Lexus LC 2020 : tout le monde a le droit de rêver
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Certaines automobiles ne servent qu’à faciliter les déplacements du point A au point B, sans plus. D’autres, au contraire, sont de véritables objets de convoitise, des modèles d’exception que l’on choisit de s’offrir avant tout pour se faire plaisir. La Lexus LC est de celles-là.
Ce porte-étendard de la marque des véhicules de luxe de Toyota est un parfait exemple d’opulence ostentatoire de par sa silhouette athlétique unique qui ne laisse personne indifférent, son intérieur cossu, une architecture moderne et des performances qui laissent pantois.
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Cette Lexus a fait son entrée chez les concessionnaires canadiens de la marque en mai 2017. Elle n’est pas apparentée à la LFA, un bolide à carrosserie en fibre de carbone qui l’a précédé en 2011. Animée par un V10 de 552 ch, la LFA se vendait pour environ 375 000 $US. Toyota en a fabriqué 500 en deux ans et seulement six ont abouti au Canada.
La LC se veut plus populaire, à sa façon. Son prix dans les six chiffres, trois fois moins élevé que celui de la LFA, se compare à ceux de ses rivales : les Porsche 911, BMW Série 8, Mercedes-Benz SL et autres bolides du genre. Qui plus est, depuis son arrivée au pays, un peu plus de 375 exemplaires ont trouvé preneur.
Impressionnante 2+2
La LC est un coupé 2+2. C’est donc un modèle biplace doté d’une banquette arrière « décorative ». Construite au Japon, dans l’usine d’où provenaient les LFA, elle utilise une plate-forme GA-L (Global Architecture for Luxury), la même qui sert à la grande berline Lexus LS, mais aussi à la nouvelle génération de Mirai, la voiture à pile à hydrogène de Toyota.
Deux motorisations figurent au catalogue de cette propulsion. La LC 500 (103 450 $) partage le V8 atmosphérique à injection directe de 5 L du coupé RC F et de la berline GS F, deux autres modèles capables de haute performance.
Ce moteur de 471 ch est jumelé à une boîte de vitesses automatique Direct Shift à 10 rapports (avec mode manuel actionné à l’aide de palettes). Il permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en 4,4 s, alors que la LFA le faisait en 3,7 s (pour beaucoup plus cher et avec un environnement intérieur nettement moins raffiné). La LC dispose, en outre, d’une boîte automatique plus douce et malléable que ne l’était l’automatique à six rapports de la LFA.
Pour accentuer le côté sportif de la voiture , l’acheteur peut néanmoins opter pour l’ensemble Performance. Offert pour 13 500 $, il ajoute un amalgame d’accessoires optimisant performances et luxe. Je pense, par exemple, au toit en fibre de carbone à doublure intérieure d’alcantara, aux sièges baquets sport très moulants habillés de cuir et d’alcantara (vivement l’intérieur « caramel grillé »), au différentiel Torsen à glissement limité et à la servodirection active aux quatre roues, mais aussi aux roues en aluminium forgé de 21 po (les roues de série étant de 20 po).
La LC 500 se distingue d’ailleurs par son freinage puissant et facile à moduler. Pas surprenant puisqu’à l’avant on retrouve des disques de frein de 15,7 po. Pensez-y deux secondes : c’est la dimension des pneus d’une Toyota Corolla L!
Une garde au sol réduite, une suspension avec d’excellents réglages et une répartition du poids de 50/50 limitent le roulis au minimum dans les courbes et rendent la conduite superbement prévisible.
Performances vertes
Avec la LC 500h (119 350 $), Toyota propose une motorisation « verte », celle de la berline LS 500h. Elle réunit un V6 de 3,5 L à cycle Atkinson, deux moteurs électriques alimentés par une batterie au lithium-ion de 1,1 kWh et une boîte de vitesses automatique à variation continue. Une batterie d’aussi petite capacité permet à cette LC de se déplacer en propulsion électrique sur 2 ou 3 km tout au plus, et encore, lorsque les conditions le permettent.
De toute façon, une hybridation légère du genre ne sert pas à établir un record de distance parcourue sans la contribution d’un moteur à essence. Elle vise plutôt à réduire les émissions polluantes sans abaisser les performances de manière significative. La LC 500h le démontre éloquemment. Forte de ses 354 ch (puissance nette), sa motorisation abattre les 100 km/h en 4,7 s tout en affichant une consommation moyenne de 8,1 L/100 km, selon ÉnerGuide.
Avec son V8, la LC 500 obtiendrait une moyenne de 12,6 L, selon la même source (nous avons réalisé 11,5 L avec une LC 500 dotée de l’ensemble Performance). L’avantage environnemental est évident, mais il y a un prix à payer!
Bientôt, une décapotable
En novembre dernier, Toyota dévoilait au Salon de l’auto de Los Angeles une LC décapotable. En vente cet été, elle sera offerte uniquement avec le V8. De plus, elle n’aura pas un toit rigide escamotable comme la Mercedes SL, mais plutôt un toit souple.
Moins volumineuse et moins lourde, cette capote a été développée pour préserver l’élégante silhouette du toit du coupé, sans laisser paraître son armature à travers ses quatre couches de tissu. Les matériaux utilisés fournissent d’ailleurs une tension optimale minimisant les plis et contribuant à rendre l’habitacle presque aussi bien insonorisé que celui d’un coupé.
De plus, les concepteurs de cette LC ont veillé à réduire les bruits éoliens parasites en donnant une forme unique à la ceinture de caisse et en ajoutant des moulures arrière qui empêchent le vent de pénétrer dans l'habitacle.
Cette capote peut être abaissée ou relevée même lorsque la voiture roule, jusqu’à un maximum de 50 km/h. Cette opération prend de 15 à 16 secondes, affirme le constructeur. Comble du bonheur, l’auto peut aussi rendre les balades agréables même par temps frais grâce à son système de climatisation sophistiqué.
Ce dernier peut ajuster automatiquement la température selon les besoins du moment, que la capote soit en place ou non. Ce système est également en mesure de projeter de l’air chaud ou froid sur le dos des mains du conducteur lorsqu’il saisit le volant. Et puis, lorsque la capote est abaissée, des chauffe-nuques logés dans les dossiers des sièges baquets entrent en action pour tenir au chaud le haut du corps de leurs occupants.
Le constructeur n’a pas encore annoncé le prix de cette Lexus LC très désirable. Comme pour les coupés, il sera naturellement dans les six chiffres et fera de cette voiture d’exception un nouvel objet d’admiration justifiant pleinement l’achat de billets de loterie. Après tout, tout le monde a le droit de rêver...