Quatre fois plus d’appels pour les garagistes
Les clients se ruent pour faire changer leurs pneus.
Par Maude Ouellet
Dès l’annonce de leur réouverture, les garages ont été inondés d’appels de clients pressés qui sont accueillis depuis mercredi avec des mesures sanitaires jamais vues dans le milieu de la mécanique.
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« C’est fou ! Le nombre d’appels que je reçois a quadruplé. Habituellement, c’est une vingtaine, me, c’était 88 », s’exclame Étienne Bourgouin, propriétaire du garage Monsieur Muffler Pneus et Mécanique, à Sainte-Julie, sur la Rive-Sud.
Ce qui presse le plus, ce sont les changements de pneus et l’entretien de routine.
« Les gens veulent sortir de chez eux et ça leur fait un bon prétexte », croit le garagiste.
David Roy, employé chez Alex Pneus et Mécanique, à Montréal, ajoute : « Il y en a aussi qui ne veulent pas user leurs pneus d’hiver, mais il leur reste encore quelques semaines avant que ça devienne problématique ».
Travailleurs essentiels priorisés
Malgré cette reprise achalandée des activités, M. Bourgouin s’assure quant à lui que les travailleurs des services essentiels soient priorisés en ne donnant pas d’heure fixe pour les rendez-vous des clients.
« Si un pompier, un policier ou une infirmière arrive, je vais pouvoir réparer leur véhicule en premier », explique-t-il.
Des mesures jamais vues
Pour assurer la sécurité de leurs employés, les garages visités mercredi prenaient plusieurs précautions en désinfectant systématiquement les poignées, le volant, le bras de vitesse et les clés.
Certains vont encore plus loin en recouvrant le siège du conducteur d’une housse, et le volant d’un emballage plastique.
Pour avoir le moins de contacts possible avec la clientèle, les salles d’attente sont fermées et on n’offre plus de service de raccompagnement.
Mario Barthold, propriétaire d’un garage éponyme, à Montréal, a installé un plexiglas devant le comptoir de réception pour décourager les clients trop enthousiastes.
« Nos clients sont des habitués et nous avons une bonne relation avec eux. Souvent, ils veulent s’approcher trop près parce qu’ils sont contents de nous voir », affirme le mécanicien.
Malgré des mesures supplémentaires, plusieurs employés restent sur leurs gardes. « Ils sont tous arrivés avec des masques ce matin [mercredi] », indique M. Barthold. Cependant, deux mécaniciens manquaient à l’appel, a-t-il constaté.