Toyota Highlander hybride 2020 : l’économie avant la performance
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Dans un récent palmarès des véhicules qui consomment étonnamment peu de carburant, nous avons inclus le Toyota Highlander hybride 2020. Grâce à une toute nouvelle plate-forme et à un système hybride encore plus sophistiqué, il s’avère 19% plus écoénergétique qu’auparavant avec une moyenne officielle de 6,7 L/100 km.
C’est incroyablement peu pour un VUS intermédiaire à trois rangées pouvant remorquer jusqu’à 3 500 livres. C’est même moins que la majorité des voitures compactes sur le marché!
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Suivant un premier contact avec le Highlander 2020 au Texas, nous avons passé dernièrement une semaine complète avec la version hybride sur les routes du Québec. Est-il capable de remplir ses promesses?
Confortable et efficace en général
Au lieu du V6 de 295 chevaux et de la boîte automatique à huit rapports qui figurent de série, le Toyota Highlander hybride 2020 exploite un moteur à quatre cylindres de 2,5 litres à cycle Atkinson et deux moteurs électriques qui développent ensemble une puissance nette de 243 chevaux, le tout contrôlé par une boîte automatique à variation continue. Le modèle hybride est également livré de série avec le rouage intégral.
Les batteries du système hybride sont plus efficaces qu’avant et suffisamment compactes pour se loger sous la banquette arrière sans empiéter sur l’espace pour les passagers et les bagages
De façon générale, le Highlander hybride impressionne par son confort de roulement, et ce, en dépit des jantes de 20 pouces dont notre exemplaire Platinum était muni. Les transitions entre les modes de propulsion sont fluides (on peut les suivre sur l’écran central de 12,3 pouces – le plus grand de la catégorie) et le freinage est convaincant sans que le système régénérateur soit trop envahissant.
D’un autre côté, le moteur à quatre cylindres devient bruyant quand on le sollicite fortement et il n’aime pas que l’épreuve dure trop longtemps, comme dans une montée. La CVT est en partie responsable. Alors que le RAV4 hybride est plus puissant que le RAV4 ordinaire, c’est le contraire ici : la priorité va à l’économie d’essence. D’ailleurs, pour ceux qui doivent tirer une roulotte, le Highlander à moteur V6 (5 000 livres) est clairement le meilleur choix.
À quel point économiserez-vous?
La moyenne de 6,7 L/100 km mentionnée en introduction se décompose ainsi : 6,6 L/100 km en ville et 6,8 L/100 km sur l’autoroute. Le début de notre semaine d’essai s’est déroulé très majoritairement en milieu urbain et il a été possible d’enregistrer une consommation à la hauteur de ce que Toyota promet, même sans recourir au mode Eco.
Au cours de la fin de semaine , une virée de 450 kilomètres sur l’autoroute avec six personnes et un peu de matériel à bord a passablement affecté le rendement du Highlander hybride, si bien que la moyenne que nous avons finalement obtenue s’élève à 7,5 L/100 km.
Le PDSF des versions hybrides est majoré de 2 000 $ (plus taxes) par rapport à leurs équivalents à moteur V6, qui brûlent en moyenne 10,3 L/100 km avec le rouage intégral. En se basant sur un litre à 1,10 $, on épargne 3,96 $/100 km dans le scénario de Ressources naturelles Canada ou 3,08 $/100 km dans le nôtre. Il faut donc atteindre de 58 000 à 74 000 kilomètres pour rentabiliser l’investissement – plus si vous comptez remorquer à l’occasion, mais moins si l’on considère que le prix de l’essence va remonter.
Une refonte qui ajoute de la classe
Côté esthétique, le Toyota Highlander 2020 et son pendant hybride affichent un look certainement plus élégant que l’ancienne génération. On aime en particulier la nouvelle calandre, les phares et les feux d’allure plus raffinée ainsi que la ligne plus prononcée sur les flancs qui semble ajouter du muscle à la partie arrière. Bien entendu, le design reste toujours subjectif. Pour ceux qui recherchent quelque chose d’un peu plus carré et solide en apparence, il y a les Ford Explorer, Chevrolet Traverse, Kia Telluride et Hyundai Palisade, notamment.
L’intérieur du nouveau Highlander, d’autre part, est un merveilleux endroit pour apprécier la route. D’ailleurs, il figure dans le récent palmarès des 10 meilleurs habitacles de 2020 du magazine WardsAuto. L’aspect fonctionnel change peu, mais le décor paraît beaucoup plus sophistiqué maintenant, avec un beau mariage de couleurs, de matériaux et de textures. Les designers ont surtout réussi à intégrer un immense écran sans sacrifier le rangement pratique dans la planche de bord.
Des reproches? Disons que le système d’infodivertissement de Toyota, bien que complet, manque de convivialité (il est heureusement compatible avec Apple CarPlay et Android Auto). L’effet miroir de l’écran le rend parfois difficile à consulter en plein jour, tandis que le système de micro qui permet de communiquer avec les occupants de la troisième rangée souffre de retours de son agaçants.
À propos, les deux premières rangées sont joliment spacieuses, mais c’est au détriment des places arrière, où le dégagement pour les jambes convient uniquement à des enfants, et du coffre, qui affiche un volume de seulement 454 litres. Et pour ce qui est de la visibilité arrière, c’est un peu compliqué aussi. Par chance, un rétroviseur numérique relié à une caméra est disponible.
Enfin, mentionnons que le Highlander 2020 s’avère très sécuritaire et rassurant avec la suite d’aides à la conduite Toyota Safety Sense 2.0, mais aussi les fonctions Safety Connect, Service Connect, Remote Connect et Destination Assist.
Verdict
Le Toyota Highlander hybride 2020 est-il un choix judicieux? Si vous roulez beaucoup, que vous remorquez peu et que vous avez absolument besoin de trois rangées, la réponse est oui – encore plus à long terme étant donné la fiabilité et la valeur de revente des produits Toyota.
Autrement, le Highlander régulier vous satisfera davantage avec ses performances fluides. Idem pour les autres concurrents à moteur V6, qui proposent un peu plus d’espace par surcroît. C’est le cas du Ford Explorer, élu Meilleur achat 2020 du Guide de l’auto chez les VUS intermédiaires et qui comprend lui aussi une version hybride (318 chevaux, 9,6 L/100 km en moyenne, remorquage de 5 000 livres).