Le début de la fin pour Mitsubishi en Amérique?
Mitsubishi est toujours un très petit joueur dans l’industrie automobile, du moins sur notre continent. Pour vous donner une idée, ses parts de marché aux États-Unis et au Canada s’élèvent respectivement à 0,7% et 1,3%. Si l’on exclut Fiat, c’est la marque d’entrée de gamme qui se vend le moins, tout simplement.
Oui, la compagnie a profité dans une certaine mesure de son intégration récente à l’alliance Renault-Nissan, mais la réalité demeure que ses produits vendus ici ne sont pas vraiment désirables ni concurrentiels. En fait, ils peinent à bien répondre aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui.
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Cette semaine, le chef de la direction Takao Kato a présenté une nouvelle stratégie qui laisse entrevoir une importante rationalisation de Mitsubishi en Amérique du Nord, sans parler de l’Europe et de la Chine. L’idée est de se concentrer sur les marchés où la marque jouit d’une plus grande popularité, en l’occurrence l’Asie du Sud-Est et l’Océanie.
Davantage de ressources seront allouées aux véhicules qui fonctionnent bien dans ces régions, comme les petites camionnettes, les fourgonnettes et les VUS. Parallèlement, Mitsubishi compte réduire le plus rapidement possible ses dépenses en recherche et développement, en publicité et en main-d’œuvre indirecte, notamment, ciblant une baisse des coûts fixes à l’échelle mondiale de 20% d’ici le 31 mars 2022.
Dans le cadre de la même stratégie, l’alliance misera sur Nissan en Amérique du Nord et en Chine, puis sur Renault en Europe.
Concrètement, qu’est-ce que ça signifie pour les consommateurs québécois? Il y a fort à parier que la Mitsubishi Mirage sera abandonnée tôt ou tard, même après une révision esthétique pour 2021. De plus, comme certaines rumeurs le laissaient entendre, le prochain Outlander risque de ressembler mécaniquement et techniquement du nouveau Nissan Rogue 2021.