Subaru Legacy 2020 : raffinement à la hausse
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La berline intermédiaire Legacy de Subaru a été repensée pour 2020. Nouvelle plate-forme, nouveaux moteurs, allure plus raffinée et intérieur mieux fini, voilà autant d’attributs favorables qui caractérisent cette mouture d’un modèle qui nous est proposé depuis trois décennies.
La Legacy porte bien son nom. Depuis une trentaine d’années déjà, cette berline intermédiaire forge l’héritage de la marque japonaise Subaru. Une marque qui se distingue aujourd’hui encore par sa transmission intégrale de série pour tous ses modèles (sauf la BRZ) et des moteurs à cylindres à plat opposés (ou « boxer ») qui contribuent à l’agrément de conduite propre à l’ensemble des produits de la marque.
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Pour 2020, la Legacy fait peau neuve. La septième génération de ce modèle apporte un vent de fraîcheur à plusieurs égards. D’abord, pour la première fois, elle offre le système de connectivité embarquée Starlink qui, à l’instar du système OnStar de GM, procure au conducteur une gamme de services d’assistance routière et de surveillance de sécurité.
En outre, du point de vue esthétique, cette berline arbore un style nouveau en continuité avec l’ancien modèle. Sa silhouette élancée et élégante ne suscite toutefois que très peu de réactions d’autant plus que les changements restent subtils. On est loin des formes radicales adoptées par les dernières Toyota Camry et Hyundai Sonata, par exemple.
Nouvelle plate-forme très rigide
L’aspect le plus important de cette nouveauté est caché par les tôles de la carrosserie. Il s’agit d’un châssis monocoque qui bénéficie de gains de résistance à la torsion et à la flexion latérale de l’ordre 70 et 100 % respectivement.
Ces gains s’expliquent par un usage accru d’adhésifs structurels (+371 %) et d’acier à ultra haute résistance (+13 %). À cela s’ajoute une nouvelle traverse de plancher remplie d'une mousse à double épaisseur rigide et légère. Voilà autant d’améliorations structurelles qui rendent le châssis de la voiture plus rigide, ce qui a un impact direct sur l’insonorisation, la diminution des vibrations parasites et, du même coup, sur la douceur de roulement et l’agrément de conduite.
Toutes les Legacy, sauf les Limited GT et Premier GT, sont animées par un nouveau 4 cylindres atmosphérique de 2,5 L, un moteur que partagent plusieurs versions de la familiale Outback, de même que l’utilitaire Forester.
Bien qu’il ait la même cylindrée que le moteur d’entrée de gamme des Legacy 2019, le constructeur le dit renouvelé à 90 %. Cette affirmation s’explique, entre autres, par la hausse de son taux de compression (de 10,3 à 12,0:1), le remplacement de l’injection multipoint séquentielle par l’injection directe, mais aussi par l’ajout d’un dispositif d’arrêt-démarrage automatique au ralenti. Ces changements ont permis de réduire sa consommation d’environ 10 %, sa cote moyenne étant passée de 8,7 à 7,9 L/100 km selon ÉnerGuide. Cette amélioration s’accompagne d’une légère hausse de puissance pour ce moteur qui abat les 100 km/h en 8,0 s. En effet, il produit 182 ch et 176 lb-pi de couple, soit 7 ch et 2 lb-pi comparativement au moteur qu’il remplace.
L’arrivée de cette septième génération de Legacy a sonné le glas du moteur à 6 cylindres à plat que l’on réservait aux versions les plus richement équipées jusqu’en 2019. Le constructeur lui a substitué un 4 cylindres à plat de 2,4 L à turbocompresseur, un moteur, là encore, réservé aux deux nouvelles versions GT, les plus cossues de la gamme.
Comparativement au H6, ce moteur, que l’on retrouve également au catalogue de la nouvelle Outback, se révèle à la fois plus puissant et étonnement plus souple. Il livre 260 ch et produit ses 277 lb-pi de couple sur une large bande de régimes (2 000 à 4 800 tr/min). Cela représente un gain de 4 ch et de 30 lb-pi de couple. En outre, en plus de réduire de 7,5 à 6,0 s le temps d’accélération de 0 à 100 km/h, comparativement au H6, ce moteur suralimenté que l’on nourrit de carburant ordinaire serait 16 % moins énergivore selon ÉnerGuide : sa cote moyenne de consommation est 8,7 L/100 km, alors que celle du H6 de 2019 était 10,3 L/100 km.
Boîte automatique exemplaire
Chacun de ces deux moteurs est jumelé à une boîte de vitesses automatique à variation continue Lineartronic, un système qui brille par sa douceur de fonctionnement. Le constructeur a d’ailleurs programmé le système de gestion de chacune pour qu’il simule huit rapports. Cela évite à certains conducteurs d’être déconcertés par l’absence des changements de rapport. Cette boîte automatique de Subaru dispose aussi d’un mode manuel opéré par des palettes fixées au volant, qui permettent d’adopter une conduite plus sportive lorsque les circonstances s’y prêtent.
Naturellement, puisqu’il s’agit d’un produit Subaru, la Legacy dispose d’une transmission intégrale à prise constante de série, une des meilleures de l’industrie. Elle est également munie d’un système actif de distribution du couple, un système qui a fait ses débuts sur les compactes de performances WRX et WRX STI et qui contribue à améliorer la tenue de route et le comportement de la voiture dans les courbes.
Il est bon de préciser, par ailleurs, que, contrairement à la familiale Outback qui partage les mêmes moteurs, la Legacy n’est pas conçue pour tirer une remorque. Le constructeur est on ne peut plus clair à ce sujet lorsqu’il stipule dans le manuel du propriétaire : « ce véhicule n’est pas conçu ni prévu pour tracter une remorque. Par conséquent, ne tractez jamais de remorque avec votre véhicule ».
L’habitacle spacieux et facile d’accès de la Legacy charme ses occupants. Le confort est princier, compte tenu des sièges bien dessinés et de l’espace généreux dont on dispose devant comme derrière. C’est une voiture idéale pour faire de longs voyages, d’autant plus qu’elle a un coffre transformable volumineux doté d’une ouverture large.
Le tableau de bord, qui a été redessiné, a un aménagement ergonomique. Le nouvel écran tactile central vertical de 11,6 po, qui fait partie de la dotation de série de toutes les versions sauf la Legacy Commodité d’entrée de gamme, offre un contrôle simple des fonctions qui s’y affichent grâce à sa grande surface, mais surtout une interface bien pensée. Il faut reconnaître aussi que la finition intérieure des Subaru n’a pas toujours été leur point fort. Mais dans le cas de cette Legacy, c’est très différent. La finition est soignée, alors que le design est moderne et original.
Accordons un dernier point, enfin, à l’ensemble de dispositifs d’aide à la conduite EyeSight qui s’avère très complet (sauf pour la version d’entrée de gamme) et pas trop intrusif. On souhaiterait seulement que le boîtier qui renferme les caméras de ce système à l’intérieur encombre moins la partie supérieure du pare-brise.