Chevrolet Tahoe 2020 : un dernier souffle avant la refonte
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Omniprésents au beau milieu de la prolifération massive des VUS basés sur des véhicules qui se multiplient comme une pandémie incurable se trouvent les utilitaires qui ont initié le mouvement : les « trucks » !
Ces gros assemblages de tôle et de verre dont la conception est descendante d’une camionnette, plutôt qu’ascendante d’une voiture, servent parfois d’équipement pour les corps policiers et les cortèges militaires, mais connaissent d’abord et toujours un franc succès auprès des « soccer moms » et « hockey dads » à la tête des familles banlieusardes nord-américaines.
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Cet essai porte sur la mouture 2020 du Chevrolet Tahoe, membre honoraire du club des gros utilitaires amplement domestiqués pour la vie de tous les jours. La génération qui a mis ce millésime 2020 au monde a peut-être fait son temps et perdu de sa saveur face aux rivaux comme le Ford Expedition, qui prend les devants sur le plan technologique avec une suspension indépendante à l’arrière et une capacité de remorquage supérieure.
Mais cette génération ne quitte pas le parc automobile québécois la tête basse; le Tahoe a triomphé presque au sommet de sa catégorie avec 457 unités écoulées dans la Belle Province en 2019, au 2e rang derrière le Durango qui lui a été écoulé en 972 unités pour la même période. De plus, ce Tahoe est bien devant le Ford Expedition dans son segment.
Même avec une refonte quasi complète déjà présentée pour 2021, le Tahoe ne donne tout de même pas sa place avec de puissantes motorisations et des attributs physiques et techniques qui interpellent toujours ses admirateurs.
Un poids lourd V8 avec un bon jeu de pieds
Mon véhicule d’essai, une variante Premier qui se trouve tout en haut de la pyramide, était animé par un V8 de 6,2 litres délivrant 420 chevaux et 460 livres-pied de couple. Une transmission à 10 rapports transmet la puissance aux roues arrière ou au quatre roues selon les conditions. On vante une capacité de remorquage de 8 300 livres sur cette combinaison particulière.
La puissance fournie ce groupe motopropulseur n’est rien de moins qu’ahurissante, du moins, pour un monstre de cette taille. En ligne droite, le Tahoe Premier ne bronche pas une fois l’accélérateur enfoncé. C’est une sorte de gigantesque fusée qui se bat contre son inertie de 5 700 livres et qui triomphe à chaque fois. Le duo moteur-transmission est formidablement synchronisé ici, on boucle le 0-100 km/h en 5,9 secondes. Pas mal!
Sans surprise, c’est en virage que ça se gâte un peu; la physique semble nous rappeler ses multiples principes. Et cette science les martèle haut et fort au freinage.
Une fois cette réalité acceptée, on remarque que la direction du Tahoe le rend facile à conduire, beaucoup plus qu’il ne le laisse présager. Cette composante est légère, parvient à pointer le camion aisément sur le cap désiré sans être floue. Ce amène tout de même un certain niveau de confiance au conducteur, qui profite également de la douceur du roulement.
La vie dans l’antre du mastodonte
La première chose que l’on remarque en grimpant (littéralement) dans le Chevrolet Tahoe 2020, c'est le levier de transmission placé à l’ancienne sur la colonne qui donne l’impression de conduire une camionnette sortant tout droit des années 1990. Personnellement, cet artefact me plait plus qu’un sélecteur rotatif ou qu’un bouton poussoir, mais pourrait en froisser plus d’un.
Force est d’admettre que la qualité des plastiques qui ficellent l’habitacle laisse sur son appétit, surtout pour la variante Premier essayée, qui portait une étiquette de prix de 87 000 $ avec le 6,2 litres et le rouage intégral, entre autres options.
En revanche, l’ergonomie est quasi irréprochable. Avec une console centrale relativement élevée, les commandes du Tahoe vous seront aisément accessibles, peu importe votre gabarit.
On retrouve aussi suffisamment d’espace dans les places de la deuxième rangée. Mais celles de la troisième ne peuvent pas en dire autant, là où le dégagement est non seulement restreint en longueur, mais aussi en hauteur. Ce phénomène de plancher surélevé est attribuable aux pièces mécaniques qui se trouvent en dessous.
Si l’on abaisse les deux rangées de sièges, il y a 2 682 litres d’espace de chargement. Ce qui n’est pourrait être amélioré puisqu'à titre comparatif, le plus petit Traverse offre 2 789 litres!
La recette pour 2021?
Pour sa nouvelle génération, les deux V8 demeurent au chapitre de la propulsion. Mais Chevrolet ajoute le moteur diésel 3 litres Duramax au catalogue.
Le gros changement, c’est la suspension arrière qui sera dorénavant indépendante. À ressort et amortisseurs dans les variantes de base, et pneumatique avec le système Magnetic Ride Control livrable dans les déclinaisons supérieures.
Alléluia! Cette mise à jour bien méritée permettra d’aplanir le plancher à l’arrière, offrant du même coup 250 mm d’espace additionnels pour les jambes aux occupants de la 3e rangée, et un espace de chargement se chiffrant à 3 479 litres lorsque tous les sièges arrière sont rabaissés.
Après avoir eu la chance de prendre place à l’arrière d’un prototype du nouveau Tahoe 2021 piloté par l’un des ingénieurs de General Motors sur la piste d’essai de Milford au Michigan, je peux affirmer que, sans même avoir pris le volant, le confort et la tenue de route du nouveau Tahoe semblent avoir été améliorés. Mais avant de me prononcer sur le résultat final, un essai en bonne et due forme du Guide de l’Auto s’impose!
Enn conclusion, le Chevrolet Tahoe 2020 sera probablement une bonne affaire lorsque les nouveaux modèles 2021 entreront en concession. En particulier si vous n’avez pas besoin de l’espace supplémentaire dans la 3e rangée et du moteur diesel.