COVID-19: des mesures strictes pour les concessionnaires
À l’approche de la réouverture du département des ventes des concessionnaires automobiles de la province, de nombreuses mesures sont mises en place afin d’assurer la sécurité des clients et du personnel.
Dans le but de guider ses membres vers les bonnes pratiques à adopter, la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) leur a fait parvenir un protocole de reprise progressive des ventes.
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« Je crois qu’ils ont fait un excellent travail », souligne d’emblée Patrick Dandurand, président de Rive-Sud Chrysler. À son concessionnaire établi à Brossard, M. Dandurand assure avoir suivi à la lettre le protocole de la CCAQ.
Selon le document dont le Guide de l’auto a obtenu copie, la CCAQ incite ses membres à adopter une multitude de mesures afin de permettre la réouverture des salles d’exposition des concessionnaires en toute sécurité dans le contexte de pandémie actuel.
Par exemple, on demande à ce que les clients qui entrent en concession soient pris en charge dès leur arrivée. « On les invite à se laver les mains et on leur pose des questions en lien avec les symptômes du virus », explique Patrick Dandurand, ajoutant que des mesures très similaires ont déjà été mises en place lors de la réouverture du département du service, le 15 avril dernier.
Chez les quatre concessionnaires du groupe Lambert Auto, on ira même jusqu’à proposer aux clients de prendre leur température à l’aide d’un thermomètre infrarouge. « On leur offre aussi de porter un masque, mais on ne force personne à le faire », indique Michel Lambert, président du groupe.
Un environnement contrôlé
Une fois à l’intérieur du concessionnaire, les clients ne pourront pas déambuler librement comme c’était le cas avant la crise.
Au plancher, des collants seront mis en place afin de rappeler aux consommateurs le principe de distanciation. « On s’assure que la norme des deux mètres soit toujours respectée », indique Steffy Theetge, directrice des communications pour les quatre concessionnaires du Groupe Theetge, dans la région de Québec.
Toujours selon le protocole développé par la CCAQ, les véhicules mis en vedette dans les salles d’exposition des concessionnaires devront être verrouillés en tout temps afin d’éviter une contamination potentielle.
« Si quelqu’un veut monter dans un véhicule, c’est un représentant qui va lui ouvrir et il ne pourra s’asseoir que sur le siège du conducteur », indique Steffy Theetge, ajoutant que les clients qui se présenteront dans ses concessions ne pourront pas être accompagnés de plus d’une personne.
Chez le Groupe l’Ami Junior, on a profité de cette situation extraordinaire pour repenser certaines façons de faire. Lors de la réouverture du département des ventes de ses concessionnaires, le groupe proposera des essais routiers « libre-service » grâce à des rencontres par vidéoconférence et à des modules de télémétrie installés à bord des véhicules. « Ça nous a vraiment poussés à nous réinventer », assure le président Jean-Bernard Tremblay, qui mise également beaucoup sur les transactions en ligne.
Un impact à long terme
Si toutes les mesures mises en place chez les concessionnaires ont pour objectif de restreindre la propagation de la COVID-19, il ne faut pas s’attendre à ce que tout redevienne comme avant après la crise.
« De toute évidence, il y a des choses qui vont changer, analyse Patrick Dandurand, qui affirme avoir investi plusieurs milliers de dollars en plexiglas, produits désinfectants et autres produits pour bien s’adapter à la situation. Tout ça ne partira pas du jour au lendemain », poursuit-il.
Chez le Groupe L’Ami Junior, on a aussi réalisé des investissements importants pour acquérir des unités mobiles de décontamination à vapeur sèche. « Ce n’était pas donné, mais c’est la meilleure façon de décontaminer un véhicule, estime Jean-Bernard Tremblay. C’est sûr que ça va demeurer ».
Chose certaine, les recommandations de la CCAQ ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. « Les gens dans le milieu prennent vraiment ça au sérieux, et c’est tant mieux comme ça », indique sagement Michel Lambert.