Mercedes-Benz EQC - Le premier du nom
Dans sa stratégie d’électrification, Mercedes-Benz se dote, cette année, d’une nouvelle famille de véhicules 100% électriques baptisée EQ. Le premier rejeton, c’est le EQC, un VUS de luxe offrant des proportions similaires à celles du GLC et rivalisant avec le Tesla Model X, le Audi e-tron quattro et le Jaguar I-PACE. Assemblé à la même usine que le GLC et la Classe C, le EQC offre le meilleur de Mercedes-Benz avec, en prime, un groupe motopropulseur zéro émission. Son prix assez corsé reflète toutefois sa particularité.
À le regarder, il est facile de se méprendre avec le GLC, mais quelques petites attentions soulignent son statut particulier, notamment des insertions bleues dans les phares et les jantes. On aime particulièrement les petites grilles latérales arborant l’emblème EQC, et un peu moins les prises d’air dans le pare-chocs à l’avant à l’effet bon marché. Pour les éviter, il suffit de vous tourner vers l’ensemble AMG qui procure au EQC une chirurgie plastique. Sa grille plus sobre et assombrie offre un design plus dynamique et les prises d’air amincies sont mieux intégrées. Dans les deux cas, impossible de manquer l’immense emblème Mercedes-Benz, éclairé en soirée, qui trône au centre.
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À l’intérieur, il se distingue nettement du GLC et c’est principalement en raison de l’intégration du système multimédia MBUX qui, avec ses deux écrans, meuble pratiquement tout le tableau de bord. Non seulement l’effet est très techno, mais le système est fort efficace, surtout grâce à son assistant vocal qui facilite vos déplacements et la vie à bord.
L’aménagement, très réussi, se démarque par l’utilisation de nouveaux types de matériaux recyclables. L’attention aux détails marquée et l’effet de luxe bien présent rendent spectaculaires les soirées grâce à l’éclairage à DEL personnalisable. L’ergonomie s’est avérée supérieure si on le compare au Jaguar I-PACE, alors que tout est plus simple à comprendre.
Attention au couple de 564 lb-pi
Le Mercedes-Benz EQC 400 est équipé d’un moteur électrique positionné sur chaque essieu. Non seulement cette configuration favorise une meilleure répartition des masses, mais elle permet également de créer le rouage intégral. Afin de maximiser l’économie d’électrons, le EQC se comporte comme un véhicule à traction, le moteur avant, plus puissant, étant le plus sollicité en conduite normale. Celui à l’arrière se joint à la fête lorsque plus de puissance est requise. Les deux développent un total de 402 chevaux pour un couple de 564 lb-pi.
Cette puissance rend le EQC capable de boucler le 0-100 km/h en 5,1 secondes, impressionnant, mais pas autant que le rendement apporté par tout ce couple en conduite normale. La réponse de l’accélérateur électronique immédiate vous permet de prendre rapidement les devants en manœuvre de dépassement, ou lorsque vient le temps de vous insérer dans une voie.
Il faut toutefois apprendre à moduler le tout convenablement, car cette puissance, jumelée au transfert de poids avant et arrière, peut devenir désagréable pour vos passagers. Dans ce cas, vous voudrez délaisser certains modes plus dynamiques pour adopter le mode « Eco ». Ce dernier, en ajoutant notamment une résistance à l’accélérateur, tempère le caractère du véhicule et optimise l’économie d’énergie. Le poids assez élevé du EQC lui procure une conduite qui confirme son statut de VUS. On ne peut le confondre avec une voiture haute sur pattes comme dans le cas du I-PACE.
Silence de roulement
Les cinq modes de régénération peuvent être sélectionnés avec les palonniers situés derrière le volant. On passe de D+, qui laisse pratiquement les roues libres, à une décélération très marquée avec le mode D-, qui permet de conduire avec une seule pédale. Le mode D-Auto module la régénération en fonction de multiples paramètres (vitesse, comportement, information de navigation), par contre son comportement est difficile à prédire, ce qui peut être déroutant.
Ce qui singularise le EQC, c’est son confort de roulement et le silence à bord. On s’est efforcé de bien filtrer les bruits extérieurs, tout comme les sifflements typiques des motorisations électriques. On a, entre autres, habillé les moteurs de matériaux qui absorbent les fréquences et les résultats sont notables.
L’ensemble de batteries lithium-ion d’une capacité de 80 kWh permet une autonomie d’environ 450 kilomètres selon les calculs européens, mais il faut s’attendre à beaucoup moins. Grâce à un chargeur embarqué de 7,4 kW, il faut compter environ 11 heures pour charger l’ensemble, ou à 80% en 40 minutes sur une borne rapide de 400 volts. Le EQC dispose aussi d’un assistant qui vous aide à planifier vos déplacements plus éloignés en identifiant les postes de recharge. Il vous informe du temps requis pour chaque recharge, ainsi que du niveau de charge estimé à l’arrivée et au départ.
Feu vert
- Confort et silence de roulement
- Zéro consommation d’essence
- Puissance brute
- Finition intérieure et attention aux détails
Feu rouge
- Prix assez corsé
- Adaptation requise pour bien maitriser le MBUX
- Pas de coffre à l’avant
- Transferts de poids plutôt marqué