Cadillac XT5 2020 : il mérite qu'on lui donne une chance
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L’équipe du Guide de l’auto eu la chance d’être parmi les premiers à conduire le Cadillac XT5, en mars 2016.
Sortis de l’avion, des XT5 nous attendaient à la porte du terminal, pour nous amener à la réception où allait avoir lieu le dévoilement. Déjà, l’un des plus gros défauts du XT5 se faisait sentir : l’assise des sièges arrière est trop haute. En fait, si vous mesurez plus de six pieds, et que votre voiture est équipée du toit panoramique optionnel, vous serez surpris de constrater à quel point vous avez peu de dégagement pour votre tête. Pire que dans certains VUS « coupés », même !
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Qu’importe, arrivés à la réception, nous sommes présentés à la personne chez General Motors qui était chef de la commercialisation de la marque Cadillac, qui s’obstinait à nous expliquer pourquoi on utilisait l’appellation XT5 pour remplacer le défunt Cadillac SRX.
De son propre aveu, la nouvelle nomenclature servait à offrir une gamme de produits facile à positionner, comme le font les Allemands (BMW X1, X3, X5, X7, etc.) Cette même stratégie allait être appliquée aux berlines, ce qui s’est produit avec les CT4, CT5 et CT6. Côté VUS, on a maintenant, en plus du XT5, un XT4 et un XT6. Mystérieusement, l’Escalade demeure, mais ça c’est une autre histoire.
Cadillac voulait, avec cette nouvelle stratégie marketing, rivaliser avec BMW à l’échelle mondiale, rien de moins!
Ça partait mal
Or, ce n’était pas le meilleur des débuts pour le XT5, puisque lorsqu’on demandait à Cadillac de nous expliquer où, dans une gamme traditionnelle, se positionnait le XT5, on nous répondait « entre un BMW X3 et un BMW X5 ». On ne souhaitait donc pas rivaliser directement BMW ?
Depuis, avec l’arrivée du XT6 sur le marché, on peut donc dire que le XT5 doit surtout être comparé aux BMW X3, Mercedes-Benz GLC, et Audi Q5. Est-ce que ça tient la route ? Un Cadillac XT5 de base, à traction, avec le moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0L, vaut 47 448 $. La version « sport » la plus équipée, avec le rouage à quatre roues motrices et le moteur V6 de 3,6 litres, vaut plus de 70 000 $. Un Audi Q5 de base vaut 46 300 $, incluant le rouage intégral, et un Audi SQ5 vaut un peu plus de 70 000 $. Alors, oui, on est en plein dans les prix.
Mais est-ce suffisant pour dire que le XT5 rivalise avec ses rivaux allemands, qui dominent le marché des ventes?
Pas facile de plaire à tout le monde
Il n’est pas facile de plaire à tout le monde. Pas facile de faire une voiture à la fois sportive, amusante, mais confortable dans la vie de tous les jours. C’est là le point fort des produits allemands. Ils arrivent à fabriquer des autos confortables, qui tiennent la route, et qui nous font sourire!
Si on fait un véhicule trop confortable, les puristes vont se plaindre. Si on fait un VUS trop sportif, on va lui reprocher de manquer de civisme. Comment s’en tire le XT5 à ce chapitre? Plutôt bien!
La direction du XT5 est juste assez précise, et combinée à des modes de conduite qui font une bonne différence et à un châssis bien rigide, on a là un VUS qui se rapproche d’un Audi Q5, sans toutefois toucher au but. Il lui manque un petit quelque chose pour pouvoir rivaliser avec les VUS compacts de luxe allemands.
Le V6 de 3,6 litres du XT5 laisse cependant à désirer. Il s’agit du moteur le plus puissant disponible sur le véhicule, et il produit 310 chevaux et 271 livres de couple. Il est combiné à une merveilleuse transmission automatique à 9 rapports, l’une des meilleures de l’industrie, mais la puissance du moteur est trop juste. Elle est convenable, tout au plus, mais quand nos rivaux allemands sont plus puissants pour le même prix, ça ne passe pas. Il est impératif que Cadillac lance un XT5 V-sport aux alentours de 70 000 $ pour offrir une alternative SQ5 et GLC 43 de ce monde.
L’originalité comme qualité
À une époque où les styles de plusieurs véhicules se confondent, où on a de la difficulté à distinguer les voitures à moins d’être assez près pour reconnaître le logo sur la calandre, Cadillac fait du bien. Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de ses véhicules, on propose un style unique, composé essentiellement de lignes angulaires, rappelant le logo de la compagnie, presque inchangé en près de 100 ans.
L’habitacle, particulièrement, arrive à transpirer le luxe, tout en évitant certaines tendances, comme apposer un gros écran multimédia par-dessus la planche de bord plutôt que de l’intégrer.
À l’avant, les sièges sont confortables, et même lors de longs trajets, ils offrent un support constant. Cela dit, ils manquent de support latéral. À l’arrière, les sièges sont haut, mais au moins ils sont aussi confortables, offrant un angle d’assise intéressant, et beaucoup de dégagement pour les jambes. D’ailleurs, le coffre, lui aussi, est plutôt spacieux et offre un espace pratique.
Pour ceux et celles qui veulent se démarquer, le Cadillac XT5 est donc une option intéressante, qui arrive presque à rivaliser avec les produits allemands. Tout ce qu’il lui manque, c’est un je-ne-sais-quoi, l’espèce de sentiment que l’on ressent derrière leur volant.
Où aller maintenant ? Dans quelle direction ? Cadillac n’offre pas d’option écologique sur cette auto, comme une motorisation hybride ou électrique, ni de version de performance. Développer de nouvelles variantes serait donc un bon départ. D’ailleurs, avec un rafraichissement du modèle attendu, on pourrait bien voir le XT5 devenir une alternative compétitive à la domination germanique mondiale.
Quelque chose nous dit que le Cadillac XT5 n’a pas dit son dernier mot…