Nissan 350Z/370Z - La Z fête ses 50 ans
Nissan a dévoilé, au Salon de l'auto de New York de 2019, l'édition 50e anniversaire de la 370Z, soit à l'endroit même où son ancêtre, la Datsun 240Z, avait été présentée pour la première fois au public nord-américain, en 1969. La production de cette édition commémorative sera limitée à seulement 50 exemplaires pour le marché canadien.
Pour faire vibrer la fibre nostalgique, l'apparence adopte un look qui rappelle la 240Z de compétition au volant de laquelle le pilote John Morton, de l'équipe Brock Racing Enterprises, avait gagné plusieurs championnats nationaux du Sports Car Club of America (SCCA) au début des années 1970.
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L'édition 50e anniversaire de la 370Z se décline en deux coloris de carrosserie : blanc avec des décorations rouges ou argent avec des touches de noir. L'ensemble comprend également un logo commémoratif sur les ailes avant, un écusson à l'arrière et des jantes RAYS exclusives avec des accents de rouge. À l'intérieur, on retrouve un volant gainé d'alcantara comme dans les voitures de course, des sièges en cuir rehaussés de coutures uniques et des éléments graphiques, dont un tachymètre et des seuils de portes soulignant les 50 ans de la Z.
Du côté de la mécanique, le V6 de 3,7 litres demeure inchangé avec une puissance de 332 chevaux. Si ce moteur a déjà fait les beaux jours des Infinti Q50 et Q60, il est désormais exclusif à la 370Z (et à l'Infiniti Q70). Au choix, on retrouve une boîte manuelle à six rapports ou une boîte automatique à sept rapports. Pour une adhérence optimale, les concepteurs ont retenu les services des pneus Bridgestone Potenza S007 (245/40R19 à l'avant et 275/35R19 à l'arrière).
Une pure et dure
Au volant, le pilote d'une 370Z a le sentiment que cette sportive a été moulée à son corps grâce à ses sièges enveloppants, son tableau de bord orienté vers le conducteur et son instrumentation ajustable. Assis au ras du sol et tout près de l'essieu arrière, le pilote fait communion avec la Z dans les virages, en ligne droite et au freinage. En contrepartie, le fessier ressent durement les imperfections de la chaussée! Aussi, l'habitacle est mal insonorisé et les discussions téléphoniques avec un dispositif Bluetooth risquent de couper court tellement les bruits extérieurs sont envahissants.
On lui pardonne toutefois ces lacunes puisque la 370Z est l'une des rares voitures sport « brutes » encore offertes. En effet, la plupart des autres coupés sport sont devenus, au fil des ans, des pachas calfeutrés servis par des béquilles électroniques.
Malgré le retour de pures sportives comme la Toyota Supra en 2020, l'avenir de la Z demeure toujours incertain. Pour l'heure, la 370Z prend de l'âge et elle peine à faire le plein d'acheteurs. Dans les années 1970, la 240Z était l'une des sportives les plus vendues. Par contre, seulement 3 468 exemplaires ont trouvé preneurs aux États-Unis, en 2018, soit une baisse de 24,9% par rapport à 2017. Au Canada, 700 unités (-27%) ont été vendues en 2018 alors que le marché québécois a absorbé 165 unités (-6,8%).
Pour la petite histoire
En 1969, la 240Z (appelée FairLady Z au Japon) adopte l'allure d'une petite Ferrari japonaise avec une silhouette inspirée de la légendaire 275. Le moteur, un six cylindres en ligne de 2,4 litres, développe 151 chevaux. Au chapitre des performances, elle accélère de 0 à 100 km/h sept secondes et des poussières alors que la vitesse de pointe atteint 175 km/h. La principale innovation mécanique de la Z est sa suspension indépendante aux quatre roues et la distribution presque parfaite de son poids (51/49) entre l'avant et l'arrière.
En 1974, la 260Z remplace la 240Z en étrennant un six cylindres de 2,6 litres, dont la puissance chute à 139 chevaux à cause des lois environnementales plus sévères. On note également l'apparition d'une version 2+2 avec deux petits bancs à l'arrière. En 1975, le moteur de la 280Z grimpe à 2,8 litres et 149 chevaux. En 1978, la deuxième génération désignée 280ZX adopte une carrosserie plus imposante qui se traduit par un confort accru et un plus grand espace intérieur. En 1981, la puissance du moteur de 2,8 litres passe de 135 à 180 chevaux avec l'option du turbo.
La troisième génération est présentée en 1984. Baptisée 300ZX, à cause de son V6 de 3,0 litres, le moteur développe 160 chevaux, ou 200 chevaux avec le turbo. La quatrième génération, arrivée en 1990, marque des changements à son design et son châssis. De même, la puissance du V6 de 3,0 litres atteint 222 chevaux et la version turbo passe à 300 chevaux. La 300ZX prend sa retraite à la fin de 1996. Après une sabbatique de six ans, la 350Z, avec un V6 de 3,5 litres, est dévoilée en 2003 et la 370Z lui succède en 2009.
Feu vert
- Rapport prix/performance (coupé de base)
- Fiabilité et bas coût d'entretien
- Sonorité du moteur
- Tableau de bord axé sur le conducteur
Feu rouge
- Insonorisation déficiente
- Espace intérieur étriqué
- Suspension dure
- Modèle en fin de carrière