Peugeot Quasar : 600 chevaux et un système multimédia...en 1984!
Dans cette série d’articles intitulée Histoire de France, le Guide de l’auto vous fait découvrir des véhicules construits de l’autre côté de l’Atlantique. Retrouvez des modèles mythiques, insolites ou méconnus qui n’ont jamais été vendus au Québec.
Au début des années 1980, le groupe PSA (Peugeot-Citroën) est à l’agonie. En proie à de grandes difficultés financières, sa survie est en jeu lorsque deux modèles arrivent conjointement : la 205 chez Peugeot et la BX chez Citroën. Deux voitures emblématiques, dont l’immense succès va sortir l’entreprise du marasme.
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Au Salon de l'auto de Paris 1984, on assiste à une véritable renaissance chez Peugeot avec l’arrivée d’un concept futuriste : le Quasar. Une auto d’apparence sportive à la ligne plutôt originale.
Si la partie avant est basse et totalement carénée, avec une grande verrière qui rappelle l’aviation, l’arrière est minimaliste et laisse apparaître le moteur et les échappements. Seule concession à la grande série, on retrouve les feux arrière de la Peugeot 205 de route.
Une base sportive
Le châssis et le moteur sont empruntés à la 205 Turbo 16 qui court à ce moment-là en Rallye. Le moteur est un 4 cylindres de 1,8 litre biturbo dont la puissance aurait été poussée à 600 chevaux! Cela dit, l’auto étant un pur concept, cela reste tout de même très théorique.
À la même époque, la 205 T16 dépassait déjà les 400 chevaux en rallye, en ajouter 200 de plus nous semble un peu optimiste. Mais qu’importe, pour une étude de style comme celle-ci, il faut aussi faire rêver.
La base étant une voiture de Rallye, le rouage intégral a été conservé à bord du Quasar. En revanche, le système de suspension est différent et s’inspire de ce qui se faisait en Formule 1 à l’époque.
Visionnaire à l’intérieur
L’intérieur, très luxueux, est recouvert de cuir rouge. Le tableau de bord ne fait plus appel à des aiguilles mais à des écrans digitaux, une technologie qui sera très à la mode à la fin des années 1980. Mais ce qui étonne le plus, c’est de voir un grand écran central au milieu du tableau de bord. En effet, l’auto était équipée d’un système multimédia!
Si cette disposition est tout à fait banale aujourd’hui, c’était loin d’être le cas en 1984. L’écran encastré n’est évidemment pas tactile et ses capacités étaient très limitées à l’époque. Et la taille consacrée au système audio nous ramène directement dans les années 1980.
Véhicule destiné aux salons plutôt qu’à une future homologation, le Quasar n’a pas été commercialisé, même dans une version plus « civilisée ». En revanche, les jantes seront reprises pratiquement à l’identique 6 ans plus tard pour équiper la 605 SV24, la grande berline haut de gamme de l’époque.