BMW X6 M50i 2020 : le pionnier de sa catégorie
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Le BMW X6 M50i essayé récemment appartient déjà à la troisième génération de ce VUS au style de coupé qui est devenu le tout premier modèle du genre à l’occasion de son lancement en 2008.
Si les Mercedes-Benz GLE Coupé et Porsche Cayenne Coupé existent aujourd’hui, c’est parce que BMW a tracé la voie avec son X6, pour le meilleur et pour le pire.
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Le succès commercial du X6 ne se dément pas, le VUS coupé de BMW étant très populaire en Amérique du Nord ainsi qu’en Chine, notamment. Personnellement, je préfère le style et le volume de chargement supérieur du X5.
Néanmoins, comme les goûts ne se discutent pas, je peux comprendre que certains soient séduits par le look plus sportif du X6. Sur le plan technique, les X6 et X5 sont similaires, le X6 se démarquant non seulement par sa ligne de toit fuyante vers l’arrière, mais aussi parce qu’il est le premier modèle de la marque pouvant être doté d’une calandre illuminée, optionnelle au coût de 500 $ et figurant sur notre modèle d’essai.
Pas l’amour fou
Premier constat, ce n’est pas l’amour fou entre les routes québécoises et le BMW X6 M50i. Les liaisons au sol ont beau être paramétrables en mode Confort, il n’en demeure pas moins que la bête roule sur des pneus de performance Pirelli P Zero à profil bas chaussés sur des jantes de 22 pouces, ce qui explique en partie pourquoi le confort est parfois aléatoire.
Le conducteur peut choisir entre plusieurs modes pour les réglages du châssis. Pour ma part, j’ai trouvé que le mode Adaptive était le plus efficace pour profiter au maximum de l’ensemble des calibrations possibles. En quelques mots, ce mode tient compte de la façon dont le véhicule est conduit et sélectionne par lui-même les réglages optimaux selon les circonstances. Cela permet de rouler à vitesse de croisière sur autoroute avec des liaisons au sol plus souples, pour ensuite les sentir se raffermir lorsque l’on attaque la bretelle de sortie de l’autoroute à haute vitesse. J’ai expérimenté avec tous les modes de conduite mais finalement le mode Adaptive s’est avéré celui que j’ai utilisé la plupart du temps.
Comme le Millenium Falcon
Sur une route secondaire, avec une seule voie par direction, j’ai dû ralentir derrière un convoi de deux poids lourds retenant huit véhicules derrière eux. Comme je pouvais voir qu’il n’y avait aucun autre véhicule roulant en sens inverse sur une longue ligne droite, j’ai actionné l’indicateur de changement de voie et enfoncé l’accélérateur.
La déferlante de couple qui a suivi a fait en sorte que je me suis presque senti comme Han Solo aux commandes du Millenium Falcon, alors que le X6 M50i a rapidement atteint une vitesse largement supérieure à la limite autorisée, me permettant de dépasser tous ces véhicules et de regagner la voie de circulation.
Le moteur puissant et coupleux du X6 M50i est en fait un gage de sécurité puisque les dépassements sur routes secondaires se font promptement et que les entrées sur l’autoroute ne posent aucun problème, le VUS de BMW atteignant facilement une vitesse permettant de bien s’insérer dans le flot de la circulation. Oui, il existe des limites de vitesse au Québec, cependant il n’y a pas de limites pour ce qui est de l’accélération, et c’est là que le X6 M50i impressionne. Évidemment, la consommation en prend pour son compte, mais c’est le prix à payer pour des performances aussi satisfaisantes.
Un intérieur superbe
L’habitacle du X6 M50i est absolument superbe avec un agencement de matériaux de qualité et une finition sans reproche.
En outre , le X6 M50i est très techno avec son écran Live Cockpit de 12,3 pouces paramétrable remplaçant le traditionnel bloc d’instruments, ainsi que le grand écran rectangulaire, également de 12,3 pouces que l’on retrouve sur la planche de bord.
Soulignons aussi que le conducteur - ou le passager - peut interagir avec le système d’infodivertissement soit par cet écran tactile en couleurs, soit par le contrôleur rotatif et les touches de raccourcis localisées à côté de cette molette. On apprécie au plus haut point la connectivité sans fil pour Apple CarPlay, de même que les touches paramétrables sur la planche de bord permettant d’accéder aux fonctionnalités programmées au préalable par le conducteur à la seule pression de la touche correspondante.
Comme la plupart des BMW, le X6 M50i est doté du système Gesture Control de reconnaissance des mouvements qui fait plus figure de gadget inutile qu’autre chose. Par contre, le téléchargement de l’application BMW Connected sur un téléphone intelligent permet le démarrage à distance, la localisation du véhicule et d’accéder à une foule d’informations comme le niveau de carburant et l’autonomie du véhicule, entre autres, ce qui s’avère nettement plus pratique au quotidien.
Parmi les bémols, on peut relever le prix élevé, le tarif des options et le confort aléatoire sur nos routes, mais il faut préciser que le X6 M50i est particulièrement bruyant à vitesse d’autoroute, les bruits de roulement filtrant un peu trop aisément dans l’habitacle.
Dans un véhicule d’essai dont la facture atteint la rondelette somme de 112 500 $, composée d’un prix de base de 92 000 $, de l’ensemble d’options Premium Excellence coûtant 17 000 $ et de quelques autres options, on s’attend à mieux.
Cela étant dit, le X6 M50i demeure une machine d’exception avec des performances plus que satisfaisantes et une dynamique de pointe.