon.
Le Highlander 2020 arbore une silhouette aux formes très ciselées qui tranche avec l’esthétique plus traditionnelle du modèle antérieur. Des phares à diodes électroluminescentes font désormais partie de la dotation de série de ce véhicule, qui bénéficie aussi d’un rayon de braquage réduit.
De l’espace à revendre
On choisit le Highlander parce que l’on a une grosse famille ou simplement par désir d’avoir beaucoup d’espace à sa disposition. Presque toutes les versions accueillent 8 personnes à bord avec des banquettes à trois places au centre et à l’arrière. Les versions Platinum, qui sont les plus luxueuses de la gamme, ont pour leur part des sièges baquets au centre, ce qui donne 7 places.
Naturellement, la banquette la plus reculée ne convient qu’à de petits enfants faute d’espace pour les pieds. En revanche, de grandes portières facilitent l’accès à ces deux banquettes.
L’intérieur adopte un design résolument moderne où les commandes et commutateurs abondent. Le système multimédia, qui se veut intuitif, impressionne par l’ampleur de son écran tactile de 12,3 pouces que l’on trouve dans les Highlander Limited et Platinum, les autres versions ayant un écran de 8 po. Les mélomanes apprécieront, par ailleurs, le nouveau système audio JBL haut de gamme de 1 200 watts des versions plus luxueuses. Le silence de roulement met d’ailleurs en valeur sa reproduction sonore de qualité.
La connectivité Bluetooth et les applications CarPlay d’Apple et Android Auto font partie de la dotation de série, tout comme les sièges chauffants à l’avant et les rétroviseurs chauffants. Toutes les versions reçoivent aussi l’ensemble de dispositifs d’aide à la conduite Toyota Safety Sense 2.0, de même qu’un système de surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale arrière.
Toutefois, Toyota réserve aux versions plus cossues des équipements sophistiqués comme un système de navigation, un affichage tête haute, un chargeur de cellulaire sans fil et des sièges ventilés. La version Platinum, enfin, a même un rétroviseur numérique donnant un angle de vue élargi derrière le véhicule, tout en éliminant les problèmes de visibilité causés par les appuie-tête et les passagers à l’arrière.
Un hayon à ouverture mains libres donne accès à un coffre particulièrement volumineux doté d’un petit espace de rangement sous la partie arrière du plancher. Le volume utile de 453 L qu’il procure, lorsque les deux banquettes sont en place, est comparable aux 427 L du coffre d’une berline Camry. Par contre, en repliant les dossiers des deux banquettes, on multiplie par cinq ce volume, qui atteint 2 387 L. Très vaste, ce coffre présente cependant un petit écueil : les nombreux d’espaces vides entourant les sièges gênent parfois, car on n’a pas un plancher uniforme comme dans une fourgonnette Sienna.
Thermique ou hybride
Pour animer ce véhicule, Toyota propose deux formules : un moteur thermique ou une motorisation hybride. La première prend la forme d’un V6 de 3,5 L produisant 295 ch que le constructeur a jumelé à une boîte automatique Direct Shift à 8 rapports. Ce groupe motopropulseur, qui servait au modèle 2019, procure au nouveau Highlander des performances impressionnantes compte tenu de son poids qui avoisine 2 t, puisqu’il peut accélérer de 0 à 100 km/h en 7 s environ. Par contre, sa consommation moyenne dépasse les 10 L/100 km, selon ÉnerGuide.
En outre, l’acheteur d’un Highlander L peut opter pour la transmission intégrale (réactive) inscrite parmi les options listées pour cette version d’entrée de gamme qui, autrement, a des roues avant motrices. Il devra cependant débourser 3 500 $ de plus pour cet équipement que toutes les autres versions ont.
Pour les modèles munis du V6, le groupe Remorquage comprenant un radiateur à haut rendement avec un refroidisseur d’huile moteur et un ventilateur plus performant, donne une capacité de remorquage de 2 268 kg. Mais les Highlander hybrides ne sont pas en reste puisqu’avec le même équipement, leur capacité de remorquage atteint 1 587 kg. Et c’est à l’aide d’un nouveau groupe motopropulseur qu’ils accomplissent leur tâche.
Pour 2020, les Highlander hybrides troquent le V6 de 3,5 L qu’ils utilisaient jusqu’ici contre un 4 cylindres de 2,5 L à cycle Atkinson. Comme auparavant, il est jumelé à deux moteurs-générateurs électriques alimentés par une batterie au nickel-hydrure métallique et une boîte automatique à variation continue perfectible, il faut l’admettre. D’une capacité de 1,9 kWh, elle est logée sous la banquette arrière pour ne pas empiéter sur l’aire de chargement. Cet ensemble procure une puissante nette de 243 ch et des accélérations comparables à 1 seconde près à celle du V6 des versions thermiques.
Cette motorisation mixte ajoute 2 000 $ au coût du véhicule. Cependant, la consommation réduite promise par le constructeur suffit pour plusieurs acheteurs à justifier cette différence. Ainsi, Toyota annonce une moyenne de 6,9 L/100 km pour ses Highlander hybrides (6,7 L chez ÉnerGuide). Cette cote représente aussi une amélioration de 17 % par rapport à la moyenne de 8,3 L du Highlander hybride 2019.
Notre essai réalisé sur un parcours mixte avec quelques aller-retour et un coffre « bien rempli » nous a toutefois donné une moyenne de 8,5 L. Quoique supérieure aux chiffres annoncés, elle demeure en deçà de celle d’un Highlander équipé du V6, tout en démontrant la nature de l’écart de consommation que l’on peut obtenir avec une utilisation plus intensive d’un Highlander hybride.
Ces chiffres suggèrent d’ailleurs que la motorisation hybride pourrait être la formule idéale pour l’automobiliste qui doit parcourir de grandes distances régulièrement. Un pensez-y-bien...