Exclusif Land Rover Defender : le roi de la montagne est de retour
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Le mythique Land Rover Defender est de retour sur la scène automobile. Et contrairement à l’ancienne génération, on y a finalement droit au Canada!
Si vous ne connaissez pas le Defender, sachez qu’il représente ni plus ni moins l’âme de la marque britannique. En fait, il n’y aurait pas de Land Rover aujourd’hui sans l’apport du Defender.
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Autrefois reconnu pour ses capacités hors route exceptionnelles, mais aussi pour son confort rudimentaire, le Defender n’avait à l’époque rien à voir avec les Land Rover d’aujourd’hui. C’est encore vrai avec cette nouvelle génération… mais un peu moins!
Un bad boy civilisé
Au premier coup d’œil, on comprend tout de suite que le Defender ne partage pas tout à fait le même ADN que les autres produits de la marque. Oubliez les formes arrondies du Range Rover Velar ou du Discovery. Le Defender revêt plutôt des formes angulaires, quoique beaucoup plus adoucies que celles du modèle d’époque.
Au lieu du bon vieux châssis sur échelle de l’ancien Defender, Land Rover a choisi une structure monocoque qui, dit-on, vient tripler sa rigidité en torsion. Malgré ce changement radical dans l’approche de sa conception, le Defender moderne rend tout de même hommage à son passé via quelques petits clins d’œil, comme ces baies vitrées ovales intégrées au toit. Comme à l’époque, le véhicule revient sous les appellations 90 (deux portes) et 110 (quatre portes).
À bord, encore une fois, la présentation est nettement différente de celle des autres modèles de la marque. Ici, on a droit à un habitacle nettement moins raffiné, avec beaucoup de plastiques et des revêtements de plancher en caoutchouc. Quelque part entre un Jeep Wrangler et un Mercedes-Benz Classe G. On comprend que l’on a affaire à un modèle dont la vocation première n’est pas pour la ville, mais bien pour les sentiers boueux.
Le tableau de bord est chargé de boutons physiques assez gros et faciles d’accès, ce qui jure encore une fois avec les autres Land Rover qui misent sur le tactile. Cela dit, la technologie n’est pas négligée. L’écran tactile de 10 pouces intègre la toute nouvelle génération du système d’infodivertissement de Land Rover, que l’on retrouvera éventuellement au sein des autres produits de la marque. La qualité d’affichage y est particulièrement impressionnante, surtout lorsque les nombreuses caméras se mettent de la partie. Il est possible d’observer à peu près n’importe quel angle du véhicule via une reconstitution 3D affichée sur l’écran. Rendu là, il faut quasiment faire exprès pour l’endommager!
Le Defender en ville
Sans l’ombre d’un doute, le Defender présente des aptitudes en conduite hors route qui n’ont rien à envier à celles des Defender d’antan. En plus d’un différentiel actif électronique, des technologies comme une suspension pneumatique adaptative et des caméras pensées pour la conduite extrême en font un allié de taille pour les grandes aventures. On peut même circuler dans l’eau à une profondeur allant jusqu’à 0,9 mètre! Mais avouons-le, la grande majorité des propriétaires ne quitteront probablement jamais les chemins asphaltés.
Dans cette optique, notre essai du Defender a été réalisé dans les rues de Montréal, en partance du concessionnaire Les Moteurs Décarie, qui nous a laissés prendre le volant de l’un des premiers modèles à être arrivé au Québec.
Le Defender que nous avons mis à l’essai était un modèle 110 P400, équipé du moteur optionnel à six cylindres de 3,0 litres. Un modèle qui, malgré le prix de départ de 65 300 $ du Defender 110, affichait une facture de plus de 90 000 $. Chez Land Rover, aussi bien y penser deux fois avant de sélectionner les options!
Cela dit, ce Defender ne manquait pas de gadgets… ni de puissance! Le bloc à six cylindres turbocompressé, également muni d’un système hybride léger de 48 volts, développe une puissance plus que suffisante de 395 chevaux et un couple épatant de 406 livres-pied. Rien à redire au sujet des accélérations et des reprises. Quand vient le temps de freiner, la pédale est si nerveuse que ça en vient presque agaçant, mais on finit assurément par s’y habituer. De série, le Defender est animé par un bloc turbocompressé à quatre cylindres de 296 chevaux. Nous n’avons toutefois pas pu mettre cette variante à l’essai.
En ville, chaque imperfection de la chaussée (et il y en a beaucoup!) ne semble pas faire un pli sur l’indifférence du Defender, qui affiche un roulement inébranlable. À son volant, on sent que l’on peut passer à peu près n’importe où, et c’est drôlement satisfaisant.
Avec sa présentation musclée et ses aptitudes hors route supérieures à celles de n’importe quel autre produit de la marque, le Defender amènera inévitablement un nouveau type de clientèle chez les concessionnaires Land Rover. Espérons seulement pour eux que la fiabilité surpassera elle aussi celle des autres modèles de la salle d’exposition.