Lotus Evora - La fleur la plus rare
Lotus est une marque légendaire à laquelle tous les passionnés doivent souhaiter longue vie et prospérité, tellement son influence a été marquante, autant sur le sport automobile que sur la conception de voitures et mécaniques exceptionnelles. C’est ce que promet le soutien que lui apporte désormais le groupe chinois Geely, son actionnaire majoritaire. En attendant l’hyper bolide sport électrique annoncé, nous avons droit cette année à une Evora taillée sur mesure qui est également la Lotus de série la plus puissante à ce jour.
Au fil d’une histoire qui se lit comme un roman d’aventure, Lotus a connu la gloire et multiplié les victoires et les exploits techniques. Elle a cependant dû affronter aussi son lot de controverses, de tragédies et de grandes difficultés financières. On se rassure donc en présumant que les nouveaux proprios appuieront le constructeur britannique de manière aussi solide, sérieuse et avisée qu’ils le font pour Volvo, depuis une décennie.
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Nouveau sommet électrique
Le premier coup d’éclat de la marque Lotus en pleine relance fut la confirmation du lancement d’une première nouvelle voiture de série depuis 2008. Une annonce faite lors du dernier Salon de Shanghai, sans coïncidence. La Type 130, dont on n’a vu qu’une simple esquisse, deviendrait la première auto sport britannique à propulsion électrique.
Lotus promet que cette nouvelle venue sera la mieux réussie de son histoire, pour sa tenue de route. Ce qui n’est pas peu dire, si l’on considère que la marque est reconnue pour sa virtuosité dans ce domaine. Les nombreux constructeurs qui ont fait appel aux services de Lotus Engineering pour aiguiser ou corriger le comportement de leurs créations pourraient en témoigner, si ce n’était qu’ils préfèrent rester discrets à cet égard. On les comprend.
Lotus Engineering ne s’était surtout pas gênée pour annoncer, quelques semaines plus tôt, son partenariat avec le groupe Williams Advanced Engineering. Ces deux équipes britanniques vont effectivement partager le fruit de leurs activités de recherche et développement en groupes de propulsion avancés, ce qui inclut très certainement les rouages purement électriques.
Lotus est évidemment reconnue pour sa maîtrise des matériaux de pointe et des structures ultralégères tandis que Williams fournit les batteries lithium-ion à toutes les équipes en formule E depuis la création de cette série. Et les deux groupes sont passés maîtres en mécaniques d’exception. Leur collaboration pour le développement de la Lotus Type 130, que l’on dit très avancé, est donc une évidence.
Sans grande surprise, Lotus serait également en train de parachever un premier utilitaire sport construit sur une version librement adaptée de l’architecture SPA qui sous-tend les XC60 et XC90 des nouveaux cousins de chez Volvo. Mais ça, c’est une autre histoire.
Pour l’instant, l’Evora est la seule Lotus que l’on puisse s’offrir chez nous à l’état neuf depuis que les merveilleuses Elise et Exige ont tiré leur révérence. Ces voitures toutes menues, ultralégères et agiles, sont toujours produites à l’usine d’Hethel. Il serait toutefois impossible de les modifier pour qu’elles respectent les normes de sécurité actuelles à l’égard des impacts latéraux, entre autres.
Puissante et rare
Lotus Cars a donc créé une version nord-américaine de l’Evora GT430, qui n’est rien de moins que sa voiture de série la plus puissante, à ce jour. Chez nous, cette voiture se nommera Evora GT et sera offerte en très petit nombre, comme modèle 2020. Si le chiffre a sauté dans l’appellation, contrairement à la tradition chez Lotus, c’est que la puissance est finalement de 416 chevaux au lieu des 430 annoncés. Sans doute à cause des normes antipollution nord-américaines.
Le moteur, installé en position centrale et transversale, est toujours un V6 de 3,5 litres conçu par Toyota, coiffé d’un compresseur Edelbrock et jumelé à une boîte manuelle à six rapports, avec un différentiel arrière autobloquant de type Torsen. Avec une masse de 1 450 kg, on promet un chrono de 4,0 secondes pour le sprint 0-100 km/h.
Ce sont, par ailleurs, les normes de résistance des pare-chocs en vigueur chez nous qu’il faut blâmer pour la disparition du gros aileron arrière de la GT430. Parce qu’il fallait éviter un déséquilibre aérodynamique après l’ablation du becquet avant pour le test du pare-chocs. L’importateur n’a pas renoncé, malgré tout, à ces appendices spectaculaires, moulés en fibre de carbone.
Bien que les freins AP Racing et les amortisseurs réglables Öhlins promis ne soient pas non plus du voyage, on peut compter sur la tenue de route exceptionnellement vive et précise de l’Evora, que Lotus ne cesse d’aiguiser depuis maintenant onze années. Chose certaine, la rareté et l’exclusivité de cette GT seront quasi absolues.
Feu vert
- Silhouette toujours unique
- Tenue de route superbe
- Habitacle plus raffiné
- Qualité de roulement étonnante
Feu rouge
- Pas de repose-pied
- Accès avant pénible
- Visibilité arrière limitée
- Places arrière nulles