Mazda CX-5 2020 : un incontournable
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Pourquoi changer une recette lorsqu’elle est bonne? Voilà la logique derrière le CX-5 de Mazda, un utilitaire compact proposé en plusieurs versions conçues pour satisfaire les besoins d’un grand éventail d’acheteurs.
Depuis son arrivée sur notre marché, en février 2012, le Mazda CX-5 s’est hissé au sommet du palmarès pour y rester. Dans la vingtaine d’utilitaires compacts qui existent ici actuellement, il se maintient aujourd’hui encore parmi les dix modèles les plus populaires. En 2019, il a d’ailleurs devancé largement le Volkswagen Tiguan tout en talonnant le Hyundai Tucson au chapitre des ventes. En revanche, il demeure loin derrière le Toyota RAV4, le Honda CR-V et le Nissan Rogue qui sont les trois meilleurs vendeurs de leur catégorie.
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Pour rester attrayant aussi longtemps auprès d’acheteurs sollicités par une foule de constructeurs, Mazda a dû doter le CX-5 de qualités indéniables et améliorer régulièrement son offre.
Le constructeur d’Hiroshima offre donc une gamme diversifiée de versions à deux et à quatre roues motrices, quatre niveaux de dotation, deux motorisations performantes et une échelle de prix attrayante allant d’un peu moins de 30 000 $ à un peu plus de 40 000 $.
Ces quatre niveaux de dotation du CX-5 sont désignés par les appellations GX, GS, GT et Signature. Cette dernière, la plus luxueuse du lot, est une nouveauté introduite en 2019 (cuir Nappa, garnitures en abachi, etc.). À l’opposé, on retrouve les versions d’entrée de gamme GX (la plus abordable) et GS qui sont toutes deux sont livrées avec deux roues motrices (avant).
La transmission intégrale qui vient de série sur les versions GT et Signature figure cependant parmi les équipements optionnels pour ces deux versions d’entrée de gamme. Elle ajoute 2 000 $ à leur prix respectifs.
Un moteur en trois versions
Sous le capot de chacune de ces versions, on retrouve un 4 cylindres Skyactiv-G de 2,5 L. Le moteur atmosphérique de 2 L qui était auparavant au catalogue de cet utilitaire a tiré sa révérence avec l’arrivée des modèles 2019, tout comme la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports.
À l’instar de plusieurs constructeurs, Mazda n’offre plus pour ce véhicule qu’une boîte automatique à 6 rapports avec mode de sélection manuelle des rapports. Elle s’avère d’ailleurs un choix parfaitement logique. Cette boîte automatique souple et discrète procure un rendement écoénergétique comparable à celui de l’ancienne boîte manuelle!
Voilà pourquoi il est désormais difficile de justifier les pleurs de ces nostalgiques, de plus en plus rares, qui réclament une manuelle aujourd’hui encore.
Désormais universelle au sein de la gamme, cette boîte automatique ne constitue pas le seul changement apporté aux motorisations de cet utilitaire. Depuis l’an dernier, la version atmosphérique du moteur de 2,5 L destinée aux CX-5 GS et GT est dotée d’un variateur de cylindrée. Exclusif à cet utilitaire compact dans le marché nord-américain, ce dispositif permet de désactiver deux cylindres de façon imperceptible lorsque l’on roule à vitesse constante.
Le 4 cylindres devient alors un bicylindre moins énergivore. Selon Mazda, la désactivation des cylindres serait plus efficace à basse vitesse, donc quand on se déplace en ville. À une vitesse constante de 40 km/h, par exemple, il réduirait la consommation de carburant d’à peu près 20 %, tandis qu’à 80 km/h, la diminution se chiffrerait à environ 5 %.
Quoi qu’il en soit, si l’on se fie aux chiffres publiés par le site ÉnerGuide de Ressources naturelles Canada, cette technologie permettrait de diminuer la consommation moyenne de cet utilitaire d’environ 3 % comparativement à celle du moteur du CX-5 GX, qui n’a pas de variateur de cylindrée. Cette réduction bénéficie, par ailleurs, aux versions à deux et à quatre roues motrices.
Vigoureux turbo
Pour suivre les tendances de l’industrie, Mazda a lancé une variante suralimentée de ce moteur de 2,5 L l'an dernier. Ce 4 cylindres à turbocompresseur, qui est l’apanage du CX-5 Signature, lui procure de 40 à 63 ch additionnels selon que l’on utilise du carburant ordinaire ou super. Il produit aussi plus de couple.
Comparativement aux 187 ch du 4 cylindres atmosphérique, une puissance tout de même honorable, le moteur turbo octroie au CX-5 une vivacité qu’on ne lui aurait pas prêtée auparavant. En chiffre, cela se traduit par une accélération de 0 à 100 km/h réalisée en 6,5 s plutôt qu’en 8,5. De quoi vous rappeler l’ancien slogan de Mazda : Vroum, Vroum! Précisons, par ailleurs, que ce moteur suralimenté figure parmi les options offertes pour le CX-5 GT, un petit bijou qui ajoute 2 000 $ au prix de cette version.
Construit au Japon, l’élégant CX-5 a un habitacle spacieux, malgré les dimensions réduites de sa carrosserie. Quatre adultes y trouvent le confort nécessaire pour rendre les longs périples agréables. On aime aussi l’assemblage soigné, la qualité des matériaux utilisés et l’excellente insonorisation de l’habitacle. Les versions 2020 du CX-5 ont d’ailleurs des matériaux améliorés entre la garniture du pavillon et la carrosserie, qui ont permis de rehausser l’insonorisation. Si bien qu’au volant de cet utilitaire, on se croirait à bord d’un véhicule orné de l’étoile à trois branches de Mercedes-Benz!
Les cotes de volume utile du coffre sont en deçà de celles d’un RAV4 ou d’un CR-V, deux modèles rivaux qui surpassent à ce chapitre tous les utilitaires de cette catégorie. Cela n’empêche toutefois pas le CX-5 d’être pratique et polyvalent. Un coup d’oeil au coffre suffit pour s’en convaincre.
Notons, enfin, que cet utilitaire a une servodirection bien calibrée, des freins puissants et faciles à moduler, de même qu’une suspension qui masque efficacement les défauts du revêtement sans imposer une mollesse désagréable. Le roulement des versions GT et Signature, qui ont des pneus de 19 po, est un peu ferme. Les pneus de 17 po des modèles GX et GS à flancs moins rigides rendent naturellement le roulement plus doux.
Bonne dotation
En outre, la dotation de série est particulièrement complète. Elle comprend, entre autres, les systèmes CarPlay d’Apple et Android Auto, des commandes Bluetooth sur le volant, un filtre à pollen, un démarreur à bouton-poussoir, des sièges baquets chauffants, une banquette arrière à dossiers rabattables 40/20/40 et trois systèmes d’aide à la conduite.
Un système d’aide au freinage en ville, un système de surveillance des angles morts et un système d’alerte de trafic transversal arrière. De quoi rendre la version GX d’entrée de gamme très désirable.
En somme, le CX-5 ne manque pas d’arguments valables pour justifier sa popularité. Pas surprenant qu’il se soit maintenu si longtemps parmi les utilitaires compacts favoris des Canadiens.