Lamborghini Urus - Le cœur d’une Audi, l’âme d’une Lamborghini
Vous êtes de ceux qui croient que Lamborghini a vendu son âme en concevant l’Urus, un vulgaire VUS? Pas si vite.
Avec l’Urus, le prestigieux constructeur italien s’est donné un mandat fort ambitieux. Celui d’administrer un électrochoc à ses ventes tout en conservant l’ADN unique qui fait de Lamborghini une marque si spéciale.
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Le résultat a de quoi faire saliver. On s’installe au volant d’un véhicule qui, malgré son poids de presque 2 200 kilos, peut atteindre 100 km/h en 3,6 secondes, 200 km/h en 12,8 secondes et dont la vitesse maximale dépasse 300 km/h. Outrageusement racé pour un modèle aux prétentions « utilitaires », l’Urus n’est pas qu’un VUS parmi tant d’autres.
Même s’il est construit à partir de la même plate-forme que d’autres produits de la famille Volkswagen comme l’Audi Q8, le Porsche Cayenne et le Bentley Bentayga, l’Urus se distingue par un design éclaté dont la signature ne peut qu’appartenir à Lamborghini.
Sur la piste
Vous croyez encore que le Lamborghini Urus ne mérite pas son écusson? Quelques tours de piste à son bord vous feraient probablement changer d’avis.
Sur le fabuleux circuit Thermal Club, en Californie, nous avons pu constater à quel point Lamborghini a bien fait ses devoirs avec ce « Rambo Lambo » des temps modernes. Et ça va beaucoup plus loin que le moteur.
Certes, le V8 biturbo de 4,0 litres emprunté à Audi ne fait pas dans la dentelle avec ses 650 chevaux et son couple de 627 livres-pied. Jumelée à une boîte automatique ZF à huit rapports, la mécanique de l’Urus ne manque assurément pas de nerfs.
Certains puristes crieront au scandale et condamneront Lamborghini d’avoir opté pour ce V8 au lieu d’un traditionnel V12. Les normes environnementales étant ce qu’elles sont, il faudra toutefois s’y faire. D’ailleurs, l’Urus sera aussi éventuellement disponible en version hybride rechargeable. On n’arrête pas le progrès.
De toute façon, c’est d’abord par sa tenue de route exemplaire que l’Urus épate. Équipé d’un système à quatre roues directionnelles, le VUS italien offre une maniabilité exceptionnelle pour un véhicule de ce gabarit. Le rouage intégral aide aussi à assurer une traction optimale.
Quand vient le temps de freiner, l’Urus fait appel à un système tout simplement magistral, dominé par des étriers de 17 pouces à 10 pistons à l’avant. Les roues, quant à elles, peuvent aller de 21 à 23 pouces, dépendamment de la version désirée.
L’Urus est également livré avec une suspension pneumatique adaptative qui peut changer la garde au sol du véhicule en un claquement de doigts. Il suffit de choisir parmi les six modes de conduite proposés et le véhicule s’ajustera comme par magie.
Sur circuit, après quelques tours de piste, on en vient à oublier que l’on conduit un véhicule muni de quatre portières et dont le coffre est assez grand pour loger deux sacs de golf.
Un VUS pas si utilitaire
Parlant du coffre, disons que l’espace qui lui est alloué est assez restreint, compte tenu du format du véhicule. Pareillement pour les places arrière, qui ne donnent pas envie de se taper un aller-retour entre Montréal et Québec...
À l’avant, Lamborghini se rattrape avec des sièges offrant un support exceptionnel. Il y a même une fonction de massage au menu!
Le VUS italo-germanique propose un habitacle quelque part à mi-chemin entre celui d’une Lamborghini Aventador et celui d’un Audi Q7.
On note certains éléments propres à la marque de Sant’Agata, dont le fameux « cockpit » où le conducteur peut choisir entre six modes de conduite. C’est aussi là que se planque le bouton-poussoir servant à démarrer la mécanique, caché derrière un petit levier rouge que l’on pourrait très bien retrouver dans un F18 des Forces armées canadiennes.
Cela dit, l’Urus intègre également certaines composantes qui rappellent inévitablement les produits Audi et Volkswagen. Les commandes tactiles sont reines à bord, et ça peut même devenir un irritant.
Ce n’est visiblement pas ça qui empêchera les millionnaires de se ruer chez Lamborghini pour commander leur exemplaire. Sans avancer de chiffres précis, les représentants de la division canadienne de Lamborghini ont estimé que leurs ventes allaient doubler avec l’arrivée de ce modèle. Oui, doubler!
Bref, avec l’Urus, Lamborghini présente un véhicule aussi compétent sur un circuit que dans les chemins enneigés menant vers votre chalet. Évidemment, la réalité n’est pas aussi simple que ça. Les lois de la physique font en sorte qu’un bolide de 2 200 kilos comme l’Urus, aussi puissant et maniable qu’il soit, ne pourra pas égaler les performances d’un bolide comme l’Aventador.
Reste que pour un bolide capable d’accueillir quatre passagers et transporter vos skis et vos sacs de golf, force est d’admettre que le résultat est plutôt spectaculaire.
Feu vert
- Maniabilité épatante
- Confort princier à l’avant
- Prestige assuré
Feu rouge
- Trop de commandes tactiles
- Espace de chargement limité
- Le prix d’une maison...