Toyota 4Runner 2020 : dépêchez-vous avant qu’il ne soit trop tard
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Il n’y a pas si longtemps, nombreux étaient les VUS intermédiaires à être d’authentiques 4X4, bâtis sur un châssis en échelle. On peut penser au Chevrolet Blazer, au Ford Explorer, au Nissan Pathfinder et même au Honda Passport.
Désormais dotés d’une structure monocoque et d’une traction intégrale qui n’a rien à voir avec les systèmes 4X4 traditionnels, ces VUS ont aussi laissé derrière eux leur âme, leur caractère et leur personnalité.
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Heureusement que dans le segment, il reste un irréductible VUS : le Toyota 4Runner 2020.
Un seul moteur, une seule transmission
Alors que la mode actuelle consiste à ajouter un turbocompresseur pour compenser la petitesse de la cylindrée, le Toyota 4Runner adopte une approche bien plus traditionnelle. Sous son capot, on retrouve un V6 de 4,0 L, générant une puissance de 270 chevaux et un couple de 278 livres-pied, ce qui est nettement suffisant pour le volume et la masse du véhicule.
À l’ère où les transmissions à neuf ou dix rapports sont rendues monnaie courante, le 4Runner se contente d’une boîte automatique à cinq rapports. Bien qu’elle ne fasse pas le poids sur le plan technologique face à ses concurrents – mais quels concurrents, en fait? -, on ne peut qu’admettre qu’elle effectue largement le travail.
Notons au passage qu’il s’agit d’un groupe motopropulseur qui a fait ses preuves au fil du temps et qu’il est raisonnable de n’avoir aucune inquiétude quant à la fiabilité et à la durabilité du 4Runner.
4X4 = génial
Alors que la plupart des VUS proposent un rouage intégral qui est réactif, le 4Runner demeure un pur et dur. En effet, il est doté d’un authentique système 4X4. On peut sélectionner les positions H2, H4 et L4 en fonction de nos besoins. Hors des sentiers battus, le 4Runner ne rechignera pas un seul instant. Et en pleine tempête de neige, c’est tout simplement génial de se retrouver à son volant.
En revanche, la direction ne brille pas par sa précision et la douceur de roulement se rapproche de celle d’un camion à ordures. Toutefois, ça ne vous empêchera pas de l’adorer. Soulignons que le 4Runner peut remorquer jusqu’à 2 268 kilogrammes.
Une consommation cohérente
La consommation du 4Runner n’est pas particulièrement exemplaire. D’après les données fournies par Ressources naturelles Canada, il faut s’attendre à 14,8 L/100 km en ville et à 12,5 L/100 km sur la route. Le tout se stabilise à 13,8 L/100 km en conduite combinée. Il ne faut pas, non plus, oublier qu’il est aussi aérodynamique qu’une brique.
5 ou 7 passagers
Si l’on inclut le 4Runner dans la catégorie des VUS intermédiaires, il se démarque également par la configuration de l’habitacle. Les versions TRD Pro, Venture et TRD Off Road peuvent accueillir cinq occupants. Le compte monte à sept dans le cas des moutures Limited et Nightshade.
Combien ça coûte?
Le Toyota 4Runner est offert à partir de 50 459 $. À titre indicatif, il faut additionner 6 890 $ pour le Limited et 14 000 $ pour la variante la plus radicale, soit le TRD Pro.
À ce chapitre, on ne peut passer sous silence la rétention de la valeur. Autrement dit, le 4Runner vous coûtera cher, mais étant donné que sa dépréciation est relativement faible, vous serez également en mesure de le vendre cher au moment désiré.
Un 4Runner ou un… Jeep Wrangler?
Finalement, le seul véritable concurrent du 4Runner serait… le Jeep Wrangler. Et encore! Ce sont deux véhicules totalement différents, mais dont les capacités peuvent s’apparenter.
Offert à partir de 41 390 $ (incluant un rabais de 4 000 $), le Wrangler est légèrement plus abordable que son rival japonais. Par contre, à ce prix, il faut être prêt à vivre avec le toit souple. Bien qu’il soit plus extrême que les autres VUS intermédiaires, le 4Runner est tout de même plus convivial et confortable pour un usage quotidien. Et c’est pour cette raison que c’est celui que je choisirais. C’est un choix très personnel.
À suivre
Chez Toyota, l’évolution est un processus lent. Et dans le cas du 4Runner, on l’apprécie dans sa forme actuelle et passée et on ne voudrait surtout pas qu’il devienne un banal VUS comme ses concurrents.
Cela dit, une pincée de modernité ne ferait pas de mal à son habitacle franchement vieillot. Bien que certains le qualifient de dinosaure, on préfère plutôt se réjouir en constatant que Toyota commercialise encore un véhicule qui est à contre-courant en 2020.