Toyota Camry XSE AWD 2020 : oubliez la voiture de taxi
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La Toyota Camry jouit d’une réputation de fiabilité légendaire, mais elle est aussi prise avec le triste stéréotype de voiture ennuyante. Le genre de modèle idéal pour les chauffeurs de taxi, mais qui ne fait rêver personne.
Au cours des dernières années, Toyota a mis les bouchées doubles pour se défaire de cette image néfaste. Une refonte complète de la Camry en 2018 a mis le ton à un véhicule nettement plus dynamique, avec une version XSE qui se prend quasiment pour une Supra!
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Puis, il y a quelques mois à peine, Toyota a finalement intégré une version à rouage intégral de la Camry, emboitant ainsi le pas à d’autres berlines intermédiaires comme la Subaru Legacy et la Nissan Altima.
De l’attitude à revendre
Au premier coup d’œil, on comprend tout de suite que cette Camry XSE AWD n’est plus la Toyota de votre grand-maman. Avec ses roues en alliage de 19 pouces, sa peinture à deux tons et son habitacle dominé par des sièges en cuir rouge, cette Camry n’est décidément pas la plus discrète du lot.
Ça en devient presque caricatural. Pour faire taire les mauvaises langues qui trouvaient la Camry trop « beige », Toyota en est venu à exagérer à un point où la Camry XSE semble se prendre pour une voiture sport.
Faut dire qu’avec le moteur V6 offert en option, la Camry propose une puissance de plus de 300 chevaux et des accélérations qui ont de quoi épater. Ce n’est donc pas qu’une affaire de look; la Camry a bel et bien changé.
Cela dit, si vous voulez mettre la main sur une version à rouage intégral, il faudra faire une croix sur le V6. Seules les variantes équipées d’un moteur à quatre cylindres peuvent être livrées avec la nouvelle architecture à quatre roues motrices. Bête de même.
Un moteur qui surprend
La Camry XSE que nous avons mise à l’essai était donc animée par un bloc à quatre cylindres de 2,5 litres, fort d’une puissance de 206 chevaux et d’un couple de 184 livres-pied. Ça peut paraître assez anémique en comparaison avec le moteur V6, mais cette Camry nous a tout de même impressionné par des accélérations étonnamment vives.
Lorsque réglée en mode Sport, la transmission automatique à huit rapports laisse révolutionner le moteur à plus haut régime, permettant une réponse instantanée dès qu’on caresse l’accélérateur. Toyota a également pris soin d’intégrer des palettes de changement de rapports au volant.
Chaussée de roues de grande dimension et équipée d’une suspension raffermie, la Camry XSE propose également une tenue de route supérieure à celle des autres variantes du modèle. C’est encore plus vrai avec le rouage intégral, qui permettra assurément de mieux apprécier les déplacements hivernaux.
Pour ce qui est de la consommation d’essence, l’ajout du rouage intégral a évidemment un impact. Selon les chiffres de Ressources Naturelles Canada, la Camry XSE AWD affiche une moyenne de consommation ville/route de 8,4 L/100 km, soit 0,8 L/100 km de plus qu’une Camry XSE à deux roues motrices. Après une semaine d’essais réalisés principalement sur route, nous avons toutefois réussi à obtenir une moyenne enviable de 7,6 L/100 km.
À l’intérieur
Si l’on fait abstraction des sièges en cuir rouges (on peut évidemment choisir des tons plus sobres), l’habitacle de la Camry 2020 demeure somme toute assez conventionnel. La console centrale est dominée par un écran tactile de huit pouces, le plus gros format disponible pour ce modèle. La présentation est acceptable et le système d’infodivertissement est (enfin!) compatible avec Android Auto et Apple CarPlay.
On aimerait toutefois voir Toyota abandonner une bonne fois pour toute cette mauvaise habitude d’intégrer des plastiques noirs reluisants qui finissent toujours par être salis par les doigts. C’est peut-être beau en photo, mais c’est loin d’être pratique. Au moins, le constructeur se rattrape en intégrant plusieurs commandes physiques au lieu de tout centraliser dans l’écran tactile. Ça, on l’apprécie.
Il y a d’autres petits détails qui sont venus nous déranger au cours de notre essai. Par exemple, le seuil du coffre est élevé et l’ouverture proposée lorsqu’on rabat les sièges arrière est tout simplement ridicule. Malgré le format de la voiture, on y entre un vélo de peine et de misère, même en enlevant une roue.
Il y a aussi le toit ouvrant, qui s’ouvre à peine à un point où se demande pourquoi Toyota a pris la peine d’en intégrer un. Du moins, c’était le cas sur notre modèle équipé du toit vitré panoramique.
Mis à part ces désagréments, la Camry propose un confort somme toute appréciable et une position de conduite à toutes fins pratiques irréprochables.
En dedans comme en dehors, la Toyota Camry n’a plus rien à voir avec la voiture de taxi qu’on s’imagine habituellement. Avec la dose d’attitude que procure la version XSE et le rouage intégral qui promet des aptitudes hivernales relevées, toutes les cartes sont là pour vous convaincre de bouder les VUS.