32 000 employés ne sont plus payés chez Toyota, Honda et Nissan
Après avoir annoncé l’extension de la fermeture de leurs usines nord-américaines, les trois grands constructeurs automobiles du Japon n’ont d’autre choix que d’arrêter de payer des milliers de travailleurs.
Collectivement, Toyota (5 000), Honda (16 900) et Nissan (10 000) ont donc dit à quelque 32 000 Américains qu’ils ne recevront plus de salaire dans les prochaines semaines et qu’ils devraient se tourner vers les programmes d’assurance-emploi. Dans le cas du premier, on ne parle pas d’employés directs, mais plutôt d’employés temporaires fournis par des agences.
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Précisons toutefois que les directions canadiennes de ces fabricants n’ont pas encore annoncé de telles mesures chez nous.
Mais à la grandeur de l’industrie, à peu près toutes les compagnies cherchent désespérément des moyens de freiner l’hémorragie des revenus et de conserver le plus d’argent possible afin de pouvoir traverser la crise de la COVID-19 et rebondir lorsqu’elle s’estompera.
Tesla et BMW ont eux aussi fait le choix d’interrompre la rémunération de milliers de travailleurs aux États-Unis dans les derniers jours.
Revenons aux constructeurs japonais. Toyota a décidé de reporter la réouverture de ses usines une troisième fois, soit au 4 mai, non seulement pour des raisons de santé publique mais aussi parce que les inventaires s’épuisent très lentement. Les dépôts de pièces et centres de logistique des véhicules continuent de fonctionner pour pouvoir répondre aux besoins continus de ses clients.
Chez Honda, dont les usines sont en veilleuse depuis le 23 mars, la reprise est également prévue au début de mai. Idem pour Nissan, qui maintient l’arrêt de sa production au moins jusqu’à la fin avril. Certaines tâches essentielles qui doivent être effectuées sur place demeurent au programme, mais avec des mesures de sécurité accrues.
On vous rappelle par ailleurs que les ventes de véhicules neufs au Canada ont chuté de 20% au premier trimestre de 2020 par rapport à l’année précédente, incluant une baisse de 48% en mars seulement. Les résultats du printemps promettent d’être encore plus catastrophiques.