«On s’attendait à une saison exceptionnelle et occupée» indique le propriétaire d’ICAR
La pandémie n’a pas épargné le propriétaire du circuit ICAR de Mirabel.
Par Louis Butcher
Toutes les activités au circuit automobile ICAR de Mirabel sont évidemment interrompues en raison de la COVID-19 et le seront jusqu’au 4 mai tout au moins.
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« On respecte les consignes du gouvernement et, comme tout le monde, nous sommes dans l’attente, a indiqué son propriétaire, Marc Arseneau, en entrevue téléphonique au Journal de Montréal. On a hâte de savoir ce que le premier ministre François Legault va annoncer au cours des prochains jours. »
En temps normal, les opérations courantes de ce complexe de sports motorisés, aménagé sur le site de l’aéroport de Mirabel, auraient commencé la semaine dernière avec les traditionnelles séances de tours de piste ouvertes au public.
« Tout est arrêté, mais on espère que certaines restrictions seront levées prochainement, poursuit-il. On pourrait rouvrir si les autorités gouvernementales nous accordent le feu vert.
« C’est d’autant dommage qu’on s’attendait à une saison exceptionnelle et fort occupée. »
La piste ovale presque prête
Arseneau et son équipe avaient récupéré la plupart des événements de stock-car (et autres) jadis organisés à l’Autodrome Saint-Eustache qui a fermé ses portes l’automne dernier.
« À cet égard, on a aménagé un nouveau tracé ovale, dont les travaux, entrepris à la fin de l’été, étaient fort avancés, dit-il. Une équipe devrait s’activer à les terminer à partir du 4 mai, si on obtient l’autorisation de le faire.
« On souhaite élaborer un calendrier condensé, de renchérir Arseneau, dans l’espoir de reprendre le plus tôt possible. Notre championnat Sportsman, notamment, devait comporter huit courses.
« Comme ces compétitions n’attirent pas trop de spectateurs, il serait possible, avec l’espace dont on dispose, de les organiser en respectant la distanciation sociale des deux mètres. Tous les scénarios sont envisagés. »
Des courses virtuelles
Que font les pilotes en confinement ? Ils participent à des courses automobiles... virtuelles. C’est le cas notamment en Formule 1 et en Coupe NASCAR aux États-Unis.
Au pays, un nouveau championnat de cinq étapes, toutes présentées en mai, a été récemment créé sous le nom de « Canadian Sim Racing Series ».
Au nombre des participants se trouvent des pilotes connus, dont Raphaël Lessard, Kevin Lacroix, Alexandre Tagliani, Alex Labbé, Alex Guénette, Élie Arseneau et, entre autres, Bertrand Godin, qui vont courir sous leurs couleurs et commanditaires respectifs. À ce groupe se grefferont des habitués aux simulateurs de course, qui voudront sans doute mener la vie dure à ces pilotes professionnels.
Plus de 50 engagés
Cette première épreuve en ligne (sur le jeu iRacing) aura lieu dimanche prochain et adoptera la configuration du circuit de Fontana, en Californie.
« Nous avons dû limiter le nombre d’inscrits à 52, a souligné Jason Labrosse, l’instigateur de ce projet dont la popularité a dépassé ses attentes. Mais on a aussi prévu une petite place pour le public en général.
« Les 40 plus rapides en qualifications seront retenus pour la course principale, d’affirmer Labrosse. Une autre épreuve présentée avant et réunissant un auditoire amateur permettra aux trois premiers de participer à ladite épreuve principale. Ils seront donc 43 à former la grille de départ. »
Les autres courses du championnat seront virtuellement disputées à Charlotte (10 mai), Mosport (17 mai), où devait être organisée la première manche de la saison en série NASCAR Pinty’s, au circuit Gilles-Villeneuve (24 mai) et à la piste d’Atlanta (31 mai).
Toutes les épreuves pourront être visionnées sur la page Facebook Stock Car Montréal.