Mazda CX-30 2020 : plus pertinent qu’un CX-3
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Après un départ sur les chapeaux de roues lors de son introduction en milieu d’année 2015, le Mazda CX-3 a commencé à s’essouffler face à la concurrence, en particulier face au Hyundai Kona qui a pris la tête des ventes québécoises.
Moins logeable qu’un Hyundai Kona ou un Honda HR-V, le Mazda CX-3 souffrait de la comparaison sur ce point.
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Avec le CX-30, le constructeur japonais ajoute un nouveau VUS à sa gamme, lequel se situe désormais entre le CX-3 plus petit, et le CX-5 plus imposant. Pour l’instant, le CX-3 et le CX-30 cohabitent, ce qui fait qu’il y a actuellement deux VUS sous-compacts dans la gamme.
Mais il y a de grandes chances pour que Mazda ne conserve que le CX-30, son positionnement étant plus pertinent et son espace intérieur plus intéressant pour les acheteurs.
Un supplément d’espace bienvenu
Grâce à des dimensions plus généreuses, le CX-30 offre une bien meilleure habitabilité que le CX-3. L’espace dévolu aux passagers avant est bon que ce soit pour la tête ou les jambes. C’est aussi beaucoup mieux à l’arrière, avec un meilleur dégagement et dans le coffre puisque l’on passe de 452 litres (408 dans le modèle GT) dans le CX-3 à 572 litres dans le CX-30.
Cela dit, faire mieux que le CX-3 ne veut pas dire que l’on devient le meilleur. Le Kia Seltos, que nous avons conduit récemment, possède une banquette arrière plus accueillante et un bon espace pour la tête et les jambes. Sans parler de la contenance du coffre, nettement supérieure chez Kia (752 litres).
Le CX-30 se rattrape avec une qualité de finition qui frôle le sans-faute, bien plus belle que celle du Seltos. Matériaux de qualité, assemblage sans reproche, Mazda a fait de gros efforts ces dernières années et cela se voit.
L’ergonomie est bonne grâce à des boutons disposés de manière logique dans l’habitacle. Seul bémol, certaines commandes du système multimédia sont un peu complexes, comme la recherche d’une nouvelle station de radio par exemple. Mais une fois que tout est réglé à votre goût, le système fonctionne globalement bien.
Plaisant à conduire
Comme toujours chez Mazda, le plaisir de conduite fait partie des critères importants. Cela se ressent à bord du CX-30 qui procure un bel agrément derrière le volant. Direction précise et directe, tenue de route dynamique pour un VUS, les amateurs de conduite seront séduits.
Sans égaler une Mazda3, qui demeure la référence chez les compactes, le CX-30 propose tout de même une bonne tenue de route. Plus haut sur pattes, c’est surtout le roulis plus prononcé que l’on remarque.
Le roulement, un peu ferme, permet évidemment d’afficher des capacités dynamiques supérieures à la concurrence, mais cela se fait un peu au détriment du confort sur les routes québécoises.
En revanche, les sièges offrent un bon maintien même quand on roule longtemps, ce qui atténue la fermeté des suspensions quand la route est mal revêtue.
Sous le capot, le CX-30 peut être motorisé par un moteur 2 litres de 155 chevaux et 150 livres-pied, ou un moteur 2,5 litres qui libère 186 chevaux et 186 livres-pied.
Dans notre modèle d’essai, équipé du moteur de 2,5 litres, les performances étaient amplement suffisantes pour un usage quotidien. Et grâce à la transmission automatique rapide et bien calibrée, il suffit d’un léger appui sur l’accélérateur pour dépasser sur une voie rapide.
En revanche, les accélérations et les reprises nous ont semblé un tantinet moins énergiques qu’à bord de la Mazda3. Probablement à cause du léger surpoids du CX-30 comparé à sa cousine.
Concernant la consommation de carburant, Ressources naturelles Canada annonce 8,9 L/100 km pour notre modèle d’essai 2,5 litres à traction intégrale. De notre côté, nous avons relevé 9,5 L/100 km durant notre semaine d’essai (température de 0° environ). C'est tout de même un peu élevé considérant les performances affichées.
Un tarif plutôt élevé
Le prix de base GX à moteur 2 litres et traction avant s’élève à 26 082 $. Comptez 2 000 $ de plus pour obtenir la traction intégrale.
Sauf que pour 28 000 $, vous pouvez vous offrir une Mazda3 Sport GS à traction intégrale, qui propose un volume de chargement sensiblement identique et une conduite encore plus invitante.
Sans parler du modèle haut de gamme GT, très beau à l’intérieur, mais qui frôle les 36 000 $, environ 1 000 $ de moins qu’un CX-5 GS à traction intégrale… c’est un pensez-y bien!